L'Agence européenne de Défense a développé un démonstrateur d'essaim de robots intelligents
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Avec le succès du démonstrateur ARTUS, l'Agence européenne de Défense (AED) vient de mener à terme un projet visant à développer une flotte de véhicules terrestres sans pilote.
Le projet ARTUS (Autonomous Rough-terrain Transport Unmanned Ground Vehicles Swarm) vient d'aboutir sur un démonstrateur pour un petit essaim de véhicules autonomes et intelligents destinés à soutenir les pelotons d'infanterie lors de leurs missions. Que ce soit pour des missions de transport ou d'observation, un essaim peut accroître la capacité d'action des troupes en les soutenant dans des environnements hostiles, notamment en terrain montagneux ou boisé, en augmentant leur niveau de protection et en permettant une plus grande mobilité de l'unité.
La réalisation du projet ARTUS intervient alors que la communauté européenne de la défense se réunit à Bruxelles pour les Journées européennes de l'innovation en défense, qui se déroulent du 30 mai au 1er juin 2023. Ce projet est un "exemple du rôle collaboratif de l'industrie et de l'AED dans le développement de nouvelles technologies au profit des forces armées de l'UE", se réjouit l'AED dans son communiqué.
La mise en œuvre d'ARTUS, un projet sélectionné dans le cadre d'un appel à propositions datant de 2019 pour l'action préparatoire de l'Union européenne en matière de recherche sur la défense (PADR), a été lancée en février 2021 et s'est achevée en janvier 2023. Il disposait d'un budget de 1,5 million d'euros.
Le système utilise deux robots terrestres autonomes dotés d'un ordinateur, permettant l'interaction entre un opérateur géolocalisé et l'essaim grâce à un système de gestion des combats et un algorithme de navigation de flotte.
L'algorithme de guidage garantit certaines contraintes à la fois dans le mouvement autonome et supervisé d'un essaim de robots, en suivant soit un chemin prédéfini, soit en étant géré par un opérateur géolocalisé ou un robot téléopéré.
Avec la capacité d'éviter les obstacles ainsi que les collisions avec d'autres robots, un seul opérateur peut gérer l'ensemble de l'essaim en définissant le chemin souhaité ou le comportement de mouvement collectif, par exemple lors de missions de transport ou d'observation. L'essaim peut poursuivre la mission même si l'un des robots perd ses capacités de communication ou de mobilité.
Le consortium ARTUS était dirigé l'entreprise Fraunhofer-Gesellschaft (Allemagne) et comprenait également l'ONERA (France), Diehl Defence (Allemagne) et CharismaTec (Autriche).
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Ce texte est issu d'un communiqué de presse que nous avons trouvé intéressant au sein de la rédaction. Si vous êtes une entreprise du secteur Défense et Sécurité, n'hésitez pas à nous envoyer le vôtre à cette adresse : contact@defense-zone.com.