OTAN : la Suède suspendue à la décision des électeurs turques

OTAN : la Suède suspendue à la décision des électeurs turques

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Après l'adhésion de la Finlande à l'OTAN, les regards se tournent vers la Suède, désireuse d'imiter sa voisine. Le verrou turc est toutefois bien plus résistant pour le cas suédois. Les sénateurs américains sont convaincus qu'aucune décision ne sera prise par la Turquie avant les élections de mai prochain.

Lors de sa récente visite dans le pays, Lloyd Austin, secrétaire à la Défense des États-Unis a réassuré Stockholm du soutien américain à l'adhésion de la Suède à l'OTAN. "M. Austin a déclaré qu'il s'attendait à ce que la Suède adhère à l'OTAN avant le prochain sommet de l'Alliance, qui se tiendra à la mi-juillet", rapporte le média Atlantico.

Lors d'une grande démonstration navale et aérienne organisée pour l'occasion, la Suède a cherché à montrer qu'elle était prête à rejoindre l'Alliance atlantique. "C'était un honneur de les voir en action. J'ai hâte d'appeler la Suède un allié de l'OTAN", a tweeté M. Austin mercredi après-midi.

Recep Tayyip Erdogan, ne lèvera pas son véto à l'encontre de la Suède. Il reproche au gouvernement suédois son soutien à la communauté Kurdes, classée comme organisation terroriste par la Turquie. Pour le président turc, c'est également un moyen de choyer les électeurs nationalistes qui constituent la base de son électorat.

Des sénateurs interrogés par le média outre-atlantique NatSec Daily sont donc convaincus qu'Erdoğan ne changera pas d'avis avant l'appel aux urnes. Quel qu'en soit le résultat, les chances de la Suède seront bien plus importantes après le 14 mai, jour du vote. 

"Je pense que nous verrons les choses bouger très rapidement après le 14 mai, quel que soit le résultat de l'élection", affirme en ce sens le sénateur Jim Risch, principal membre républicain de la commission sénatoriale des affaires étrangères.

Gage de bonne volonté, le Département d'État américain à autoriser, le 17 avril dernier, la vente de matériel et de services de défense afin que la Turquie puisse entamer la modernisation de ses F-16. Toutefois, le sénateur Chris Van Hollen a réitéré sa position selon laquelle la Turquie ne devrait pas recevoir les 40 avions de combat F-16 demandés aux États-Unis tant que la Suède n'aura pas adhéré à l'OTAN.

Bien évidemment, l'étroite relation qui unit la Turquie et la Russie entre également en ligne de compte. Si Recep Tayyip Erdogan gagne les élections, il pourrait continuer de bloquer l'adhésion de la Suède pour favoriser ses liens avec Vladimir Poutine.

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