Le peloton de reconnaissance et d'investigation du 1er RHP
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L'objectif de cette émission audio disponible sur toutes les plateformes en ligne de Podcast est d'ouvrir au grand public les portes d'un univers d'ordinaire plutôt secrets, dans le but de donner à réfléchir à des questions qui nous concernent tous, quelles soient politiques, géopolitiques, économiques ou plus largement sociétales.
Cette semaine nous partons à la rencontre du lieutenant Christophe, chef de peloton de reconnaissance et d'investigation au 1er régiment de hussard parachutiste. Ce podcast permettra de découvrir une spécialité parfois méconnue au sein de la 11e brigade parachutiste et pourtant indispensable notamment pour la reconnaissance et le renseignement sur de très grandes zones comme actuellement pour l'opération Barkhane au Sahel.
La carrière du lieutenant Christophe
Christophe a débuté sa carrière comme sous-officier. Pour cela il a suivi le cursus de l’école militaire de haute montagne. Après une année de formation, il est affecté au 4e régiment de chasseurs de Gap où il servira sur AMX 10 RC jusqu’en 2018. Il réussit ensuite un concours interne pour devenir officier et intègre l’école d’application de cavalerie de Saumur en 2018. Un an plus tard, à l’issue de sa scolarité il choisit de servir au 1er régiment de hussards parachutiste de Tarbes comme chef de peloton.
Le peloton VBL au 1er RHP
Au régiment, le peloton de reconnaissance et d’investigation (PRI) est composé de 24 hommes sur 8 VBL répartis en 4 patrouilles de 2 véhicules. Ce format, commun à la plupart des unités de cavalerie légère, est destiné à fournir au régiment une capacité de renseignement dans la profondeur avec une grande mobilité tout en gardant une capacité blindée.
Le quotidien du PRI
Au quartier les hommes du peloton de reconnaissance et d'investigation alternent entre entretiens des matériels, préparation physique et technique. Pour maintenir une capacité opérationnelle optimum, le peloton est régulièrement en entraînement dans la zone de Tarbes, mais aussi sur les camps de Champagne, notamment au centre d'entraînement au combat (CENTAC).
Pour le lieutenant, ces espaces d’entraînement permettent de travailler des scénarios très réalistes, notamment tournés vers le combat de haute intensité.
« Nous sommes face à des chars et des VBCI (véhicule blindé de combat d’infanterie), explique Christophe, et parfois en simulation de zone contaminée suite à une attaque NRBC. C’est un combat dur, mais qui nous prépare à des affrontements plus difficiles où le rapport de force n’est pas forcément en notre faveur. »
L’engagement des PRI
Il y a deux grands types d’engagements opérationnels pour le PRI. La mission Sentinelle sur le territoire français qui se déroule dans une configuration de section dite PROTERRE et les missions de courte durée à l’étranger ou les opérations extérieures. Dans ce dernier cas, la section est engagée dans sa configuration initiale.
Pour en engagement comme au Mali, la section s’entraîne au camp de Ger près de Tarbes. Les pistes 4X4 permettent de mettre le pilote dans des conditions proche du terrain sahélien. Les terrains de Mailly-le-Camp sont aussi d’excellents terrains de préparation, car souvent très boueux comme dans certaines parties du désert en saison des pluies.
À Barkhane par exemple, le PRI est chargé d’effectuer des reconnaissances d’itinéraires avant l’arrivée du gros des convois ou d’exécuter des manoeuvres de renseignement dans une zone définie.
La spécificité parachutiste
Au RHP les VBL peuvent être déployés de manière spécifique à la 11e brigade parachutiste. Aérotransportés à bord d’avions tactiques de l’armée de l’Air et de l’Espace ou aérolargué. Ces deux modes d’action permettent aux cavaliers parachutistes d’être déployés avec leur matériel d’emploi sur des zones lointaines, isolées dans un temps très contraint.
Pourquoi choisir cette spécialité
Selon le lieutenant Christophe, « cette spécialité permet de servir sur plusieurs types d’engins (VBL, AMX 10 RC) et donc d’exécuter des missions assez variées. Au RHP il y a une vraie rigueur, et beaucoup de sport. Le niveau des militaires du rang m’impressionne vraiment. Enfin le peloton de reconnaissance et d’investigation laisse beaucoup d’autonomie aux patrouilles. Un chef de patrouille, quel que soit son grade pour rester isolé très longtemps sur le terrain et l’amener à prendre des décisions, c’est extrêmement valorisant. »
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