Mike Echo, l'impertinence au service de la communauté militaire

Mike Echo, l'impertinence au service de la communauté militaire

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En 2018, en plein Sahel, un jeune militaire crée une page humoristique pour relater la vie du régiment. Fort d’un énorme succès sur les réseaux sociaux, le jeune homme, aujourd’hui revenu à la vie civile, continue d’amuser la communauté militaire. Rencontre avec Thomas Roméo, le fondateur de Mike Echo.

Texte et photos : Raphaëlle Trecco

 

Mike Echo, le parti d’en rire

Diplômé d’un bac pro sécurité prévention, Thomas a toujours envisagé un parcours militaire. 

“C’est une envie qui sommeillait, j’ai toujours eu dans l’idée de faire quelques années d’armée”, confie le jeune homme. Les attaques terroristes du 13 novembre 2015, ont été un déclic : “j’étais en Angleterre à l’époque, j’ai tout plaqué pour m’engager”, explique Thomas. Il intègre le 21e RiMa de Fréjus et y restera cinq ans.

Mike Echo

“Mon ancien chef de groupe nous lançait : arrêtez de faire du Mike Echo (du Mauvais Esprit, NDLR) à chaque fois qu’on se plaignait”, explique l’ex-soldat. C’est en mission à Barkhane que l’idée prend corps : “c’était une opération lourde et difficile. C’est parti d’une blague entre amis, on en bavait tellement que je me demandais pourquoi personne n’avait jamais créé une page pour se moquer de l’armée”. Ses amis le mettent au défi : il relève le pari. La page est créée et partagée rapidement dans différents corps d’armée. Pour éviter les représailles, son créateur reste anonyme pendant des mois. “C’était un secret de Polichinelle, pourtant certains se sont même revendiqués Mike Echo, ce qui m’a facilité la tâche. Chaque régiment avait son suspect Mike Echo”, ironise l’ancien militaire. Le succès de la page est retentissant. Suivi aujourd’hui par près de 80 000 personnes sur Facebook et plus de 45 000 abonnés sur Instagram, Thomas Roméo a vite compris qu’il avait un coup à jouer pour mobiliser la communauté militaire. 

 

Retour difficile à la vie civile

De l’aveu même du jeune homme, quitter l’institution est difficile : “La sortie de l’armée n’est vraiment pas évidente.  Et puis au régiment, quand il y a un coup dur, une meuf qui te largue ou une bagarre dans un bar, ça fait mal mais tu sais que la semaine d’après tu pars en opération avec les copains. L’armée te permet de te racheter une vie tous les deux mois”, explique l’ancien soldat. 

Mike Echo

Ainsi, il a eu besoin de se recréer une ambiance militaire dans sa nouvelle vie civile : il va régulièrement à la salle de sport et se rend chaque semaine au cercle de tir de Wissous, géré par Adrien Hartmann. “C’est Alex qui nous a mis en contact. Au début, on avait dans l’idée de faire un partenariat sur Instagram et puis c’est devenu un ami”, affirme le fondateur de Mike Echo. Alex, c’est Alex French SAS : un ancien des forces spéciales qui a monté son entreprise de sécurité privée et de conseil militaire. “Quasiment tous mes amis sont d’anciens militaires”, avoue Thomas...

 

Vous pouvez lire la suite dans le numéro 5 de Défense Zone en suivant ce lien 

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