Les avions de transport tactique de l’armée française
de lecture - mots
Au sein de la flotte aérienne de l’armée de l’Air et de l’Espace, les avions de transport tactiques ont la caractéristique de pouvoir décoller et atterrir sur des pistes sommaires (terrain en herbe, terre, désert…) et sur de courtes distances. Ils assurent également des missions diverses de largage de parachutistes, d’évacuations sanitaires ou de transport de fret ou de véhicules.
Mis en service respectivement en 1967, 1987 et 1991, les avions C-160 Transall, C-130 Hercules et Casa CN-235 sont progressivement complétés voire remplacés par l’A400M Atlas depuis 2013.
A400M Atlas
L’A400M Atlas est un programme européen d’avion de transport militaire. Le cahier des charges exigeant, imposé par les nations à l’origine de ce projet, ont causé des retards de développement. Toutefois ce transporteur longue portée est doté de capacités techniques remarquables lui permettant d’assurer des missions stratégiques, tactiques mais aussi de ravitaillement.
Histoire de l’A400M
Le programme européen d’un avion de transport du futur est lancé dès 1993 et réunit huit nations : la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Belgique et la Turquie. Le projet A400M d’Airbus remporte le marché face à ses concurrents américains (le C-130J construit par Lockheed-Martin et le C-17 construit par Boeing) et ukrainien (le An-70 construit par Antonov). L’Italie quitte le projet tandis que le Luxembourg l’intègre.
Cependant depuis la ratification du contrat en 2003, la complexité du programme et le cahier des charges exigeant amènent de multiples retards. Des exemplaires sont également livrés avec des défaillances, relevées notamment par la Luftwaffe allemande. Les versions différentes commandées par les armées selon les missions occasionnent des frais et des délais supplémentaires. L’armée française a reçu son premier A400M en 2013, alors que la date initiale était en 2009.
Caractéristiques techniques de l’A400M
L’A400M Atlas est un avion construit par la division militaire d’Airbus, pour un coût unitaire de 135 millions d’euros.
Il mesure 45,1 mètres de long, 42,2 mètres d’envergure et 14,7 mètres de haut. Sa masse est de 82 tonnes à vide. Il peut transporter 49 tonnes de carburant et atteindre une masse maximale de 141 tonnes.
L’A400M vol à 833 km/h en vitesse de croisière, et peut atteindre les 882 km/h. Son plafond de vol est 40 000 pieds, soit douze kilomètres.
Cet avion de transport militaire a un rayon d’action de 8 700 km à vide. Il diminue à 6 400 km avec une charge utile de vingt tonnes, et à 4 500 km avec une charge de 30 tonnes.
L’équipage de l’A400M Atlas est composé de deux pilotes, d’un chef de soute et d’un optionnel.
La soute de l’A400M mesure 17,7 mètres de long pour 4 mètres de large et 3,85 mètres de hauteur, soit une surface de 92 m².
Avec un volume de 340 m², l’A400M peut convoyer 116 soldats avec leurs équipements, neuf palettes militaires standards ou 66 civières et une équipe médicale de 25 personnes.
Missions de l’A400M
L’A400M Atlas est un avion de transport militaire à la fois stratégique et tactique, et peut ainsi être déployé dans différents types de mission.
Grâce à sa capacité de transport équivalente à quatre C-160 Transall ou deux C-130 Hercules, l’A400M est un transporteur capable de convoyer un nombre important de véhicules ou matériels, pour des missions militaires mais également humanitaires.
Ainsi, il peut être chargé, dans le cas d’une mission militaire :
- de trois véhicules blindés de transport de troupes (type VAB)
- ou d’un véhicule blindé multi-rôles (VBMR Griffon)
- ou d’un véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI)
- ou d’un véhicule de lancement de missiles sol-air Patriot avec ses missiles
- ou de deux camions de 5 tonnes et deux canons de 105 mm
- ou de trois hélicoptères d'attaque (type Tigre)
- ou d’un hélicoptère de transport (type NH90)
- ou d’un drone, qu’il peut mettre en œuvre et lancer en vol
Dans le cas d’une mission humanitaire, il peut convoyer :
- un semi-remorque de plus de 25 tonnes
- ou six Land Rover avec leurs remorques
- ou une excavatrice avec un camion de chantier
- ou une grue mobile.
À l’été 2021, les incendies furent particulièrement nombreux, de grande ampleur et meurtriers dans plusieurs pays. Pour répondre aux besoins croissants de moyens aériens de lutte contre les incendies, la société Akka a développé un kit innovant pour apporter à l’A400M la possibilité d’emporter et de larguer jusqu’à 10 tonnes d’eau.
Pour en savoir plus retrouver l’article en ligne chez notre partenaire du journal de l’aviation.
L’élaboration des pneumatiques de l’A400M, avec leur basse pression et leur grande surface au sol, lui permet de réaliser des posés d’assaut sur des terrains sommaires ou non préparés. Il n’a besoin que de 700 mètres pour atterrir et 1150 mètres pour décoller. L’A400M Atlas assure également l’aérolargage de parachutistes et de matériel, même à très grande hauteur.
Enfin, l’A400M peut changer de configuration en moins de deux heures et répondre à des missions de ravitaillement. L’ajout d’un réservoir de carburant dans sa soute et de deux perches en bout d’ailes lui permet de ravitailler en vol des Rafale, de jour comme de nuit. Toutefois, le programme concernant les hélicoptères fait encore l’objet de tests avant validation et certification. En effet, l’A400M doit réduire sa vitesse à 240 km/h ce qui engendre de fortes turbulences au niveau du tuyau de ravitaillement.
Le dernier A400M livré à l’armée de l’Air et de l’Espace dispose de réservoirs complémentaires et augmente ainsi le volume de carburant disponible pour les aéronefs ravitaillés.
Implantation de l’A400M dans les bases françaises
Initialement prévue en 2009, la première livraison d’A400M Atlas en France s’est déroulée le 1er août 2013. L’armée de l’Air et de l’Espace compte, en mai 2021, 18 A400M sur les 50 qui ont été commandés.
Actuellement, l’ensemble de la flotte se trouve sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy, au sein de l’Escadron de transport 1/61 « Touraine ». La Loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit l’arrivée de huit avions supplémentaires d’ici fin 2025.
Déploiement de l’A400M
L’A400M a été déployé en opération extérieure dès sa première année de mise en service, en décembre 2013, au cours de l’opération Serval.
Le 6 juin 2018, dans le cadre de l’opération Barkhane, il a convoyé un hélicoptère Tigre jusqu’à la base malienne de Gao. En mars 2020, l’A400M délivre pour la première fois par les airs plusieurs tonnes de matériels directement sur le théâtre de l’opération Barkhane, cinq heures seulement après avoir décollé de France.
Au début du mois de juillet 2019, les capacités de largage de l’A400M Atlas ont été évaluées par le 2e régiment étranger de parachutistes qui ont procédé à des sauts en ouverture automatique. Cette expérimentation a permis de réaliser, pour la première fois avec cet avion de transport, le largage en mer d’une compagnie de ces légionnaires experte en combat nautique.
Il y a depuis eu des améliorations sur cet aspect. Alors que seulement 30 parachutistes pouvaient sauter par une seule porte, désormais leur nombre s’élève à 116 parachutistes et les deux portes latérales peuvent être utilisées en simultané.
C-160 Transall
Le C-160 Transall est un projet franco-allemand d’avion de transport militaire à moyenne portée, ayant connu divers modèles et améliorations. Il assure des missions de transport logistique, tactique et de ravitaillement. Il est toutefois voué à disparaître de la flotte française au profit de l’A400M Atlas.
Caractéristiques techniques du C-160
Le C-160 Transall est un avion construit par le consortium franco-allemand Transport Allianz.
Il mesure 32,4 mètres de long, 40 mètres d’envergure et 11,7 mètres de haut. Sa masse est de 33 tonnes à vide. Il peut transporter 16 tonnes de fret et atteindre une masse maximale de 51 tonnes.
Le C-160 vole à 485 km/h en vitesse de croisière, et peut atteindre les 510 km/h. Son plafond de vol est d’environ 28 000 pieds, soit 8,5 kilomètres.
Cet avion de transport militaire a un rayon d’action de 5000 km avec une charge utile de 8,5 tonnes, et de 1 850 km avec une charge de 16 tonnes.
L’équipage du C-160 Transall est composé d’un pilote et de son copilote, d’un navigateur, d’un mécanicien navigant et d’un chef de soute.
La soute du C-160 mesure 13,5 mètres de long pour 3,15 mètres de large et 2,98 mètres de hauteur, soit une surface de 42 m² (sans compter la rampe d’accès).
Avec un volume de 115 m², le C-160 Transall peut transporter 91 militaires, 87 parachutistes, 60 parachutistes équipés pour le combat, cinq palettes militaires standards ou 62 civières superposées.
Missions du C-160
L’avion militaire C-160 Transall assure diverses missions de transport de troupes, de fret et de véhicules, d’évacuation sanitaire mais aussi de renseignement.
Il est doté d’un système favorisant les largages de véhicules légers ou de colis depuis une très faible hauteur. La palette, sur laquelle est fixé le matériel, roule sur le plancher et la rampe. Même si elle n’est que de trois mètres, la descente est ralentie par un parachute et amortie par un système en carton absorbant le choc. Ce processus permet la livraison de matériels, véhicules, armes ou vivres à des unités au sol, sur des zones où l’avion ne peut pas atterrir ou en terrain hostile.
Le C-160 Transall peut également réaliser des posés d’assaut sur des terrains sommaires, ainsi que des atterrissages et décollages courts. En effet, il est équipé d’un système injectant du méthanol aux moteurs, leur permettant d’augmenter brièvement leur puissance lors des décollages difficiles (piste courte, température élevée…) En outre, il dispose de mécanismes (aérofreins…) pouvant le freiner considérablement. Le Transall peut ainsi décoller sur une piste de 1 000 mètres et atterrir sur une piste de 600 mètres.
Cet avion militaire détient aussi des capacités de reconnaissance électronique, d’espionnage aérien et de recueil de renseignements.
Il effectue également des missions de ravitaillement en vol pour les avions de chasse ou d’autres C-160.
Implantation du C-160 dans les bases françaises
La première version du Transall, le C-160F, a été mis en service en 1967 au sein de l’Escadron de transport 1/61 « Touraine », dans lequel il a remplacé le Noratlas.
De nombreuses autres versions ont vu le jour par la suite. L’armée française a acquis le C-160 NG (nouvelle génération) en 1981. Au nombre de 29 exemplaires à cette époque, ils sont dotés de réservoirs complémentaires leur permettant de transporter 28 000 litres de carburant contre les 19 000 litres du C-160F, mais aussi d’une sonde de ravitaillement.
Actuellement, les 18 C-160NG dont est dotée l’armée de l’Air et de l’Espace sont stationnés sur la base aérienne 105 d’Evreux au sein des Escadrons de transport 1/64 « Béarn » et 2/64 « Anjou » ainsi que de l’Escadron électronique aéroporté 00.054 « Dunkerque ». Leur retrait définitif est toutefois prévu pour 2023, si suffisamment d’A400M sont disponibles.
Déploiement du C-160
Les C-160 français ont été déployés dans toutes les opérations extérieures (notamment Serval et Barkhane) et missions humanitaires effectuées par la France depuis 1970.
C-130 Hercules
Le C-130 Hercules est un avion de transport américain construit au début des années 1950. Utilisé par une cinquantaine de nations, de nombreuses versions se sont succédées pour répondre aux besoins de ces pays. La France s’est doté des modèles C-130H et C-130J.
Caractéristiques techniques du C-130
Le C-130 Hercules est un avion américain construit par Lockheed Martin, pour un coût unitaire de 52 millions d’euros.
Il mesure 29,8 mètres de long, 40,4 mètres d’envergure et 11,9 mètres de haut. Sa masse est de 39 tonnes à vide. Il peut transporter 36 tonnes de carburant et atteindre une masse maximale de 79,4 tonnes.
Le C-130 vole à 540 km/h en vitesse de croisière, et peut atteindre les 592 km/h. Son plafond de vol est d’environ 23 000 pieds, soit sept kilomètres.
Cet avion de transport militaire a un rayon d’action de 5 470 km en charge normale et de 3 800 km avec sa charge maximale.
L’équipage du C-130 Hercules est composé d’un pilote et de son copilote, d’un navigateur, d’un mécanicien de bord et d’un chef de soute.
La soute du C-130 mesure 12,5 mètres de long pour 3,31 mètres de large et 2,81 mètres de hauteur. Il peut embarquer 18,9 tonnes de matériel, 72 militaires ou 64 parachutistes et leurs équipements.
Missions du C-130
Le C-130 Hercules est un avion de transport d’assaut conçu pour des atterrissages et décollages sur pistes sommaires. Il effectue des missions de largage de parachutistes des forces spéciales.
Enfin, il intervient également comme aéronef de transport tactique logistique et de fret.
Implantation du C-130 dans les bases françaises
Le C-130 Hercules a été mis en service en 1987 en France. L’armée de l’Air et de l’Espace en a acquis quatorze entre 1987 et 1997 afin de compléter sa flotte de C-160 Transall. Ils étaient et sont toujours stationnés sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy au sein de l’Escadron de transport 2/61 « Franche-Comté ». Cependant la flotte française ne compte plus aujourd’hui que cinq C-130 Hercules.
Déploiement du C-130
Le C-130 Hercules est un avion qui a été déployé sur de très nombreux conflits depuis les années 1960, par toutes les nations dont il compose la flotte aérienne.
La France l’a notamment sollicité pendant la guerre en Bosnie, pendant laquelle le C-130 a transporté des centaines de militaires français déployés dès l'été 1992 sous mandat de l'ONU. C’est d’ailleurs à cette époque qu’a été nommé « atterrissage Sarajevo » la manœuvre consistant à approcher la piste à une altitude élevée puis piquer avec un angle de descente important, afin de réduire les risques de tirs de snipers sur l’avion.
Le C-130 a également été employé au Timor oriental et en Afrique (Congo, Côte d’Ivoire, Sahel, Centre Afrique) et en Afghanistan.
Le modèle C-130 J Super-Hercules
A la fin des années 90, le constructeur Lockheed Martin a sorti la version J du C-130 : le C-130J Super Hercules, ou C-130J-30 pour sa version allongée. Ce modèle comporte plusieurs améliorations le rendant plus performant, plus puissant et avec une capacité d’emport plus élevée. Il peut ainsi emporter 19 tonnes de charge utile, 92 militaires ou 64 parachutistes et leurs équipements de combat. Aussi, le C-130J ne nécessite que trois membres d’équipages, contre quatre à six pour le C-130.
L’armée de l’Air et de l’Espace a acquis deux de ces versions en 2017. Ils ont notamment été employés en bande sahélo-saharienne pour des missions de transport tactique inter-théâtres ou des largages de matériel.
Casa CN-235
Le Casa CN-235 est un avion de transport tactique léger employé par l’armée française en métropole, en opérations extérieures mais aussi en outre-mer.
Caractéristiques techniques du CN-235
Le Casa CN-235 est un avion construit par la division militaire d’Airbus, pour un coût unitaire de 28 millions d’euros.
Il mesure 21,4 mètres de long, 25,8 mètres d’envergure et 8,2 mètres de haut. Sa masse est de 10 tonnes à vide et il peut atteindre une masse maximale de 16,5 tonnes.
Le CN-235 vole à 450 km/h au maximum. Son plafond de vol est d’environ 24 600 pieds, soit 7,5 kilomètres.
Cet avion de transport militaire a un rayon d’action de 5 000 km en charge normale et de 1 500 km avec sa charge maximale.
L’équipage du Casa CN-135 est composé d’un pilote et de son copilote et d’un chef de soute.
La soute du C-130 mesure 9,65 mètres de long pour 2,7 mètres de large. Il peut embarquer quatre palettes militaires standards, 44 militaires ou 18 civières et quatre assistants médicaux.
Missions du CN-235
Le Casa CN-235 est un avion militaire utilisé pour des missions de transport de fret et de troupes, ainsi que pour des évacuations sanitaires grâce aux kits « Casa nurse » permettant l’aménagement de la soute.
Implantation du CN-235 dans les bases françaises
Le CN-235 a été mis en service dans l’armée française en 1991 sur la base aérienne 110 de Creil au sein de l’Escadron de transport léger 1/62 « Vercors ».
Aujourd’hui, la flotte de l’armée de l’Air et de l’Espace compte 27 Casa CN-235. Depuis 2016, l’ensemble des avions de la métropole sont stationnés sur la base aérienne 105 d’Evreux au sein des Escadron de transport 1-62 « Vercors » et 3/62 « Ventoux ».
Cependant des CN-235 sont également situés en outre-mer au sein des escadrons suivants :
- Escadron de transport 68 « Antilles-Guyane » sur la base aérienne 367 à Cayenne (Guyane)
- Escadron de transport 52 « La Tontouta » sur la base aérienne 186 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie)
- Escadron de transport 82 « Maine » sur le détachement air 190 à Papeete (île de Tahiti, Polynésie française)
- Escadron de transport 50 « La Réunion » sur le détachement air à Saint-Denis (La Réunion)
Déploiement du CN-235
Le CN-235 est déployé au Rwanda en 1994 dans le cadre de l’opération Turquoise.
Dans les années 2000, le Casa sera fortement employé par l’armée française notamment en Afrique, par exemple en Côte d’Ivoire entre 2002 et 2005 pour l’opération Licorne, ou au Gabon en 2003.
A partir de 2008, il effectue de nombreux détachements en Guyane dans le cadre de l’opération Harpie, afin de soutenir les Forces armées en Guyane dans leur lutte contre l’orpaillage illégal. En mer des Caraïbes le CN-235 procède aussi à des missions de surveillance contre les narcotrafiquants.
Le Casa CN-235 a réalisé des missions à caractère humanitaires suite à plusieurs catastrophes naturelles :
- l’ouragan Katrina en 2005 aux Etats-Unis
- l’ouragan Stan en 2005 au Guatemala
- l’ouragan de 2008 et le tremblement de terre de 2010 à Haïti
- le tsunami de 2009 à l’archipel des Tonga
- le cyclone Winston en 2016 aux îles Fidji
- l’ouragan Irma en 2017 aux Antilles
Enfin, en 2013 le CN-235 est chargé de missions d’évacuation sanitaire en bande sahélo-saharienne, dans le cadre de l’opération Serval puis de l’opération Barkhane.
DHC-6 Twin Otter
Le DHC-6 Twin Otter est un avion canadien construit par De Havilland Canada puis Viking Air, pour un coût unitaire de 6,5 millions d’euros.
Caractéristiques techniques du DHC-6
Il mesure 15,7 mètres de long, 19,8 mètres d’envergure et 5,9 mètres de haut. Sa masse est de 3,36 tonnes à vide et il peut atteindre une masse maximale de 5,67 tonnes.
Le DHC-6 vole à 338 km/h au maximum. Son plafond de vol est d’environ 26 600 pieds, soit huit kilomètres.
Cet avion militaire a un rayon d’action de 1 705 km.
L’équipage du DHC-6 Twin Otter n’est composé que d’un pilote. Il peut embarquer vingt militaires ou 1,9 tonnes de fret.
Missions du DHC-6
Le DHC-6 Twin Otter est utilisée par l’armée de l’Air et de l’Espace pour des missions en coordination avec les forces spéciales. Il peut réaliser des atterrissages et décollages courts ainsi que des posés d’assauts, permettant ainsi la mise en œuvre d’exfiltration de commandos ou de libération d’otages.
Implantation du DHC-6 dans les bases françaises
En outre-mer, le DHC-6 Twin Otter a été mis en service en 2009 au profit des Forces armées en Guyane.
En 2006, deux DHC-6 sont intégrés à l’Escadron de transport 3/61 « Poitou » sur la base aérienne 123 d’Orléans-Bricy sous les ordres du commandement des opérations spéciales (COS) En 2012, ces appareils rejoignent l’escadrille F121 du « Poitou ».
Tableau comparatif des avions de transport tactique français
A400M Atlas |
DHC-6 Twin Otter |
Casa CN-235 |
C-130H Hercules |
C-160NG Transall |
|
Année de mise en service |
2013 |
2009 |
1991 |
1987 |
1967 |
Constructeur |
Airbus Military |
De Havilland Canada / Viking Air |
Airbus Military |
Lockheed Martin |
Transport Allianz |
Coûts unitaires (millions d’euros) |
135 |
6,5 |
28 |
52 |
|
Longueur (mètres) |
45,1 |
15,7 |
21,4 |
29,8 |
32,4 |
Envergure (mètres) |
42,2 |
19,8 |
25,8 |
40,4 |
40 |
Hauteur (mètres) |
14,7 |
5,9 |
8,2 |
11,9 |
11,7 |
Masse à vide (tonnes) |
82 |
3,36 |
10 |
39 |
33 |
Masse maximale (tonnes) |
141 |
5,67 |
16,5 |
79,4 |
51 |
Masse de fret maximum (tonnes) |
37 |
1,9 |
6,5 |
18,9 |
16 |
Vitesse maximale (km/h) |
882 |
338 |
450 |
592 |
510 |
Rayon d’action à vide |
8700 |
1705 |
5000 |
5470 |
5000 |
Equipage (nombre) |
3-4 |
1 |
3 |
4-6 |
5 |
Flotte (nombre) |
18 |
2 |
27 |
5 (+2 C-130J-30) |
18 |
Implantation |
BA 123 d’Orléans-Bricy |
BA 123 d’Orléans-Bricy |
BA 105 d’Evreux + outre-mer (Cayenne, Nouméa, Papeete, Saint-Denis) |
BA 123 d’Orléans-Bricy |
BA 105 d’Evreux |
Le récapitulatif de cet article en vidéo :