Les antennes du GIGN
de lecture - mots
Héritières des pelotons d’intervention de deuxième génération (PI2G) créés en 2004, les antennes du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (AGIGN) voient le jour en 2016, suite à la série d’attentats ayant touchés la France, et sont les composantes régionales du GIGN.
Implantation et organisation des antennes du GIGN
Répartition géographique des AGIGN
La Gendarmerie nationale compte 14 antennes du GIGN.
La moitié est situé en métropole, dans les villes de Toulouse, Orange, Dijon, Nantes, Reims, Tours et Caen.
Les sept autres sont basées en outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Mayotte)
Environ 600 gendarmes composent ces AGIGN.
Cette répartition permet de couvrir l’ensemble du territoire français et d’assurer un temps de réaction rapide en cas d’intervention. Les AGIGN sont d’ailleurs primo-intervenants en outre-mer.
Organisation des antennes du GIGN
Les antennes du GIGN sont commandées par la Force Antennes, installée à Satory près de la capitale. Chacune d’entre elle compte 32 gendarmes dont trois officiers.
Une intervention de l’AGIGN nécessite en général une équipe « assaut d’urgence », une équipe « appui-observation », une équipe « effraction » et un groupe de commandement comprenant un officier chef de mission, un chef de groupe et un « scribe » responsable de tenir la chronologie de l’opération,
Missions des AGIGN
Les antennes du GIGN assurent des missions variées de police judiciaire et de police administrative. Sous régime d’alerte, les gendarmes de ces unités sont disponibles en permanence, et prêt à partir en intervention en moins de 30 minutes.
Ils participent à la recherche et à l’arrestation d’individus dangereux et recherchés par la Justice (à leur domicile ou en milieu ouvert), sous l’autorité du procureur de la République. Les gendarmes interviennent aussi en cas de prise d’otage, de troubles à l’ordre public ou lors des plans gouvernementaux Pirate Mer (lutte contre le terrorisme et la piraterie maritime) et Piratair (sûreté aérienne), sous l’autorité du Haut Commissaire. Ils peuvent aussi escorter des détenus dangereux, lutter contre le crime organisé ou le terrorisme, réaliser des formations, et protéger des personnalités ou des sites sensibles.
En outre-mer, les gendarmes des AGIGN effectuent également des missions de maintien et de rétablissement de l’ordre, et des missions spécifiques selon la région concernée (secours en montagne, lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane…) En cas de situation particulièrement grave, ils doivent la temporiser et stabiliser pour laisser le temps au GIGN central de rejoindre le territoire depuis Paris.
Les antennes du GIGN agissent en autonomie, en renfort du GIGN, ou en coopération avec d’autres unités spécialisées de la Gendarmerie (négociateur, équipe cynotechnique…) ou des services de l’Etat (les ERIS de l’administration pénitentiaire, la SUGE de la SNCF…)
Au contraire du GIGN, ces gendarmes ne détiennent pas de capacités rares comme dépiégeurs d’assaut ou chuteur opérationnel mais possèdent tout de même des compétences particulières (emploi de moyens explosifs, aérocordage…)
Le matériel des AGIGN
L’armement des gendarmes en antennes est aussi fourni et varié que leurs collègues du GIGN : pistolets (SIG 2022, Glock 19, Glock 26), fusil à pompe (BPS/SGF, Remington 870, Bennelli M4 Super 90), pistolets mitrailleurs (HK UMP, HK MP5, Mas MP5 F), fusil d’assaut (HK G36 KA3), fusil de précision (Tikka T3 Tactical, HK 417), flashball et armement non létal (LBD-40, tonfas, grenades diverses, lanceurs de grenades)
Leur tenue composée notamment d’un casque lourd et d’un gilet pare-balles pèse plus de 25kg, hors armement ou bouclier.
Si l’équipement ne diffère pas entre gendarmes en métropole ou ceux en outre-mer, ces derniers possèdent tout de même des véhicules différents : le véhicule blindé à roues de la gendarmerie (VBRG) et le véhicule de l’avant blindé (VAB) utilisés pour le maintien de l’ordre, et des équipements spécifiques à un territoire (jet-ski en Guyane…)
La formation des gendarmes en AGIGN
Une fois par an, les antennes du GIGN lancent un appel à volontaire pour intégrer leurs unités. Le candidat doit déjà être gendarme, avoir moins de 34 ans, et être en bonne condition physique. Quelques 400 gendarmes répondent annuellement à cet appel, pour une quarantaine de places seulement.
La formation initiale dure huit semaines, dont une dédiée à l’aguerrissement au combat.
Une fois intégré à une antenne, le gendarme devra s’entraîner continuellement, que ce soit au niveau individuel (musculation, sport de combat, tir) ou collectif (mises en situation). Il peut aussi passer des modules complémentaires pour obtenir une spécialisation (tir embarqué, pilotage de VBRG, tireur d’élite, télépilote de drone…)
Pour vous abonner à notre magazine et recevoir notre tout dernier numéro, accéder à des contenus exclusifs, bénéficier des offres de matériels et équipements de nos partenaires. Rendez-vous dans la rubrique Premium ou cliquez sur l'image ci-dessous:
