La gendarmerie nationale

La gendarmerie nationale

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La Gendarmerie nationale est l'une des principales forces de sécurité intérieure en France. Avec près de 100 000 personnels, dont de nombreuses unités spécialisées, elle est responsable de l'application de la loi, du maintien de l'ordre et de la sécurité publique dans les zones rurales et périurbaines. Elle est également impliquée dans des opérations militaires en soutien à l'armée française. Fondée en 1791, la gendarmerie a connu de nombreux changements au fil des ans pour devenir l'institution qu'elle est aujourd'hui.

 

Histoire de la gendarmerie nationale

La gendarmerie nationale est l’une des institutions les plus anciennes de France. Elle remonte à plusieurs siècles, à une époque où la sécurité publique était un enjeu majeur pour les autorités.

 

De la Maréchaussée à la Gendarmerie

Les origines de cette institution remontent au milieu du 14e siècle. A l’époque, les provinces françaises sont gouvernées par des intendants dont le devoir est de maintenir l’ordre public. La Maréchaussée est créée pendant la guerre de Cent Ans, et les soldats (cavaliers ou fantassins) qui la compose sont principalement chargés de surveiller les routes et les chemins pour éviter le banditisme et le vol.

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En 1791, après le Révolution française, la Maréchaussée laisse sa place à la Gendarmerie nationale, dont le fonctionnement est codifié quelques années plus tard par la loi du 17 avril 1798 et dont les effectifs augmentent à 10 000 hommes. Ses missions s’élargissent ; désormais elle protège les biens et les personnes et a un rôle de police judiciaire.

 

Les évolutions au cours des siècles

Au cours des siècles suivants, la Gendarmerie nationale connaît plusieurs évolutions. En 1921, la gendarmerie mobile est créée pour compléter l’action de la police et faire face aux mouvements sociaux et aux émeutes.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le corps de gendarmerie est placé sous le commandement de Vichy et de l’occupant. Certains gendarmes sont impliqués dans la déportation de Juifs ou l’arrestation de réfractaires au service du travail obligatoire ; d’autres rejoignent la Résistance, par des initiatives individuelles ou en groupements (Daucourt et Thiolet par exemple)

En 2005, la Gendarmerie nationale entreprend une profonde réforme. Elle se structure en 22 régions de gendarmerie, correspondant aux 22 régions administratives, avec chacune un commandant de région subordonné au directeur général de la Gendarmerie nationale. En 2009, la Gendarmerie est intégrée au ministre de l’Intérieur, tout en conservant des liens avec le ministère de la Défense tel que le statut militaire des gendarmes. En 2013, une nouvelle réforme réarticule les échelons territoriaux de commandement, avec trois objectifs principaux : simplifier les échelons de commandement, renforcer le rôle de l’échelon zonal et préserver les fondements d’une force armée.

Depuis 2012, la Direction générale de la Gendarmerie nationale est basée à Issy-les-Moulineaux.

 

Ecussons de la gendarmerie

La Gendarmerie est symbolisée par une grenade, qui représente les troupes d’élite compte tenu des dangers des premières grenades à main utilisées dès la fin du Moyen-Age.

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Chaque région possède également son propre écusson, tout comme chaque unité ou spécialité.

 

 

Les missions de la Gendarmerie nationale

La gendarmerie nationale est la représentante de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble des territoires de métropole et d’outre-mer, et assure des missions variées, 24h/24 et 7j/7.

 

Police judiciaire

Fonction essentielle de la Gendarmerie, le travail d’enquête représente plus d’un tiers des missions, voire 40% dans les territoires d’outre-mer. Cela consiste à constater les infractions, y compris celles des activités criminelles organisées, collecter les preuves et identifier les responsables pour les interpeller.

 

Police administrative

Sous l’autorité des Préfets, la Gendarmerie a pour mission de maintenir l’ordre public sur le territoire, notamment en zone rurale. Elle agit sur 95% du territoire, englobant la moitié de la population française. Ses activités sont très larges, allant de la sécurité routière à la prévention de la délinquance, en passant par le maintien de l’ordre, le renseignement d’ordre public, l’assistance aux personnes ou la protection de l’environnement.

 

Défense et sécurité nationale

Enfin, la Gendarmerie nationale joue un rôle clé dans cinq grandes fonctions stratégiques. Elle est impliquée dans le contrôle des armes nucléaires, la lutte contre les trafics illicites, la protection des sites sensibles civils ou militaires (centrale nucléaire…) et des institutions de la République, et peut intervenir en cas de menace grave (grâce à ses unités spécialisées telle que le GIGN). Elle contribue aussi à la projection des forces françaises à l’étranger en mettant en place des prévôtés auprès des unités engagées sur un théâtre d’opération extérieure.

 

 

Organisation de la gendarmerie nationale

La Gendarmerie nationale est structurée de manière à couvrir l’ensemble du territoire et favoriser la proximité avec la population.

 

Maillage territoriale de la Gendarmerie

A la tête de l’institution se trouve la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN). Le Général d’armée (5 étoiles) qui la dirige est en lien étroit avec le chef d’Etat-major des Armées. Il assure l’organisation et l’administration de la Gendarmerie, assisté de son second qui est chargé de la direction de l’institution au niveau national.

La gendarmerie départementale (GD) accomplit des missions variées, comme nous l’avons plus haut. Depuis la réforme de 2003, mais en s’ajustant à la nouvelle division de régions de 2016, la Gendarmerie est organisée en différents échelons :

  • Les régions de GD correspondent aux 13 régions administratives
  • Les groupements de GD correspondent aux 101 départements
  • Les compagnies de GD correspondent en général à un arrondissement (il peut y avoir deux compagnies pour un arrondissement)
  • Les brigades territoriales correspondent aux cantons

Cette organisation offre un important maillage sur tout le territoire, avec plus de 3000 points d’accueil, et permet ainsi d’être au contact de la population, à tous les échelons.

La Gendarmerie nationale compte plus de 98 000 personnels militaires ou civils, en très grande partie des sous-officiers de gendarmerie (environ 70 000) mais comporte aussi une part non négligeable de gendarmes adjoints volontaires (environ 13 900).

 

 

Les grades dans la gendarmerie

Les gendarmes ont un statut militaire, et leur hiérarchie se symbolise donc avec des grades. De manière générale, on distingue la gendarmerie départementale (blanche) et la gendarmerie mobile (jaune).

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A noter que la flamme est remplacée par un épervier pour la gendarmerie de l’Air, ou par une ancre pour la Gendarmerie maritime

 

Les unités de la gendarmerie nationale

Outre la gendarmerie départementale, la Gendarmerie nationale comporte de très nombreuses unités, spécialisées dans un domaine ou détenant des moyens spécifiques.

La gendarmerie mobile (GM) est chargée du maintien et du rétablissement de l’ordre public (manifestations…) et de la sécurité générale (lutte contre la délinquance…). Elle est composée de 108 escadrons, répartis dans des groupements de GM par 4 à 7 escadrons. L’échelon supérieur d’organisation sont les sept zones de défense et de sécurité qui partagent le territoire métropolitain.

Les pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) sont spécialisés dans la lutte contre la délinquance, notamment dans les zones urbaines sensibles.

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Les pelotons de gendarmerie de montagne ou de haute montagne (PGM/PGHM) sont spécialisées dans les interventions en milieux montagneux et sont chargés de secourir les personnes en difficultés. Vous pouvez en apprendre plus sur le secours en montagne dans le n°5 du magazine, ou savoir comment devenir secouriste au PGHM dans le n°2 du magazine (tous les deux vendus sur notre boutique, ou en cliquant directement sur les liens)

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Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et ses antennes sont des unités d’élite chargées des missions les plus délicates telles que la libération d’otages, la neutralisation de terroristes ou la lutte contre les crimes les plus graves.

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Les pelotons d’autoroute sont chargés de la surveillance et du contrôle du trafic sur les autoroutes, ainsi que dans la lutte contre la délinquance routière.

La Garde républicaine remplit des missions de sécurité (protection des institutions, sécurisation d’événements majeurs…) et de protocole (prestations musicales et/ou équestres…)

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L’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) a des missions de renseignement et d’analyse, d’investigations et de formation des enquêteurs de la Gendarmerie et de la Police en matière de travail illégal et de fraudes sociales.

Les formations spécialisées sont affectées à des ministères spécifiques pour des missions liées à leur domaine de compétence : la gendarmerie maritime (police générale en mer, police militaire sur les bâtiments de la Marine, conseils aux autorités…), la gendarmerie de l’air (sécurité et protection sur les bases aériennes, enquêtes lors d’accidents d’aéronefs militaires…), la gendarmerie des transports aériens (surveillance de plateformes aéronautiques, enquêtes lors d’accidents d’aéronefs civils…), la gendarmerie de l’armement (police sur les sites de la DGA, sécurité…) et la gendarmerie de la sécurité des armements nucléaires (contrôle et sécurité des armes nucléaires).

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Le groupe d’investigation cynophile (GIC) réalisent des missions en binôme avec des chiens (défense, recherche de stupéfiants, d’armes, d’explosifs etc.)

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Les pelotons spécialisés de protection de la Gendarmerie (PSPG) sont chargés de la protection des centrales nucléaires.

Les forces aériennes de la Gendarmerie (FAG) mettent en œuvre des hélicoptères grâce à leurs pilotes et mécaniciens. Nous avions d’ailleurs dressé le portrait de Philippe, pilote à Chamonix, dans le n°7 de notre magazine.

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L’unité d’investigation et d’identification de la Gendarmerie nationale (UII) intervient lors de grandes catastrophes ou de crimes graves avec ses spécialistes de l’analyse scientifique. Nous vous présentons d'ailleurs cette unité dans le n°5 de notre magazine.

Bien d’autres unités existent, comme les brigades fluviales, la gendarmerie prévôtale, le centre national des opérations, le commandement de la gendarmerie dans le cyberespace etc.

 

 

Comment devenir gendarme ?

La Gendarmerie nationale est composée de gendarmes adjoints volontaires (GAV), de sous-officiers et d’officiers. Tous les candidats doivent être de nationalité française, être aptes physiquement, avoir réalisé leur service national et ne pas avoir subi de condamnation incompatible avec l’exercice de leurs futures fonctions. Les âges minimum et maximum différent selon le grade envisagé.

 

Devenir gendarme adjoint volontaire

Pour devenir gendarme adjoint volontaire (GAV), il faut être avoir entre 17 et 26 ans et candidater en ligne.

Le GAV seconde les sous-officiers dans leurs missions de surveillance, d’intervention, de prévention de la délinquance etc. Les GAV-EP (emploi particulier) sont recrutés pour une spécialité et une compétence précise (maintenance de véhicules, photographie, moniteur de sport…) Comme tout gendarme, le GAV a un statut militaire et est tenu de suivre les règlements et la discipline des armées. Il n’est pas un gendarme de carrière : il signe un premier contrat de deux ans, renouvelable pour trois ans puis un an si lui et sa hiérarchie l’acceptent. Le GAV ne peut donc pas être engagé plus de six ans, mais peut passer les concours internes afin d’intégrer le corps des sous-officiers.

 

Devenir sous-officier de gendarmerie

Intégrer le corps des sous-officiers de gendarmerie nécessite de réussir l’un des deux concours d’entrée. Le candidat doit être âgé de 18 à 35 ans et peut se présenter au maximum trois fois à chacun des concours. Le sous-officier de gendarmerie exerce soit dans l’opérationnel (missions présentées plus haut) soit dans le soutien technique administratif (gestion du personnel, finances, armurerie, infirmerie…)

Le concours interne est réservé aux fonctionnaires ayant déjà eu une expérience militaire (au moins un an pour les GAV et les adjoints de sécurité ; au moins quatre ans pour les militaires des forces armées ; pas de minimum pour les réservistes de la gendarmerie). Ce concours comprend des épreuves écrites (culture générale, connaissances professionnelles), un entretien avec un psychologue, un entretien oral avec un jury, un QCM et des épreuves sportives (parcours d’obstacles, transport d’un poids, tractions…)

Le concours externe quant à lui est à destination des civils, qui doivent avoir le niveau BAC. Les épreuves sont les mêmes, mais ne comprennent pas d'épreuve écrite de connaissances professionnelles.

Après avoir réussi le concours d’entrée, la nouvelle recrue intègre l’Ecole de Gendarmerie pour une formation initiale d’un an pour les gendarmes opérationnels ou de 22 à 36 semaines pour les gendarmes techniques ou administratifs.

 

Devenir officier de gendarmerie

Comme pour les sous-officiers, il existe deux concours pour intégrer le corps des officiers, et le candidat doit être âgé d’au maximum 27 ans (concours externe) ou 36 ans (concours interne). Les concours sont identiques, à l’exception que le candidat au concours interne doit exercer depuis au moins 6 ans et détenir un niveau Licence. Les épreuves comportent une phase écrite (culture générale, synthèse, tests psychotechniques, option non obligatoire comme histoire, économie etc.), un oral, un test de langue étrangère, des tests sportifs (course, tractions, natation) et deux entretiens (psychologue, jury)

La réussite au concours permet d’entrer à l’Ecole des Officiers de la Gendarmerie, dont la formation dure deux ans.

Un sous-officier peut aussi devenir officier sur titre (après élaboration d’un dossier et passage d’un entretien).

 

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