Bastien, le couteau suisse de la Sécurité civile

Déjà doté d’une riche expérience, et âgé de seulement 23 ans, Bastien Guerche assure de nombreuses missions au sein, entre autres, de la Direction générale de la Sécurité civile. Photographe, vidéaste, expert communication, télépilote de drone… Acharné du travail, le jeune homme multiplie les postes et les compétences.

Premiers pas

Si le jeune photographe est depuis quelques mois seulement chargé de communication audiovisuelle à la Direction générale de la Sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), il connaît déjà bien l’institution. Son parcours commence en 2014, lorsqu’un bac pro photographie lui permet de réaliser de nombreux stages, aussi bien dans des journaux (La Voix du Nord, Ouest France) que dans une agence photo (Abaca Press) ou des institutions (Service départementale d’incendie et de secours d’Indre-et-Loire, Ministère de l’Intérieur, armée de l’Air et de l’Espace).

L’adolescent de 16 ans est autant attiré par la photographie que par les pompiers, et il s’engage comme sapeur-pompier volontaire. Lors de son stage à la Délégation à l’information et à la communication (Dicom) du Ministère de l’Intérieur, il effectue un reportage sur l’inauguration d’une base de la Sécurité civile. C’est grâce à ce sujet que quelque temps plus tard, le chef du bureau communication de la Sécurité civile lui propose une place en alternance. À l’époque, aucune formation en photographie ne proposait ce type de statut. Bastien choisit alors un BTS communication afin de rejoindre l’institution.

Le livre “Photographie opérationnelle”

Avec ses multiples postes et missions, “les nuits sont courtes, le temps libre est rare”, admet Bastien. Cela ne l’a toutefois pas empêché de sortir un livre à la rentrée 2022 : La photographie opérationnelle. L’idée est née avec l’éditeur Carlo Zaglia qui publie les ouvrages des sapeurs-pompiers et avait déjà sorti une série de cahiers techniques. Même s’il admet que ce projet inédit pour lui “était effrayant”, Bastien a accepté et a monté une équipe de quatre co-auteurs afin de partager l’écriture du livre. Celui-ci est destiné aux photographes, aux services communication des SDIS et à ceux montrant un intérêt à “comprendre l’enjeu de l’image chez les sapeurs-pompiers.”

Il reprend les élémentaires techniques de la photo, l’application en opération, le choix du matériel, et aborde également les aspects juridiques – un chapitre très attendu par les services communication – et l’impact psychologique des interventions violentes sur le photographe. Ce dernier point est rarement évoqué, le sujet étant plus tabou dans cette institution en comparaison à l’armée par exemple. “Les pompiers sont plus “à la dure”, ils pensent qu’un débrief au foyer suffit”, explique Bastien. Les photographes sont toutefois soumis à des conditions particulières : moins préparés psychologiquement avant une intervention, rentrant souvent seuls et ne bénéficiant pas de l’effet de groupe pour décompresser etc. Et si les images réalisées ne servent qu’à du retour d’expérience, “ça reste des images quand même trash et gravées dans la mémoire”, assure le jeune homme.

Pour en savoir plus

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