Le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie nationale

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Le GIGN, l’unité d’élite de la gendarmerie nationale

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Le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) est une unité spécialisée dans les interventions en situation de crise et complexes. Les militaires qui la composent sont considérés comme parmi les meilleurs dans leur domaine de spécialité. Dépendant directement du directeur général de la gendarmerie, ils sont régulièrement en contact des plus hautes autorités gouvernementales. Le GIGN agit principalement dans trois grands domaines : l’intervention (antiterroriste, grand banditisme ou libération d’otages), la surveillance et la protection des personnes.

Histoire et devise du GIGN

Création du GIGN

La multiplication des prises d’otages dans les années 1970, particulièrement à la prison de Clairvaux en 1971 et aux Jeux Olympiques de 1972, amène une réflexion sur les problématiques de lutte-antiterrorisme

Le 1er mars 1974 le Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale est créé, composé de deux entités : le GIGN 1 basé dans le Val-de-Marne (descendant de l’Equipe commando régionale d’intervention) et le GIGN 4 basé dans les Landes.

En 1984 et au fil des années divers groupes sont créés en remplacement de ce premier GIGN : le GSIGN (Groupement de sécurité et d’intervention de la gendarmerie nationale), l’EPIGN (Escadron parachutiste d’intervention de la gendarmerie nationale) qui remplace le GIGN 4 au sein de l’escadron 9/11 parachutiste, le GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République), et le GISA (Groupe d’instruction et de sécurité des activités).

En 2007 la gendarmerie amorce une grande réforme afin de s’adapter à la menace terroriste. Le GSIGN est dissout et un nouveau GIGN est créé. Désormais les composantes interventions, parachutistes, GSPR et formation sont regroupés au sein d’une même unité.


Devise et écusson du GIGN

Jusqu’en 2014 la devise du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale était : « Sauver des vies au mépris de la sienne ».

Depuis 2014 le GIGN a fait sienne la devise : « S’engager pour la vie ».


L’écusson du Groupe est composé de nombreux éléments symboliques : un cercle représentant la cohésion de l’unité, sur un fond bleu rappelant sa capacité subaquatique ; un parachute blanc matérialisant l’appartenance du GIGN aux troupes aéroportées ; un réticule de visée rappelant la précision des tireurs du Groupe ; deux étoiles représentant la « deuxième génération » de cette unité ; et enfin un mousqueton symbolisant les techniques de franchissement du GIGN dont les activités d’aérocordage.


Dates importantes, principales opérations

Le GIGN effectue chaque année 200 missions environ, dont une centaine d’interventions. Certaines d’entre elles sont particulièrement marquantes et ont même fait l’objet de film.

Le GIGN intervient pour une libération d’otages à Loyada (Djibouti) en 1976 et à Ouvéa (Nouvelle-Calédonie) en 1988.

En 1994 la prise d’otages du vol Air France 8969 à Marignane mobilise également le Groupe. Cette opération qui a blessé neuf membres du GIGN a inspiré le scénario du film « L’Assaut ».

En 2015 le GIGN est engagé simultanément avec le RAID, une première dans l’histoire de l’unité. Les deux entités se coordonnent pour faire face à la double prise d’otage du 9 janvier, qui fait suite aux attentats de janvier 2015 en France.


Depuis sa création, le GIGN a libéré près de 600 otages et neutralisé plus de 1000 criminels.


 

Missions du GIGN

Intervention

Le GIGN intervient avant tout dans le domaine du contre-terrorisme, sur les missions suivantes : Piratmer (détournement ou attaque de navire), Piratair (détournement d’avion), Piratox (attaque chimique ou biologique), Piratome (attaque nucléaire) et Piratext (prise d’otages de ressortissants français à l’étranger).


Les autres missions de lutte anti-terrorisme ne faisant pas partie de ces catégories (prises d’otages…) sont assurées par le GIGN ou le RAID selon le lieu de l’alerte : le GIGN a en charge les milieux ruraux et les aéroports, le RAID quant à lui s’occupe des milieux urbains et des gares.


Le GIGN intervient également lors de prises d’otages ne relevant pas d’actes terroristes (liées au banditisme par exemple), pour neutraliser des forcenés, et pour procéder à des arrestations de personnes dangereuses et armées.



Observation et Recherche

Dans ses missions de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale effectue de la recherche opérationnelle du renseignement dans le cas d’affaires sensibles. Il apporte ainsi son expertise afin de renforcer les unités de recherche.

Ce type de mission peut durer quelques jours comme plusieurs mois.


Sécurité et Protection

Les sections de sécurité-protection (SSP) du GIGN assurent la protection sur le territoire national de hautes personnalités françaises ou étrangères. Ce type de mission est aussi assurée à l’étranger pour la protection de diplomates dans les zones à risques.

 

De façon plus détaillée il s’agit de :

  • la protection rapprochée de personnalités
  • la mise en sécurité par le déploiement de tireurs d’élite, du groupe de recherche d’engins piégés ou de spécialistes en investigations subaquatiques
  • la sécurisation des ambassades et représentations diplomatiques françaises à l’étranger (Mali, Afghanistan, Irak, Algérie, Lybie…)
  • l’exfiltration de ressortissants français à l’étranger
  • la gestion de crise à l’étranger
  • l’analyse du risque et  la participation à des audits de sécurité
  • la sécurité des événements d’ampleur nationale et internationale
  • la formation internationale


Appui opérationnel

Cette mission d’appui est essentielle et apporte aux autres forces les moyens techniques et diverses compétences nécessaires à l’accomplissement de leurs missions. La section comporte des moyens spéciaux (moyens optiques, acoustiques, explosifs, cynophiles…) ainsi que des capacités et métiers opérationnels rares et particulièrement spécialisés (NRBC, dépiégeage d’assaut, effraction...)


Formation

Deux sections du GIGN sont dédiées à la formation d’unités françaises et étrangères.

Leurs missions consistent à assurer la formation et le « recyclage » (ré-entrainement au cours de la carrière pour valider les acquis) de plusieurs centaines de gendarmes travaillant sous le contrôle du GIGN : antennes GIGN, PSPG (Peloton spécialisés de protection de la gendarmerie) chargé de la protection des centrales nucléaires, gendarmes mobiles affectés à la protection des diplomates et des ambassades.


 

Organisation du GIGN

Le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale est basé dans le quartier Satory à Versailles. Le Centre d’instruction et d’entrainement se situe quant à lui au camp de Frileuse à Beynes.

Le GIGN dépend du directeur général de la gendarmerie nationale. Il est composé de trois états-majors et six forces.


Les états-majors du GIGN

Le GIGN compte trois états-majors à sa tête.

L’état-major commandement est composé du cabinet, de la cellule communication, de la cellule relations internationales et du bureau suivi et anticipation.

L’état-major opérationnel (EMOPS) est dédié aux opérations. Il est spécialisé dans la gestion de crise, l’évaluation, la négociation, l’audit.

Enfin l’état-major d’administration et de soutien (EMAS) est en charge des aspects administratifs, financiers, logistiques, et des ressources humaines.


Les Forces du GIGN

Six forces composent le Groupe.


La Force Intervention (FI) compte 81 hommes. Elle est divisée en quatre sections (deux sections à dominante chuteurs opérationnels, deux sections à dominante plongeurs d’intervention) et comporte aussi une cellule d’évaluation et une cellule de préparation opérationnelle.

Chaque semaine deux sections sont d’alerte : l’une est opérationnelle en 30min, l’autre en deux heures. Un médecin et un infirmier accompagnent les sections à chaque mission. Ils ont ainsi les compétences de soigner les blessés éventuels, membres du GIGN ou civils. Ils sont brevetés parachutistes et sont donc capables de descendre en rappel d’un hélicoptère.

La Force Intervention est un passage obligatoire pour les nouvelles recrues pendant au minimum six mois. Les recrues peuvent ensuite rejoindre une autre force s’ils le souhaitent. Lors de chaque mission de la FI, un infirmier et un médecin accompagnent les sections.


La Force Observation Recherche (FOR) compte 33 membres. Elle est divisée en deux sections de chacune deux groupes.


La Force Sécurité Protection (FSP) compte 34 membres.


Le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) compte 30 membres du GIGN. Depuis 2012, des effectifs policiers renforcent le GSPR.


La Force Appui Opérationnel (FAO) compte 30 membres. Elle est divisée en huit sections ou cellules :

  • la cellule technique d’adaptation opérationnelle.
  • la cellule dépiégeage d’assaut : elle est composée de spécialistes en explosifs qui analysent les renseignements, conseillent le commandement, détectent et neutralisent des pièges en phase d’assaut, réunissent les retours d’expérience. 
  • la section moyens spéciaux.
  • la cellule effraction : elle se charge de créer des brèches notamment avec des explosifs ou avec écarteurs.
  • la cellule ouverture fine : au contraire de la cellule effraction, elle procède à l’intrusion discrète des équipes sans utilisation d’explosifs ou de dispositifs classiques d’effraction.
  • la cellule nationale de négociation.
  • la cellule cynophile : elle est composée de deux maitres-chiens et d’un homme d’attaque. Cette section est spécialisée dans la recherche d’engins piégés et utilise également ses chiens pour le mordant et la neutralisation d’individus.
  • la cellule NRBC : elle équipe les gendarmes du GIGN en matériel de protection contre les attaques à l’arme nucléaire radiologique biologique et chimique.

La Force Formation (FF) compte 41 membres. Elle est composée de la section Formations nationales et internationales (SFNI) et la section Formation des cadres.


En cas de situation nécessitant une intervention de grande envergure (par exemple une prise d’otage massive), cette organisation permet d’engager 180 personnes en moins de quatre heures.


Spécialités

Afin d’assurer certaines missions très particulières, diverses spécialités existent au sein des forces du GIGN.


Le plongeur est capable d’utiliser des moyens subaquatiques pour se projeter et progresser discrètement. L’utilisation de recycleurs d’air renforce également leur discrétion en éviter les bulles en surface. Le plongeur intervient dans des missions de protection pour accéder aux bateaux ou examiner leur coque, ou dans des missions d’observation et de recherche.


Le négociateur a un rôle crucial. Par ses mots, il peut apaiser voire mettre fin à une crise en évitant la violence. L’intégration des négociateurs au sein des membres opérationnels du GIGN permet une meilleure synergie entre eux lors de graves crises.


Tous les gendarmes opérationnels du GIGN ont une formation initiale au tir sur toutes les armes, comprenant également le tir à longue distance. Certains se spécialisent au tir à très longue distance (plus de 1500m) et deviennent ainsi contre-tireur.


Le chuteur opérationnel est qualifié SOTGH (saut à ouverture à très grande hauteur) par l’armée de terre. Il est capable de s’infiltrer sous voile à plus de 30km de son point de largage, de nuit, équipé de 50kg de matériel et de tout son armement. Cette infiltration discrète et rapide lui permet d’atteindre son objectif par les airs puis de s’enterrer près de lui, afin de recueillir du renseignement et d’être prêt à intervenir à tout moment.


Le maître-chien est associé à un chien de la race berger belge malinois. L’entrainement du binôme varie selon sa spécialité : chien d’attaque ou chien de recherche d’explosifs.


Lors des entraînements l’instructeur forme et corrige les membres du Groupe. Lors des phases de sélection et de recrutement, il organise et sécurise certaines épreuves, puis il forme les nouvelles recrues.


 

Comment intégrer le GIGN

Le recrutement se fait sur la base du volontariat. Pour se présenter, le candidat doit être gendarme de carrière, avoir moins de 34 ans et détenir une aptitude pour le parachutisme.

La sélection étant rude, les candidats doivent être motivés et avoir une excellente condition physique pour espérer rentrer dans l’unité. Ils doivent aussi avoir une bonne vision et une bonne ouïe, et manifester de la maturité et du sang-froid.


Les tests de sélection ont lieu selon les besoins, généralement deux fois par an. Cette phase de test dure une semaine. Seuls les 5 à 10% des candidats qui les réussissent peuvent poursuivre l’entraînement en vue de l’obtention du brevet GIGN.


Les épreuves physiques

Les épreuves physiques pour intégrer le GIGN débutent par des tests de résistance. Le candidat doit exécuter un maximum de pompes, d’abdominaux et de tractions en deux minutes. Il doit grimper à la corde sur sept mètres uniquement grâce à ses bras. Le mental du participant est aussi testé, via un test de claustrophobie, un test de vertige (escalade, saut d’un viaduc), et un test d’agressivité et de résistance simulant un interrogatoire sous tension et l’utilisation de gaz lacrymogène.


Le gendarme poursuit avec une épreuve de natation pendant laquelle il doit nager : 100 mètres en nage libre en moins de deux minutes, 50 mètres en apnée, 50 mètres pieds et poings liés. Il doit aussi effectuer un saut d’un plongeoir haut de 10 mètres.


Enfin, le candidat est testé sur son endurance et doit parcourir 8000 mètres TAP (test d’aptitude des troupes aéroportées) chargé d’une musette de 11kg sur le dos et armé, en une heure maximum.


Les épreuves de tir

La précision du postulant au GIGN est mesurée par un tir au fusil à 200 mètres et par un tir au pistolet automatique à 15 mètres, avec dix munitions chaque fois. Le résultat de cette épreuve est pris en compte dans le résultat global.


La formation pour entrer au GIGN

Si l’ensemble de ces tests est réussi, le candidat continue par un stage probatoire de huit semaines. Sa formation est alors reprise à zéro et mêle du sport (sports de combat, combat d’infanterie classique, course à pied, escalade etc) et de l’instruction aux armes de poing et armes d’épaule. Tous les membres opérationnels du GIGN sont capables de neutraliser une cible jusqu’à 400m, les tireurs longue distance quant à eux sont précis à plus d’un kilomètre de leur objectif. Afin de prévenir les blessures mortelles les membres du Groupe s’entraînent à viser leurs cibles à l’épaule.



A l’issue, les candidats retenus participent à une formation de 10 mois commune à toutes les forces du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale. Ils y apprennent les techniques d’actions de l’unité, comprenant la neutralisation d’individu, les cas de mutinerie en prison, la lutte antiterrorisme, la filature... Puis ils sont affectés à l’un des Forces du GIGN, au sein de laquelle ils complètent leur apprentissage par une formation spécifique.


A l’issue de leur formation mais avant la remise de leur brevet, chaque futur membre du Groupe doit procéder à un « tir de confiance ». Lors de cette épreuve un plateau d’argile est porté par un des gendarmes du GIGN sur son gilet pare-balle. Le futur membre doit tirer au revolver sur cette cible, prouvant ainsi l’absolue confiance qui règne entre les membres du groupe.


Les nouvelles recrues sont toutes formées à l’intervention, puis ont la possibilité d’être formées à la recherche/observation ou à la protection.

Les parachutistes du Groupe effectuent environ 1500 sauts à ouverture automatique par an ainsi que 6000 sauts par an en chute libre.


Les femmes au sein du GIGN

Même si leur nombre est faible, les femmes aussi peuvent intégrer le GIGN. Les épreuves de sélection féminines ne sont pas les mêmes.

Mise à part la Force Intervention qui n’a jamais accueillie de femmes (pour des raisons de forces physiques, l’équipement de protection et les armes pesant plus de 30 kilos), toutes les Forces du GIGN ont déjà admises des femmes.

La Force Observation-Recherche en a compté une dizaine en tout (elles étaient quatre en 2009)



 

Equipement du GIGN

Pour les assauts, interpellations etc… les membres du GIGN disposent de boucliers de 22 kilos pour se protéger des balles et projectiles, de casques à visière pare-balles de quatre kilos, et d’un gilet pare-balles de 14 kilos.


Armement

Si selon Denis Favier, commandant du GIGN de 1992 à 1997, leur principe est « de reculer l’usage des armes à feu jusqu’au dernier moment », le Groupe dispose néanmoins d’un arsenal complet pouvant répondre à des besoins précis.


L’armement de base est constitué d’une arme de poing et d’un MP-5 ou fusil calibre 12 pour l’appui. Chaque membre possède trois ou quatre armes de poing et au minimum deux armes d’épaule. Au total, le GIGN compte 900 armes et 1000 optiques. Le Groupe possède des aides à la visée variées et adaptées aux besoins : collimateurs de visée Aimpoint CompM2 ou EOTech 550 AA, lunette de visée Trijicon ACOG, laser SureFire, équipements de visée nocturne, lampes torches…


Les armes de poing les plus utilisées par les membres du GIGN sont le Manurhin MR 73 en .357 Magnum avec diverses longueurs de canon, et le Glock 19 en 9mm Parabellum. Ce dernier ainsi que le S&W 686 GFS « Stainless » en .357 Magnum sont principalement utilisés par les plongeurs du Groupe en raison de leur résistance à l’eau.


En pistolet-mitrailleur les forces du GIGN utilisent surtout le HK MP5 équipé d’aides à la visée. Le FN P90 Tactical se substitue parfois au MP5, surtout chez les plongeurs. Il a une grande capacité de 50 cartouches et tire la munition FN 5,7 x 28mm permettant de neutraliser des individus abrités ou équipés de gilets pare-balles. Le P90 équipe tous les chefs de groupes tactiques et de sections opérationnelles.


Pour les fusils à canon lisse le GIGN a fait le choix du Remington 870 en calibre 12 Magnum souvent équipé d’une crosse pliante. Il utilise également le Franchi SPAS 12 Special Purpose Automatic Shotgun en calibre 12 (fusil à pompe avec sélecteur de tir, réarmement manuel ou semi-automatique par emprunt de gaz) et plus rarement le Benelli M3 Super 90 en calibre 12 Magnum.


Les fusils d’assaut sont utilisés uniquement pour le milieu extérieur. Le HK G3 TGS en 7,62mm OTAN est une arme d’appui « lourd ». Il est couramment employé par le GIGN notamment en milieu naturel et par des équipes formées au tir depuis hélicoptère. Les plongeurs se servent davantage des SIG-550 et 551 SWAT et du SIG-552 Commando. Le HK33 EA2 est utilisé avec lunette diurne et bipied comme fusil de sniping. La Force Sécurité Protection use particulièrement de HK G36 C en calibre 5,56 OTAN équipé d’un lance-grenade.


Enfin, le GIGN est équipé d’armes de précision. Les militaires du Groupe utilisent le HK 417, et des modèles spéciaux de Manurhim MR 73 avec canon long, lunette et bipieds pour les tirs de précision à courte portée. La marque Accuracy International les équipe également de trois de ses modèles (AW, AWS, AW SM). Les membres du GIGN sont d’ailleurs tous qualifiés tireur d’élite sur Accuracy .308 et .338. Pour terminer, le PGM Hécate II en 12,7mm est capable de toucher une cible abritée et de neutraliser un véhicule peu ou non blindé.


Véhicules

Trois types de véhicules sont principalement utilisés par le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale.


Suite à la prise d’otage de Marignane et aux difficultés rencontrées pour accéder à l’avion, les unités d’intervention s’équipent de véhicules permettant de résoudre ces opérations plus rapidement, efficacement et rapidement. La société américaine SWATEC conçoit alors un véhicule équipé d’un système hydraulique. Depuis 1999 le GIGN est donc équipé de quatre véhicules SWATEC possédant une échelle d’assaut HARAS (Système d’assaut et de secours à hauteur réglable) lui permettent d’intervenir contre des bâtiments ou des véhicules (bus, avion…).


A partir de 2014 le GIGN s’équipe également d’Arquus Sherpa Light, un 4x4 léger blindé plus performant encore que le SWATEC. Il est en effet muni d’une plateforme modulaire avec rampe hydraulique HARAS et peut supporter 1,5 tonnes ou 10 membres du GIGN jusqu’à 8,65 mètres de hauteur.


Enfin en 2017 le GIGN se dote de 14 véhicules tout-terrain blindés, les Fortress Intervention. Ce véhicule dispose d’une trappe de riposte sur le toit et son système « run flat » lui octroie la capacité de rouler malgré un pneu crevé. Il permet d’intervenir rapidement tout en assurant la protection de son personnel à bord.


Moyens aéroportés

Depuis 2006 le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales, situé sur la base aérienne 107 de Villacoublay, met à disposition du GIGN une unité mixte d’hélicoptères de l’armée de l’air et de l’armée de terre. Le GIH (Groupe interarmées d’hélicoptères) est ainsi composé d’hélicoptères de transport SA330 PUMA.

 

Le récapitulatif de cet article en vidéo : 


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