États-Unis : L'US Cybercom et la NSA sécuriseront les élections de mi-mandat

Le commandement cyber américain ainsi que l'Agence de Sécurité Nationale (NSA) reforment l'Election Security Group (ESG) et assurent la cyber sécurité des élections de mi-mandat prévue pour le 8 novembre 2022. Leur objectif : "perturber, dissuader et dégrader la capacité des adversaires étrangers à interférer et à influencer la manière dont les citoyens américains votent et dont ces votes sont comptés."

"Il s'agit d'une mission d'endurance où l'échec n'est pas permis pour le Cybercom et la NSA, qui apportent une vision et des actions uniques à l'effort de l'ensemble du gouvernement" a déclaré le général Paul M. Nakasone, commandant du Cybercom et directeur de la NSA. 

L'ESG est dirigé par le général Victor Macias, co-directeur du Cybercom et commandant adjoint de la Cyber National Mission Force, et par Anna Horrigan, cadre supérieure de la NSA.

Une de leurs missions consiste à collecter des données sur les pays étrangers susceptibles de vouloir interférer dans le processus électoral américain. C'est la spécialité de la NSA qui devra fournir des informations sur les objectifs et les techniques cybernétiques des potentiels adversaires. Sans surprise, le pentagone cite la Russie, la Chine et l'Iran comme étant les pays les plus à risques. Le Cybercom apporte quant à lui son expertise technique et devra contrer les éventuelles cyberattaques. "L'équipe de l'ESG est composée de quelques-uns des meilleurs et des plus brillants éléments dans ce domaine", assure Anna Horrigan. L'Election Security Group sera par ailleurs responsable de la diffusion des informations collectées auprès des agences concernées. 

Le gouvernement américain cherche ainsi à se défendre contre l'ingérence étrangère et les opérations d'influence, en se concentrant principalement sur les moyens et les techniques mis en place par les adversaires des États-Unis pour influencer les choix des électeurs.

"Ces adversaires utilisent des cyberopérations discrètes pour atteindre leurs objectifs stratégiques et opèrent en dessous du seuil de conflit armé. C'est à nous de les perturber." déclare le général Victor Macias. "Nous devons agir, que ce soit en partageant des informations opportunes ou en prenant des mesures contre ces acteurs. C'est ce que notre nation attend de nous." ajoute Anna Horrigan, co-directrice de la sécurité électorale.