Brèves DZ #17 : Évacuation Afghanistan, attentas Kaboul, jeux paralympiques, navire russe suspecté d'espionnage
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[Afghanistan]
Apagan : 2 500 Afghans évacués
Au lendemain de la prise de pouvoir par les talibans, un pont aérien était déjà mis en place depuis l’aéroport de Kaboul afin d’évacuer les ressortissants français ainsi que les Afghans, et leur famille, ayant travaillé pour la France et son armée entre 2001 et 2014. Ces 1 067 personnels civils de recrutement local (PCRL) assuraient principalement des fonctions d’interprètes dans les régions de Kapissa et de Surobi, mais également de soutien (restauration, gardiennage), de logistique et de transport. Considérés comme des traîtres par les talibans et menacés, ces Afghans et leur famille ont été progressivement rapatriés dès 2012 par vagues successives. En juin 2021 un peu plus de 220 anciens auxiliaires de l’armée ainsi que leur famille, soit 800 personnes, avaient été évacués. Depuis la mi-août, les militaires impliqués dans la mission Apagan s’attèlent à évacuer un maximum de ces ressortissants afghans. Les extractions entre Kaboul et Abou Dabi ont ainsi permis d’en mettre à l’abri près de 2 500 grâce à 19 rotations effectuées par les avions de transport tactique de l’armée de l’Air et de l’Espace.
Les troupes occidentales sur le départ
Ces missions d’évacuation, déjà complexes, se déroulent dans l’urgence au fur et à mesure que la date butoir du 31 août se rapproche. C’est en effet à cette date que les Etats-Unis retireront leurs troupes d’Afghanistan et ne seront plus en mesure d’assurer la sécurité de l’aéroport de Kaboul. La réunion des dirigeants du G7 mardi 24 août n’aura pas convaincu Joe Biden de reporter le départ de ses forces armées afin d’accorder un délai supplémentaire aux Occidentaux. Les dernières évacuations doivent ainsi s’effectuer avant la fin de la semaine.
Attentat-suicide aux abords de l’aéroport de Kaboul
La situation déjà tendue aux abords de l’aéroport de Kaboul s’est considérablement aggravée jeudi soir à la suite de deux attaques terroristes. Une première explosion a retenti vers 18h près d’Abbey Gate, l’un des accès à l’aéroport de la capitale. Cet attentat-suicide a été suivi quelques minutes plus tard par une fusillade et une deuxième explosion à proximité de l’hôtel Baron, situé lui aussi à côté de l’aéroport. Ces deux attaques revendiquées par le groupe Etat islamique ont causé la mort de 85 personnes dont 13 soldats américains, et blessé plus de 160 autres dont une vingtaine de militaires. De nombreux dirigeants ont réagi et se sont indignés de cette attaque tout en exprimant leur soutien à « celles et ceux qui sont sur le terrain pour mener à bien les opérations d’évacuation ». Les talibans condamne eux-aussi les attentats perpétrés par l’EI, en soulignant que « l’explosion a eu lieu dans une zone où les forces américaines sont responsables de la sécurité. »
[Jeux Paralympiques]
Après les Jeux Olympiques, place aux Jeux Paralympiques de Tokyo 2020. L’Armée de Champions participe à cet événement mondial en envoyant vingt sportifs de la Défense, dont neuf femmes, concourir dans onze disciplines. La cérémonie d’ouverture s’est tenue mardi 24 août. Et une première médaille d’or a été décrochée par l’agent sur contrat civil de la Défense Dorian Foulon, au cours de l’épreuve de para cyclisme sur piste 4000m poursuite individuelle homme en catégorie C5.
[International]
Le Yantar, un navire russe de la Direction principale de la recherche en eaux profondes (GUGI), a été repéré aux larges des côtes irlandaises et jugé comme suspect. En effet, après avoir quitté sa base de Mourmansk en Russie, le navire n’a plus été détecté faute d’avoir activé son système d’identification automatique, qui permet de suivre à la trace chaque bateau. Le Yantar n’a été de nouveau localisé que plus tard, à proximité de l’Irlande, et a effectué des mouvements en zigzag « suggérant qu’il cherchait quelque chose à l’aide d’un sonar », indiquait le journal The Times. Il se trouvait alors juste au-dessus de câbles sous-marins de télécommunications, utilisés mondialement pour les communications et les transactions financières. Ce comportement inquiète donc et fait craindre des opérations d’espionnage ou de sabotage. D’autant plus que le gouvernement irlandais a avoué être « le maillon faible de l’Europe en matière de défense », ne disposant pas de capacité de sonar pour surveiller ses fonds marins ou son espace aérien. « La Russie a remarqué cette faiblesse par elle-même et en profite maintenant pleinement », a-t-il ajouté.