L'arme blindée cavalerie
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L'arme blindée cavalerie (ABC) est une composante des armes de mêlée de l’armée de Terre qui regroupe les unités équipées de véhicules blindés et de chars de combat. Elle est chargée de mener des missions de reconnaissance et de renseignement, de protection, d'appui-feu, d'assaut et de destruction. L'ABC est constituée d’unités légères équipées de blindés "roues-canon" (AMX 10 RC et Jaguar) et de véhicules de reconnaissance (VBL) et d’unités "lourdes" (Chars Leclerc). D’autres régiments exécutent des missions plus spécifiques de renseignement et d’appui.
La longue histoire de la cavalerie
La cavalerie est l'une des plus anciennes composantes de l'armée de terre française, aux côtés de l'artillerie et de l'infanterie. Auparavant, le rôle de la cavalerie était réservé aux nobles ou aux riches qui pouvaient payer un cheval, son équipement et son entretien. Au Moyen-Âge la cavalerie était considérée comme une arme de choc, mais ses missions se sont diversifiées avec l'évolution de l'art de la guerre : protection des troupes, reconnaissance, actions de harcèlement et exploitation des percées des lignes ennemies.
Pour répondre à ces missions, "l'arme cavalerie" était traditionnellement divisée en trois branches : la cavalerie légère, la cavalerie de ligne et la cavalerie lourde, chacune regroupant des régiments différents. Tous les souverains français, depuis l'Ancien Régime jusqu'à la Restauration et les Empires de Napoléon Ier et Napoléon III, ont eu des régiments de cavalerie dans leurs maisons militaires ou gardes impériales.
Au fil des siècles, la cavalerie française a écrit quelques-unes des pages les plus glorieuses de l'histoire militaire de la France, notamment sous le Premier Empire. Elle a acquis une réputation de bravoure et de panache au travers de ses hauts faits d'armes et de ses plus grandes figures. Toutefois, avec l'apparition des armes à tir rapide et des engins automobiles, la cavalerie a été contrainte de se reconvertir en abandonnant ses chevaux, tout en conservant l'esprit de cette arme pour des missions sensiblement identiques.
Depuis les années 1930, le terme a commencé à être utilisé pour désigner les unités mécanisées équipées de chars, d'automitrailleuses ou d'autres véhicules blindés, qui ont repris les missions, titres et traditions des régiments montés.
La naissance de l’arme blindée cavalerie
L'histoire de l'arme blindée cavalerie en France remonte à la Première Guerre mondiale, où, pour la première fois, des véhicules blindés ont été utilisés sur le champ de bataille et l’utilisation du cheval se limite de plus en plus au transport et la reconnaissance.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, malgré l’emploi de chars plus modernes par l'armée française elle n'a pas été en mesure de faire face à l'invasion allemande en 1940 et notamment de ses troupes blindées. Mais c’est au cours du conflit que naît officiellement l’arme blindée cavalerie, crée le 1er décembre 1942 en Afrique du Nord par le général Henri Giraud.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'armée française dispose principalement de chars américains et britanniques, ainsi que d'un équipement disparate comprenant des véhicules français antérieurs à 1940 et quelques chars allemands récupérés. Le char M4 Sherman est le principal char de combat de l'armée française, avec 1 254 blindés en service jusqu'en 1960. À partir de 1953, il est remplacé par le char M47 Patton, dont 856 exemplaires seront en service jusqu'en 1970. En raison de ses faibles performances, chaque régiment de chars de bataille est aussi doté d'un escadron de chasseurs de chars AMX-13 équipé de missiles Nord SS.11.
Si les chars de combat lourds n'ont pas été utilisés lors des différentes guerres de décolonisation des années 1940 à 1960, les chars légers et les engins de reconnaissance ont été largement utilisés dans les dispositifs militaires français. Au début de la guerre d'Indochine, le matériel de l'armée blindée et cavalerie sur place incluait notamment des chars japonais et des véhicules blindés britanniques abandonnés par les armées de ces pays après la guerre du Pacifique.
À partir de la défaite de la bataille de la RC 4 en octobre 1950, des moyens blindés plus modernes ont été déployés, tels que des M5 Stuart armés de canons de 37 mm, des M24 Chaffee, des M36 Jackson, ainsi que des chars Sherman équipés de canons de 75 mm, 90 mm et 105 mm.
Après quatre ans d'assistance militaire américaine, le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient (CEFEO) disposait en 1954 de 452 chars et chasseurs de chars, ainsi que de 1 985 véhicules blindés, half-tracks et véhicules amphibies. Le nombre de cavaliers engagés est passé de 72 hommes en décembre 1946 à 2 925 en décembre 1950, puis à 7 391 en décembre 1951.
Fin des années 60 la France se dote de son nouveau char lourd : l’AMX 30. Au total l’ABC en explosera plus de 1 200 exemplaires dont les derniers ont été retirés du service en 2018.
Dans les années 1980, l'armée française a commencé à développer un nouveau char de combat, le Leclerc. Entré en service en 1992, le char Leclerc était plus rapide et mieux protégé que ses prédécesseurs et équipé d'un système de navigation et d'un système de contrôle de tir avancé permettant notamment de tirer en mouvement. Le Leclerc est considéré comme le premier char au monde de 3e génération.
Les missions de l’ABC
Les missions de l'arme blindée cavalerie peuvent inclure la reconnaissance et la surveillance du terrain, la recherche et la destruction des forces ennemies, l'appui des troupes au sol et la protection des convois. L'ABC est une arme stratégique, capable d'intervenir rapidement et efficacement sur différents théâtres d'opérations, que ce soit en France ou à l'étranger. Elle travaille souvent en coordination avec d'autres armes comme l'infanterie ou l'artillerie, pour remplir ses missions.
L’ABC est qualifiée d’arme de décision par sa capacité de manœuvre, la surprise, le choc et le feu. Ses principales missions sont :
- La reconnaissance / renseignement : en utilisant des véhicules légers et rapides pour obtenir des informations sur l'emplacement et les mouvements des forces ennemies.
- L’appui aux forces à pied : Par sa mobilité et sa puissance de feu, les cavaliers peuvent êtres au plus proche des forces débarquées et fournir un appui feu décisif.
- Le choc : La puissance de feu des blindés permet de faire la différence sur le champ de bataille que ce soit contre des troupes blindées adverses ou des infrastructures
- Le combat antichar : Que ce soit de manière frontale ou aujourd’hui avec les nouveaux missiles MMP, la cavalerie est par essence l’arme du combat antichar
Les unités de l’ABC
Aujourd’hui on compte trois grandes unités issues de la cavalerie : celles équipées de chars lourds, la cavalerie légère et des unités plus spécifiques issues de l’ABC mais dont les missions et l’équipement ne relèvent plus de l’emploi de véhicules blindés.
La cavalerie lourde
- Le 1er régiment de chasseurs (1er RCh). Fondé en 1651, il connaîtra une longue et glorieuse histoire. Employé lors des grandes batailles de l’armée française, il est transféré à Thierville-sur-Meuse le 1er janvier 1998, en constituant un groupe d’escadrons au sein du 1er et 2e régiment de chasseurs. Le 1er août 2009, il reprend l’appellation de 1er régiment de chasseurs. Aujourd’hui le 1er RCh est constitué de près de 900 hommes. Dans ses rangs on retrouve 3 escadrons de chars Leclerc, soit 60 chars, et 2 escadrons de reconnaissance et d’intervention sur VBL.
- Le 5e régiment de dragons (5e RD). Comme tous les régiments de l’ABC, le 5e RD est riche d’une longue histoire. Sa création remonte en 1668. Le régiment tient sa spécificité dans l’emploi conjoint de cavaliers et de fantassins. Dissous en 2003 alors qu’il est stationné à Valdahon, il renaît de ses cendres en 2015 à Mailly-le-Camp. Aujourd’hui il est le seul régiment de l’armée de Terre en métropole à vocation interarmes en intégrant 3 escadrons blindés sur chars Leclerc, 2 compagnies d’infanterie sur VBCI, 1 compagnie d’appui mixte sur VAB génie et mortier de 120mm, 1 escadron de reconnaissance sur VBL. Le 5e RD fournit la force d’opposition (FOROPS) pour le centre d’entraînement au combat (CENTAC). Enfin le 5e RD est l’unité support pour l’expérimentation SCORPION en fournissant hommes et matériels, notamment pour les phases d’évaluation du système de communication SCOPRION (SICS) et du char Leclerc rénové.
- Le 12e régiment de cuirassiers (12e RC). Implanté à Olivet, le 12e RC est né en 1668 par la volonté du roi Louis XIV d’assurer la protection de son fils le Dauphin d’où son appellation : « Dauphin cavalerie ». Aujourd’hui le 12e RC est constitué de 3 escadrons de chars Leclerc, de 2 escadrons de reconnaissance et d’intervention sur VBL, d’un escadron de commandement et de logistique et de 2 escadrons de réserves.
- Le 501e régiment de chars de combat (501e RCC). Basé à Mourmelon le 501e RCC est le premier régiment de cavalerie à avoir été doté de char Leclerc. À ce titre il sera la première unité engagée en opération extérieure avec son matériel majeur au Kosovo en 1999. Aujourd’hui le 501 est constitué de 3 escadrons sur chars Leclerc (les 2 premiers escadrons par tradition gardent le nom de « compagnie »), 2 escadrons de reconnaissance et d’intervention sur VBL, d’une compagnie de commandement et de logistique et d’un escadron de réserve.
La cavalerie légère
- Le 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP). Stationné à Tarbes, le 1er RHP est le seul régiment à cumuler les deux spécialités de cavaliers légers et de parachutistes. Intégré au sein de la 11e brigade parachutiste il intervient sur toutes les grandes opérations de l’armée de Terre. Sa capacité d’intervention dans la 3e dimension par aérolargage ou aérotransportée en fait un atout blindé unique pour la brigade l’urgence. Aujourd’hui le 1er RHP est constitué de 3 escadrons blindés sur AMX 10 RC et de 2 escadrons de reconnaissance sur VBL, il devrait être un des prochains régiments de cavalerie légère à être équipé du nouvel engin blindé de reconnaissance et de combat (EBRC) Jaguar dans le cadre du programme Scorpion.
- Le 1er régiment d’infanterie de chars de marine (1er RIMa). Plus vieux régiment des troupes de marines, le 1er RIMa est équipé d’AMX 10 RC. Basé à Angoulême il participe à tous les grands déploiements de l’armée de Terre. Aujourd'hui il est principalement équipé de 3 escadrons de combat blindés, deux escadrons de reconnaissance et d’intervention, d’1 escadron de commandement et de logistique et de 1 escadrons de réserve.
- Le régiment d’infanterie de chars de marine (RICM). Créé à partir des bataillon coloniaux du Maroc en 1915, le RICM est aujourd’hui le régiment le plus décoré de France. Il porte la triple fourragère (Légion d’honneur, Médaille militaire et Croix de guerre) et a été cité à dix-neuf reprises à l’ordre de l’armée. Grâce à sa grande mobilité, sa puissance de feu anti-char le régiment, sationné à Poitiers, est capable de fournir puissance importante face à un ennemi blindé. Le RICM est aussi en mesure d’apporter des moyens importants de renseignement et d’investigation. Comme pour les autres régiments de cavalerie légère, il est constitué de 3 escadrons « roue-canon" sur AMX 10 RC, de 2 escadrons de reconnaissance et d’intervention sur VAB et VBL, d’un escadron de commandement et de logistique et d’1 escadron de réserve.
- Le 1er régiment de spahis (1er RS). Basé à Valence, le 1er RS est un des deux régiments de cavalerie légère de la 6e brigade légère blindée (6e BLB). Gardien des traditions de cavalerie d’aurique il aligne 3 escadrons de combat sur AMX 10 RC, 1 escadron d’aide à l’engagement sur VBL, 1 escadron d’éclairage et d’investigation sur VBL, 1 escadron de commandement et de logistique et 1 escadron de réserve.
- Le 1er régiment étranger cavalerie (1er REC). Stationné à Carpiagne, le 1er REC est l’unique régiment blindé de la Légion étrangère et un des deux régiments de cavalerie légère de la 6e BLB. Il dispose de 3 escadrons blindés sur AMX 10 RC, de 2 escadrons de reconnaissance et d’intervention sur VBL, d’1 escadron de commandement et de logistique et d’1 escadron de réserve. Le 1er REC est le premier régiment à être doté des nouveaux EBRC Jaguar du programme Scorpion. Retrouvez les cavaliers au képi blanc dans notre livre "Légionnaires".
- Le 3e régiment de hussards (3e RH). Stationné à Metz, le 3e RH est le régiment de cavalerie légère de la brigade franco-allemande (BFA). À ce titre, il est le seul régiment à fournir une force blindée dans un environnement multinational et donc une capacité d’entrée en premier dans le cadre d’une opération européenne. Il est doté de 3 escadrons blindés sur AMX 10 RC, de 2 escadrons de reconnaissance et d’intervention sur VBL, d’1 escadron de commandement et de logistique et d’1 escadron de réserve.
- Le 4e régiment de chasseurs (4e RCh). Basé à Gap, le 4e RCh est le régiment blindé de la 27e brigade d’infanterie de montagne. Ses hommes possèdent la double spécialité de cavaliers et de soldats de montagne. Il est spécialisé dans les interventions en conditions climatiques rudes et sur les terrains escarpés. Régulièrement déployé en opération extérieure il est notamment intervenu lors de quatre hivers successifs en Afghanistan et à plusieurs reprises au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane. Il est doté de 3 escadrons blindés sur AMX 10 RC, de 2 escadrons de reconnaissance et d’intervention antichar, d’1 escadron de commandement et de logistique et d’1 escadron de réserve. Dans notre livre "à l’école des soldats de montagne" vous serez tous sur la formation des militaires de la 27e BIM.
Les régiments spécifiques de l’ABC
- Le 1er régiment de chasseurs d’Afrique (1er RCA). Basé à Canjuers, le 1er RCA est placé sous l’autorité du commandement de l’entraînement et des écoles du combat interarmes (COME2CIA). Il a pour mission la formation des pilotes et tireurs de la cavalerie légère et lourde ainsi que celle des pilotes et tireurs des véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI et Griffons). Il est aussi responsable de l’entraînement des unités blindées et de l’artillerie de l’armée de Terre, notamment avec le parcours OPERA (parcours de tir du niveau sous-groupement tactique interarmes) sur le camp de Canjuers. Le 1er RC est aussi un centre d’évaluation pour les nouveaux matériels du programme SCORPION. À ce titre il est, depuis 2019, le centre de formation et de perception du véhicule Griffon et depuis quelques mois celui du Jaguar.
- 2e régiment de dragons (2e RD). Créé en 1635, le 2e RD est le plus vieux régiment de la cavalerie française. Aujourd’hui il est le seul régiment de l’armée française spécialisé dans le domaine nucléaire, radiobiologique, biologique et chimique (NRBC). Ses missions consistent à appuyer les forces lors de leur déploiement en opération par de la reconnaissance de zone potentiellement contaminée et par la décontamination des troupes et matériels. Le 2e RD peut aussi être déployé au profit des populations civiles sur le territoire national. Le régiment est doté de 2 pelotons de décontamination, 1 peloton de reconnaissance mobile embarqué pour baliser des itinéraires et des zones spécifiques, d’1 peloton de reconnaissance et évaluation évoluant à pied pour effectuer des prélèvements sur une zone donnée, d’1 escadron de commandement et de logistique et d’1 escadron de réserve.
- 5e régiment de cuirassiers (5e RC). Basé à Zayed military city à 65 km d’Abou Dhabi, le 5e RC est une des unités permanentes des forces françaises aux Émirats arabes unis (FFEAU). Régiment interarmes il dispose d’un escadron de chars Leclerc, d’une section d’infanterie sur VBCI, d’un sous-groupement sur canon CAESAR avec une équipe de contrôle aérien avancé et d’1 escadron de commandement de logistique.
- 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP). Devenu parachutiste en 1953 le 13e RDP devient un régiment interarmes de recherche de renseignement en 1963. Aujourd’hui le régiment appartient au commandement des forces spéciales Terre. Il agit partout dans le monde au profit direct des unités déployées sur les théâtres d’opération ou de manière autonome. Il est l’outil de recherche opérationnel de la direction du renseignement militaire (DRM) et peut aussi agir au profit du commandement des opérations spéciales (COS). Pour tout savoir sur le 13e RDP retrouvez notre article complet en suivant ce lien.
Les matériels majeurs de l’ABC
Dans l’arme blindée cavalerie on retrouve principalement quatre matériels majeurs
- Le char Leclerc. Entré en service en décembre 1993 le char Leclerc est le premier blindé de 3e génération en dotation dans l’armée française. Équipé d’un canon principal de 120mm, il se caractérise par une très grande mobilité associée à une capacité de tir en mouvement ce qui en fait un des blindés les plus performants du monde. Actuellement un peu plus de 240 chars équipent l’armée de Terre au sein de 4 régiments blindés. Pour tout savoir sur le char Leclerc, retrouvez notre article complet en suivant ce lien
- l’AMX 10 RC. Équipé d’un canon de 105 mm, capables de détruire tout type de blindé jusqu'à une distance de 2 500 mètres. Sa capacité d’emport est de 38 obus répartis en obus flèche, obus à charge creuse et fumigène. Entrés en service en 1981, 243 exemplaires sont encore en service dans la cavalerie. Pour tout savoir sur l’AMX 10 RC, retrouvez notre article complet sur notre site
- Le Jaguar. Cet engin blindé de reconnaissance et de combat (EBRC) remplacera progressivement les 248 AMX 10RC et Sagaie à compter de 2022. Cet engin très polyvalent est un véhicule à roues type 6x6 militarisé. Il peut s’intégrer dans un combat en zone urbaine ou en montagne. Comme pour le Griffon, il est développé par un GME Nexter, Arquus et Thales France. Le Jaguar est un des véhicules blindés du programme Scorpion dont nous parlons dans cet article.
- Le VBL. Le véhicule blindé léger est un véhicule à roues disposant d’une capacité amphibie capable d’accueillir plusieurs types d’armement (7,62mm / 12,7mm) pouvant effectuer de manière autonome des missions de reconnaissance et d'infiltration et assurer l'environnement du char Leclerc comme véhicule de découverte et de liaison.
La formation dans la cavalerie
Si les unités de la cavalerie dispensent des formations continues aux militaires qui composent l'unité, l'ensemble des cadres de la cavalerie doivent suivre la formation initiale à l'école de cavalerie (EC) de Saumur. L'école réponds à trois grandes missions :
- La formation des cadres de l'arme blindée cavalerie. L'ensemble des jeunes officiers et sous-officiers de l'ABC sont formés à la spécialité du combat blindé à l'EC. Les capitaines reviennent aussi à Saumur pour préparer leur futur temps de commandemnt comme chef d'escadron.
- Fournir une formation continue aux officiers et aux sous-officiers notamment avec l'aide des différents moyens de simulation dont est équipé l'école
- Mener des recherches sur la tactique et la stratégie du combat blindé afin de développer une dynamique de prospective et de veille technologique dans l'emploi des unités de l'ABC dans les futurs combat, notamment dans la cadre du programme Scorpion.
L’arme blindée cavalerie en opération extérieure
Le déploiement des régiments de l'arme blindée cavalerie de l'armée française lors des opérations extérieures est généralement décidé en fonction des besoins opérationnels et des objectifs assignés à chaque mission.
Les missions des régiments de l'arme blindée cavalerie sont multiples allant de la reconnaissance et de la surveillance à la protection des troupes et des convois, en passant par les missions d'interdiction, de contrôle de zone ou d'appui-feu. Ils peuvent être déployés en tant qu'unités autonomes ou être intégrés à une force multinationale ou interarmées. Les missions de l'ABC peuvent être menées en coordination avec d'autres unités, telles que les forces spéciales, l'infanterie ou l'artillerie.
On retrouve des unités l'ABC dans tous les grands déploiement de l'armée française, notamment lors de la première Guerre du Golfe, en Afghanistan, en Côte d'Ivoire, au Kosovo, en République centrafricaine, au Liban ou au Mali.
En fonction des terrains et des missions les unités "lourdes" et "légères" travaille sur leur matériel majeur ou sur des véhicules plus adaptés au terrain. En Afrique, il est courant de retrouver des personnels servant d'ahabitude sur char Leclerc employer des blindés plus légers comme l'ERC 90 sagaie, des VAB ou VBL.
Depuis sa mise en œuvre dans l'armée de Terre, le char Leclerc à été déployé à deux reprises, en 1999 au Kosovo et en 2006 au Liban.
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