Géostratégie DZ 10 : Arabie Saoudite, des ambitions dangereuses
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Cette rubrique de notre magazine papier propose un éclairage sur une situation géostratégique complexe, pas toujours correctement vulgarisée et pourtant incontournable pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. Dans notre dernier numéro papier, nous partons au Moyen-Orient pour nous intéresser au royaume d’Arabie saoudite, une puissance qui semble être en train de bouleverser le jeu des relations internationales.
Un pays continuellement en guerre
Dire que le royaume entretient des relations conflictuelles avec ses voisins est un euphémisme. En guerre depuis 2015 au Yémen avec les rebelles chiites Houthis soutenus par l’Iran, le pays affronte également l’Irak sur le plan politique et religieux. Entre 2012 et 2018, le royaume a également soutenu militairement l’opposition anti-Assad en Syrie.
D’ailleurs, à travers cette politique étrangère pour le moins belliqueuse, l’Arabie saoudite fait intervenir malgré eux ses alliés Occidentaux, dépendants de son précieux pétrole, dans son jeu géopolitique. En 2019, le média Disclose révèle des documents confidentiels qui attestent la présence d’armes françaises au Yémen. En plus des Mirage 2000, ce sont aussi des chars Leclerc qui sont employés dans cette guerre civile ayant déjà fait plus de 337 000 morts parmi la population civile en 7 ans, selon les estimations des Nations Unies.
Nouvelle donne "libérale"
Changement de cap en 2019 : Saudi Aramco est introduite à la bourse de Ryad et l’objectif est de privatiser petit à petit le géant pétrolier. Le prince héritier ambitionne de créer un fonds d’investissement souverain doté de 2000 milliards de dollars et souhaite réinvestir les bénéfices dans des sociétés étrangères qui versent des dividendes.
Cette nouvelle stratégie s’inscrit dans sa "vision 2030", un plan de développement visant à sortir de la dépendance aux revenus du pétrole. D’ici à 2030, le royaume devrait être doté de 16 réacteurs nucléaires, d’un parc solaire d’une puissance équivalente à celle de 25 de ces réacteurs et ambitionne de devenir un pôle scientifique de renommée internationale. L’objectif est de multiplier par six les revenus non pétroliers et créer 450 000 emplois dans le secteur privé. Le plan passe aussi par la création de la mégalopole Neom, une ville du futur de 26000 kilomètres carrés le long du golfe d’Aqaba, en face du Sinaï égyptien. Estimation du coût de l’opération : 500 milliards de dollars.
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