L'édito du supplément pro #10 : Spécial Milipol 2023, les dernières innovations
de lecture - mots
L'offre Premium pour les professionnels a évolué ! Désormais, nos abonnés ayant choisi l'offre "Pro & Business" recevront chaque mois un supplément du magazine Défense Zone, en version PDF.
Si vous n'êtes pas encore abonnés, cliquez ici : https://defense-zone.com/products/premium-pro-business
Vous aurez ensuite accès aux prochains (et anciens numéros) du supplément pro ici : https://defense-zone.com/blogs/pro-business
L'éditorial du supplément #10 de décembre 2023
Dans un climat mêlant espoir et appréhension, un millier d’exposants se sont réunis au Parc des Expositions de la Villette pour l'édition 2023 du salon Milipol, consacré à la sécurité intérieure. Cette année est marquée par l'approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui accueilleront 15 millions de spectateurs et posent des défis de sécurité considérables. "Dès que la France a été choisie pour accueillir l'événement, le monde industriel s'est mis en ordre de bataille", affirme Gérard Lacroix, délégué général adjoint du GICAT (Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres). Les autorités publiques et les industriels ont établi quatre objectifs principaux : assurer la sécurité des JO, renforcer les capacités technologiques des forces de sécurité, unifier l'industrie de la sécurité et de la cyber-sécurité, et développer un modèle durable et exportable.
En prévision des jeux et de la Coupe du Monde de Rugby de 2023, un vaste programme d'expérimentation technologique a été lancé en avril 2022, piloté par le comité stratégique des industries de sécurité et le ministère de l'Intérieur. Grâce à un investissement privé de 9 millions d'euros, 192 expérimentations portant sur plus de 700 technologies, dont 90% sont françaises, ont été menées. Cependant, à sept mois de l’échéance, les commandes peinent à affluer, n'atteignant que 20 millions d’euros, soit 5% du total espéré.
Deux rapports de la Cour des Comptes ont conclu que les forces de l'ordre ne disposeront pas de technologies inédites pour les Jeux Olympiques. "Il y a déjà des projets qu’on ne pourra plus faire mais d’autres (renseignement, vidéo surveillance, etc…) qui peuvent encore être contractualisés", indique Daniel Le Coguic, directeur du programme Sécurité des grands événements et des JO de Paris. Gérard Lacroix ajoute : "On sait ce qu’on peut fournir et dans quel volume." Les budgets devraient être revus début de l'année prochaine, mais l'urgence n’est jamais bonne conseillère en matière de sécurité.
Les industriels redoutent des "achats paniques", soit à l'étranger, soit principalement auprès des cinq grands groupes structurant le programme : Thales, Orange, Airbus, Idemia et Atos, qui se sont pourtant engagés à impliquer le reste de la filière à hauteur d'au moins 30%. "On ne peut pas avoir travaillé pendant cinq ans afin de porter des solutions technologiques françaises pour qu’elles ne soient pas mises en œuvre par la puissance publique et pour que celle-ci se tourne vers des matériels déjà existants et étrangers", déplore Gérard Lacroix.