Le Bataillon de marins-pompiers de Marseille
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Le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) est une unité de la Marine nationale créée en 1939. Il compte 2.400 hommes et femmes et effectue en moyenne 122.000 interventions par an. C'est encore aujourd’hui la seule unité militaire placée directement sous les ordres du maire de la ville.
Histoire du bataillon de marins-pompiers de Marseille
L'histoire des soldats du feux de la cité phocéenne remonte au moyen-âge. Ce n'est que sous la seconde restauration, le 25 septembre 1815 qu'est formée la compagnie des sapeurs-pompiers de la garde Nationale de Marseille. Il faudra attendre 1883 pour voir la ville se doter d'une compagnie constituée de 85 hommes.
La création du BMPM
Le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) a été créé par décret-loi le 29 juillet 1939. Une décision du président du Conseil de l'époque, Edouard Daladier, à la suite de l'incendie du magasin des Nouvelles Galeries le 28 octobre 1938.
Ce jour-là, un feu très important mobilise des renforts venus de toute la France dont la compagnie de marins-pompiers de Toulon. Les Nouvelles Galeries sont entièrement détruites, le feu se propage aux immeubles voisins et 73 personnes périssent.
Le feu gagne également l'hôtel Noailles où des membres du gouvernement sont réunis. En ce 28 octobre, les Assises du congrès du parti Radical sont organisées à Marseille. Et Edouard Daladier est présent. Cet incendie entraîne la mise sous tutelle de Marseille par l'Etat.
L'engagement dans la résistance du BMPM
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le BMPM mène une importante activité de résistance, en plus de ses missions. Ce qui lui vaut d'être cité à l'ordre de la Marine nationale après la libération.
Plusieurs marins-pompiers jouent un rôle dans la lutte contre l'occupant allemand : renseignements fournis aux Alliés, sabotages pour désorganiser l'ennemi… Les marins-pompiers de Marseille participent également aux combats de la libération de la ville.
En 1982, le bataillon reçoit le 8e drapeau de la Marine nationale, en signe de
reconnaissance pour la qualité des services rendus et le dévouement de son personnel. La devise des marins-pompiers de Marseille est la même que celle de la Marine nationale : "Honneur, Patrie, Valeur, Discipline".
L'évolution des missions du BMPM
Depuis sa création, les missions du BMPM ont évolué en fonction du développement démographique, économique et de l'urbanisme de la ville. Depuis 1962, il est chargé de la défense incendie de l'aéroport international Marseille-Provence, de celle de l'Hôpital La Timone depuis 1976, de celle de de l'Hôpital Nord depuis 1980. Depuis 1978, en partenariat avec la SNSM, le bataillon arme la vedette de secours en mer, "La Bonne Mère de Marseille". En 1990, il s'est vu concéder la moitié du Service Mobile d'Urgence et de Réanimation (SMUR) des hôpitaux de Marseille. La loi de modernisation de sécurité civile du 13 août 2004 confère au BMPM l'ensemble des prérogatives d'un service départemental d’incendie et de secours (SDIS) dans sa zone territoriale de compétence.
Le commandement du BMPM
Le BMPM est une unité de la Marine nationale. Il est placé pour emploi sous la direction du maire de Marseille. Et il est financé en quasi-totalité par la ville de Marseille (personnel et équipements). Le BMPM est la seule unité militaire française directement aux ordres d'un maire.
Le bataillon est commandé par un officier général de la Marine qui est directeur des services d’incendie et de secours de la ville de Marseille et commandant de la Marine à Marseille (COMAR Marseille). Le contre-amiral Patrick Augier est le commandant du BMPM depuis le 1er octobre 2019.
A l'instar des autres corps de sapeurs-pompiers départementaux, le bataillon est aussi sous les ordres du ministère de l'Intérieur et de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) pour ce qui concerne le domaine opérationnel hors Marseille.
Effectif et missions du bataillon de marins-pompiers de Marseille
Le BMPM est composé de 2.400 hommes et femmes parmi lesquels une centaine de personnes civiles. Ils sont répartis dans 28 implantations dont 17 centres d'incendie et de secours afin de permettre aux marins-pompiers d'intervenir en moins de dix minutes à tout endroit de leur zone de compétence.
Chaque année, le BMPM réalise en moyenne 122.000 interventions (plus de 300 par jour). Le secours à personnes représente 81% des missions, le reste relève de la lutte contre les incendies et autres interventions diverses.
Les missions du bataillon sont la prévention et la protection des personnes, des biens et de l'environnement sur le territoire de la ville de Marseille, le grand port maritime de Marseille, l'aéroport de Marseille-Provence et le parc national des Calanques. Soit une zone de 240 km2 (dont 12.000 ha de surface boisée) et de 847.000 habitants. Marseille présente ainsi presque tous les risques recensés par la sécurité civile : risques urbains, maritimes, industriels et naturels, excepté le risque d’avalanche.
Le BMPM participe également aux activités du SMUR et à la régulation des appels médicaux du 15 (avec des médecins du SAMU et des médecins libéraux), par convention avec l'APHM (assistance publique des hôpitaux de Marseille).
Le bataillon agit aussi hors du territoire français (voir partie "Les opérations hors France").
Organisation du bataillon de marins-pompiers de Marseille
Le bataillon est composé : de 17 centres d'incendie et de secours (CIS) répartis en deux groupements; d'un centre technique; d'un centre médical, siège du SMUR BMPM et de la médecine d'unité (SMU).
Il est équipé de 450 véhicules d'intervention, de 16 engins nautiques dont le seul bateau pompe français, et de deux hélicoptères bombardiers d'eau disponibles pendant l'été. Chaque CIS est équipé d'un engin sanitaire (Véhicule Secours Aux Victimes) et d'un engin de lutte contre le feu urbain (Fourgon Incendie).
Le personnel et les moyens opérationnels sont répartis en fonction des risques identifiés sur les différentes zones du territoire marseillais. Une organisation géographique souvent réévaluée et adaptée.
Deux groupements
Depuis 2008, le BMPM est divisé en deux groupements opérationnels. Ils sont placés sous la direction d'un état-major central et commandés chacun par un officier supérieur :
- le groupement nord (caserne de Plombières et son CIS)
- le groupement sud (caserne de Saint Pierre et son CIS)
L'état-major abrite le centre de réception des appels (18 et 112) et de coordination des opérations et le centre opérationnel d’incendie et de secours de la ville de Marseille (COSSIM).
Les SOS
Tous les marins-pompiers de Marseille sont formés au secours aux victimes, à la lutte contre les feux (urbains, de forêt, de navires). Et en plus de leur emploi opérationnel, chaque marin-pompier intègre une des sections opérationnelles spécialisées (SOS).
Les SOS ont été créées pour faire face aux risques inhérents au territoire marseillais. Elles sont composées de personnels formés et équipés et de matériels adaptés. Les marins-pompiers des SOS sont des experts dans leur domaine de compétence.
Les sept SOS sont les suivantes :
- SOS AQUA
- SOS DEPOL
- SOS USAR
- SOS GRIMP
- SOS RT
- SOS HELI
- Groupe technique d'intervention
SOS AQUA
Cette SOS est spécialisée dans les interventions maritimes. Elle assure des missions de Sécurité Civile sur le littoral, dans les ports, les plans d'eau, le grand port maritime de Marseille, des missions de recherche et de sauvetage, etc.
La SOS AQUA est composée de 158 marins-pompiers, parmi lesquels 36 plongeurs et 12 sauveteurs brevetés SAVHELI qualifiés pour intervenir depuis un hélicoptère. Et elle est dotée de 13 embarcations. Elle réalise annuellement 260 interventions en moyenne, particulièrement l'été.
SOS DEPOL
Cette SOS est spécialisée dans la lutte contre les pollutions et assure des missions de protection du littoral, des sites sensibles (terrestres, fluviaux, maritimes), de récupération des polluants, de mise en œuvre du matériel lourd de pompage dans le cadre de la lutte contre les inondations. Elle peut aussi être appelée en renfort en cas d'événement majeur sur le reste du territoire français.
Elle est composée de 205 marins-pompiers spécialistes des inondations catastrophiques et de la dépollution des sites souillés par les hydrocarbures. Et elle dispose de matériels spécifiques de récupération, de stockage de produits polluants, de berces pour les inondations… Elle réalise environ 10 interventions chaque année.
SOS USAR
La section USAR (Urban Search And Rescue - recherche et sauvetage en milieu urbain), appelée avant SOS sauvetage et déblaiement, assure des missions de recherche de victimes ensevelies, de sauvetage de personnes et de sécurisation de site en milieu effondré ou menaçant de s'effondrer; de recherche de personnes disparues et de lutte contre les risque animaliers grâce à ses équipes cynotechniques; et des missions de soutien logistique en cas de déploiement en dehors du département.
La SOS USAR compte 136 marins-pompiers dont six équipes cynotechniques (binôme chien et maître-chien). Elle est équipée d'un véhicule de reconnaissance sauvetage déblaiement (VRSD), d'un véhicule intervention cynotechnique (VICT), d'un véhicule porte-berce, ou encore d'un véhicule de transport matériel sauvetage déblaiement (TMSD).
Elle réalise environ 15 interventions par an. Les équipes cynotechniques réalisent 200 interventions chaque année en moyenne, principalement des interventions de recherche de personnes égarées et de captures d'animaux dangereux.
SOS GRIMP
La section GRIMP (Groupe de Reconnaissance et d'Intervention en Milieu Périlleux) assure des missions de secours et d'assistance aux personnes blessées, égarées, en difficulté lorsque les moyens traditionnels sont inadaptés, par exemple pour des cas d'évacuation de victime en façade d'immeuble ou de cale de bateau, ou encore de grimpeur blessé en paroi dans les calanques.
La SOS GRIMP est composée de 80 marins-pompiers répartis sur trois casernes. Ils interviennent en moyenne 120 fois par an.
SOS RT
La section SOS RT (Risques Technologiques) assure des missions en milieu industriel et lors de transport de matières dangereuses : reconnaissance des dangers, secours à personnes et décontamination des victimes, mise en place de mesures conservatoires pour la sécurité des personnes et de l'environnement. La SOS RT dispose aussi de moyens matériels et de personnels formés pour faire face au risque NRBC-e (Nucléaire Radiologique Biologique Chimique - Explosif)
Elle est composée de 120 marins-pompiers qui réalisent environ 50 interventions à l'année. La SOS RT est composée d'une Cellule Mobile d’Interventions Chimiques (CMIC), e deux Cellules Mobiles d’Interventions Radiologiques et d'un laboratoire mobile (Véhicule de détection, d'Identification et de prélèvement doté d'un spectromètre de masse).
SOS HELI
La section HELI (Interventions Héliportées) est constituée en détachements d'interventions héliportées (DIH) qui interviennent sur des feux de forêt, qui surgissent dans des lieux difficiles d'accès, et sur des feux de navires pour une intervention rapide. Les équipes peuvent être déployées par aérocordage ou hélitreuillage, des techniques utilisées par le GIGN ou les commandos marine. La BMPM est la seule unité de la Sécurité Civile à disposer de cette habilitation.
Elle est composée de 110 marins-pompiers, divisés en groupes (sticks) de 11 commandos. Elle utilise notamment des hélicoptères légers bombardiers d’eau de la ville de Marseille et ou des hélicoptères lourds de la Marine nationale. Elle utilise aussi le Véhicule de Transport Matériel Héliporté et la remorque paniers ou dévidoir aérien. Le matériel comprend entre autres des citernes souples aérotransportables de 500 à 1.200 litres.
Groupe Technique d'Intervention
Le Groupe Technique d'Intervention a pour mission d'intervenir sur tout accident demandant par exemple une désincarcération ou le découpage d'engins spéciaux; d'intervenir en soutien de colonnes d'engins feux de forêt, en renfort, en dehors du département; et d'entretenir et de réparer les engins du bataillon de marins-pompiers de Marseille, de la protection civile urbaine et de Marine Marseille.
Il est composé de 100 techniciens et intervient en moyenne trois fois par jour. Il est équipé d'engins de type véhicule d'assistance technique hors route (VAT HR), camion atelier, camion grue, porte-berce, et semi-remorque.
L'UMIMM
L'UMIMM (unité médicale d’intervention en milieu maritime) représente le volet sanitaire du secours en mer en donnant la possibilité de projeter une équipe médicale et du matériel à bord d'un navire en difficulté. Cela permet ainsi de créer un poste médical avancé en mer (PMA mer). L'UMIMM est ainsi une unité aérotransportable qui intervient dans le cadre de l'action de l'État en mer (AEM), placée sous la responsabilité du préfet maritime Méditerranée.
Elle est composée de trois binômes médecins-infirmiers, de deux marins-pompiers conducteurs d'ambulance de réanimation et d'un médecin chef d'unité. Tous sont des urgentistes formés à la médecine de catastrophe et habilités à l'aérocordage.
Cette unité est équipée du lot "catastrophe" du service de santé des armées : six sacs et 12 caisses de matériels sanitaires.
Le Service de Santé et de Secours Médical
Le Service de Santé et de Secours Médical (SSSM), ou "groupement santé" du bataillon, par convention avec l'assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM), participe à l'organisation de l'aide médicale d'urgence à Marseille puisqu'il prend part aux activités du service médical d'urgence (SMUR).
Le SSSM dépend de la Direction Régionale du Service de Santé des Armées de Toulon. Il remplit aussi les missions d'un service médical d'unité (SMU). Il est dirigé par un médecin en chef du Service de Santé des Armées.
Le SMUR BMPM assure les missions suivantes : interventions médicalisées, soutien médicalisé du personnel du BMPM en intervention, régulation médicale au Centre de réception des appels du SAMU 13, participation à la garde sur l’hélicoptère de la Sécurité Civile basé à Marignane, participation à l’action de l’état en mer au sein de unité l'UMIMM.
Le SMU assure des missions de médecine d'expertise, de médecine de soins au profit des militaires de l'unité et d'hygiène et de prévention.
Un détachement du SSSM peut aussi assurer des missions d'assistance ailleurs en France et à l'étranger.
Le régime d'été et le régime d'hiver
Le rythme de travail des marins-pompiers de Marseille s'adapte aux risques saisonniers et se compose de deux régimes :
- le régime d'été du 15 juin au 15 septembre environ : le rythme de travail est plus soutenu à cette période car à l'activité opérationnelle courante s'ajoute le risque "feu de forêt" qui implique une mobilisation renforcée en personnels. Le rythme de travail se décompose ainsi : 24 heures de garde et 24 heures de repos, puis 24 heures de garde suivies de 24 heures d'astreinte à domicile ou de renfort en caserne, suivies de 48 heures de repos.
- le régime d'hiver du 15 septembre au 15 juin environ : le risque "feu de forêt" est beaucoup moins important durant cette période. Le rythme de travail est de 24 heures de garde suivies de 24 heures de repos, puis 24 heures de garde suivies de 72 heures de repos.
Le risque "feu de forêt" et le risque "feu de navire"
La particularité géographique du BMPM en fait une unité singulière particulièrement exposée à deux type d'intervention sur feux spécifiques : Les feux sur des navires et la lutte contre les feux de forêts qui entourent la ville et sa région.
Le risque "feu de forêt"
Du 15 juin-15 septembre, le régime opérationnel du bataillon change car s'ajoute le risque "feu de forêt". Un risque évalué chaque jour en fonction de la météo.
Durant cette période, en cas de risque majeur, jusqu'à 150 marins-pompiers peuvent être ajoutés en renfort pour lutter spécifiquement contre le feu de forêt. Ils s'ajoutent aux 230 marins-pompiers opérationnels pour les risques courants.
Des personnels appelés DIP (Détachement d’Intervention Préventif), regroupant 2 CCF (Camions Citerne Feu de forêt) peuvent ainsi être positionnés à l'avance dans le but d'assurer une présence permanente dans les massifs et d'intervenir rapidement en cas de feux. Et des personnels DIH peuvent intervenir en cas de feu de forêt sur des lieux difficiles d'accès.
En cas de risque majeur, le BMPM peut s'appuyer sur ses 43 CCF, les moyens du Groupe de Protection des Populations, du Groupe d’Intervention Lourd et du Détachement d’Intervention Héliporté. Mais également sur deux Hélicoptères Bombardiers d’Eau (HBE) armés par un pilote et un officier du bataillon.
Le risque « feu de navire »
Tous les marins-pompiers du BMPM sont formés au feu de navire. Le bataillon est référent national pour la formation de niveau FDN5 et est doté de son propre simulateur d'entraînement.
Ses personnels formés et ses moyens spécialisés sont dispatchés sur ses deux casernes portuaires.
La SOS HELI a une capacité d' "intervention maritime". Ainsi, une équipe d'intervention polyvalente et légère (10 pompiers DIH, deux pompiers RT, deux personnels de santé) peut être rapidement projetée à bord d'un navire en feu pour limiter la propagation de l'incendie en attendant des renforts.
Les opérations hors France
La Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) peut solliciter des marins-pompiers du bataillon pour des missions de secours en cas de catastrophes majeures sur l'ensemble du territoire français ou à l'étranger.
Des renforts du BMPM ont ainsi été envoyés en Indonésie lors du tsunami de 2004, en Haïti lors du séisme en 2010 ou encore au Liban en août 2020. Mais aussi dans le sud de la France lors d'inondations majeures comme en 2010, en 2011 et en 2014 ou lors du feu du parc naturel de la Réunion en 2011.
Recrutement des marins-pompiers du BMPM
Afin de devenir marin-pompier, il faut remplir certaines conditions : avoir entre 18 et 25 ans lors de son incorporation à l'école des marins-pompiers, être de nationalité française, avoir effectué la Journée Défense et Citoyenneté, être détenteur du permis B, savoir nager et avoir au minimum un niveau brevet des collèges à bac +3. Il est également indispensable de maîtriser la langue française et d'avoir de bonnes connaissances scientifiques. Il faut aussi avoir un bon niveau sportif et être prêt à devenir un militaire.
La première étape du recrutement est de se rendre dans le Centre d'informations et de recrutement des forces armées (CIRFA) le plus proche de chez soi afin d'être renseigné par un conseiller.
Il faut ensuite ouvrir un dossier de candidature et passer un entretien de motivation pour démontrer son envie et mettre en avant ses atouts. Cet entretien est suivi de divers tests : tests psychotechniques, tests sportifs, épreuve de vertige, entretien avec une psychologue, visite médicale…
La Marine nationale examine ensuite le dossier du candidat et l'accepte ou non. Si son dossier est validé par la Marine, le candidat peut suivre la formation pour devenir marin-pompier.
Formation des marins-pompiers du BMPM
Les marins-pompiers s'engagent pour un contrat de quatre ans.
L'école des marins-pompiers de la Marine (EMPM) assure la formation initiale et la formation continue des marins-pompiers de Marseille (MAPOM) mais aussi de ceux des bases navales et aéronavales de la marine nationale (MARPO). La formation initiale est assurée sur le site La Parette de l'EMPM, tandis que la formation continue a lieu sur le site de La Rose.
L'EMPM est chargée de la formation théorique, pratique, militaire et physique de tous les marins-pompiers. Et ce, selon le référentiel sécurité civile dans un cadre Marine nationale. L'école est dotée d'engins pour la formation pratique et requiert parfois ceux de la BMPM.
En 2019, l'école a formé 507 élèves dont 72% de MAPOM.
Formation initiale
C'est la formation du niveau de recrutement. Pour suivre la formation initiale, il faut donc avoir vu son dossier sélectionné. Mais pendant les premières semaines à l'EMPM, le processus de sélection continue.
La formation initiale se déroule comme suit :
- 6 semaines de formation initiale, militaire et maritime au Pôle Écoles Méditerranée de Saint-Mandrier, dans le Var
- 11 semaines de formation élémentaire "métier" sur le site La Parette de l'EMPM
Au terme de ces semaines de formation, le jeune équipier se voit alors attribuer le brevet élémentaire et est alors intégré dans une équipe de garde dès la sortie des cours.
L'école donne ainsi aux futurs marins-pompiers de Marseille une formation de base (secours à personne, lutte contre le feu urbain et de forêt), adaptée au territoire et aux besoins du bataillon.
Ils suivront ensuite dans les mois suivants la formation de lutte contre les feux de navire.
La formation aux premiers secours du personnel du bataillon est assurée par le Centre municipal de formation aux techniques de premiers secours (CMFTPS).
Les marins-pompiers doivent aussi suivre une formation à l'Ecole de Perfectionnement aux Techniques de Conduite des Engins de Secours (EPTCES). Elle est indispensable pour assurer ses missions avec efficacité et rapidité tout en garantissant la sécurité de tous. Au cours de leur formation, ils suivent aussi la campagne de sensibilisation à la sécurité routière car le BMPM participe à la sécurité routière au niveau de la préfecture.
Formation continue
Ce sont les formations allant du chef d’agrès à chef de colonne (hors officier). Tout au long de sa carrière, un marin-pompiers suit des formations et passe des certificats d'aptitude. Cela permet aux marins-pompiers de monter en grade et en responsabilité.
Le site de la Rose de l'EMPM accueille toutes ces formations. Elles suivent les référentiels formation de la sécurité civile dans un cadre Marine nationale :
- BAT (brevet d'aptitude technique) : chef d'agrès engin à une équipe
- BS (brevet supérieur) : chef d'agrès tout engin
- BM (brevet de maîtrise) : chef de groupe
Le CETIS
Le Centre d’entraînement aux techniques d’incendie et de survie (CETIS) a ouvert en 2005. Sur son site ont lieu les formations de lutte contre le feu et les techniques de survie en milieu extrême à l'aide de simulateurs.
Parmi les formations proposées, on peut citer :
- la formation aux feux de navires et aux feux industriels et urbains
- l'évacuation et la survie en mer : comment sortir d'une cabine d'hélicoptère en cas de crash en mer par exemple
Centre d'entraînement du BMPM, le CETIS est aussi le lieu où les élèves de l'école des marins-pompiers de la Marine suivent leur formation technique.
Le CETIS dispense également des formations à des entreprises comme Total et Michelin ainsi qu'à plusieurs Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS).
Cadets des marins-pompiers de Marseille
Le programme des cadets des marins-pompiers de Marseille est créé en 2011 pour tisser des liens avec la jeunesse en difficulté alors que les agressions envers les marins-pompiers en intervention augmentent.
Tous les ans, en partenariat avec l'Education Nationale, 50 jeunes de collèges en difficulté sont sélectionnés pour faire partie du programme. Ils découvrent le monde des marins-pompiers grâce à diverses activités organisées chaque semaine durant l'année scolaire. Parmi elles, du sport, une formation au secourisme, des visites de casernes, des débats citoyens. Et en fin d'année, les cadets participent au défilé militaire du 14 juillet.
Ils sont ensuite nommés jeunes ambassadeurs du bataillon de marins-pompiers de Marseille. Et ils contribuent à réduire les actes de violences envers les pompiers grâce à leurs actions de prévention.
Le récapitulatif de cet article en vidéo :