Artemis.IA, le projet du ministère des Armées mêlant big data et intelligence artificielle, entre en phase d'industrialisation
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Piloté par l'Agence du numérique de défense au profit du ministère des Armées, ARTEMIS.IA (pour Architecture de Traitement et d’Exploitation Massive de l’Information multi-Sources et d’Intelligence Artificielle) est lancé par la DGA en novembre 2017. Ce projet, d'une importance capitale pour les armées, a pour objectif de développer une "solution souveraine et sécurisée de traitement massif de données et d’intelligence artificielle". Cette plateforme permettra de "collecter, stocker, croiser, en temps réel et de façon sécurisée" les données provenant de multiples sources et par la même occasion, doter les armées françaises d'une infostructure souveraine de stockage. Comme l'indiquait Thomas Gomart lors de sa récente audition par la commission défense de l'Assemblée nationale, nous sommes à l'ère de la "mise en données du monde". Aussi bien dans la société civile, où la numérisation n'a d'égale que la rapidité d'évolution des technologies, que dans le monde militaire. Les équipements sont tous bardés de capteurs permettant leur interconnexion et générant au passage un volume de données titanesque. ARTEMIS.IA devrait permettre de traiter toutes ces données "afin de transmettre rapidement aux forces les informations utiles à la prise de décisions" explique le ministère des Armées. La première application sera livrée courant 2023 à la fonction intérarmées du renseignement. Bien d'autres applications verront ensuite le jour, certaines sont d'ores et déjà identifiées comme le suivi de la santé des militaires, la surveillance maritime, la maintenance prédictive ou bien la cybersécurité. "Les perspectives futurs sont très larges" se réjouit le ministère, c'est d'ailleurs pour cela qu'ARTEMIS.IA est conçu "comme une plateforme modulaire" et qu'un kit de développement et d'intégration sera mis à disposition des industriels et des chercheurs "pour favoriser la mise en service rapide de nouvelles applications et accélérer le cycle d’intégration de l’innovation."
Les deux premières phases de ce projet consistaient à en étudier la faisabilité et à développer 6 cas d'usages. L'objectif étant d'une part de tester la solution dans des domaines très différents, et d'autre part de mettre en concurrence les entreprises réalisant ces cas d'usages. Le coût de ces deux premières phases est estimé à 56 millions d'euros. Le 24 juin dernier, la DGA a passé la première commande du marché de réalisation de la plateforme à la société ATHEA, co-entreprise d'ATOS et de Thales. Cette commande ouvre la voie à la troisième phase du projet : son industrialisation. Son coût exact n'est pas indiqué, le ministère des Armées précise tout de même que "la loi de programmation militaire 2019-2025 consacre plus de 700 millions d’euros au développement des technologies d’intelligence artificielle".
Les deux premières phases de ce projet consistaient à en étudier la faisabilité et à développer 6 cas d'usages. L'objectif étant d'une part de tester la solution dans des domaines très différents, et d'autre part de mettre en concurrence les entreprises réalisant ces cas d'usages. Le coût de ces deux premières phases est estimé à 56 millions d'euros. Le 24 juin dernier, la DGA a passé la première commande du marché de réalisation de la plateforme à la société ATHEA, co-entreprise d'ATOS et de Thales. Cette commande ouvre la voie à la troisième phase du projet : son industrialisation. Son coût exact n'est pas indiqué, le ministère des Armées précise tout de même que "la loi de programmation militaire 2019-2025 consacre plus de 700 millions d’euros au développement des technologies d’intelligence artificielle".