L'Armée de Terre souhaite se doter de ballons captifs

L'Armée de Terre souhaite se doter de ballons captifs

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Dans un appel d'offres publié le 6 mai dernier, l'Armée de Terre indique vouloir s'équiper d'une dizaine de ballons captifs, un moyen de surveillance et d'observation encore peu utilisé par l'armée française.

Les aéronefs devront "offrir une capacité d’observation et de surveillance en temps réel, de jour comme de nuit et permettre la retransmission de ces informations (flux image) au profit des échelons de commandement" précise la DGA. Installés sur une remorque et complètement autonomes, les ballons captifs pourront accompagner les soldats à l'extérieur de leur base. La DGA insiste sur la robustesse du dispositif : "la disponibilité doit rester élevée malgré des conditions environnementales difficiles (vent, poussière, chaleur) et l’absence d’infrastructure dédiée pour le protéger." Les ballons devant être utilisés par des opérateurs non spécialisés, la facilité de mise en oeuvre fait également partie des critères importants. Enfin, l'appel d'offres comprend le maintien en condition opérationnelle durant une dizaine d'années.

L'armée de Terre a déjà testé plusieurs fois ce type d'aérostat. En Afghanistan d'abord grâce à du matériel loué à l'armée américaine. L'emploi d'une soixantaine de ballons de ce genre par l'armée américaine n'avait pas fait l'unanimité à l'époque, les Afgans ne supportaient plus cette atteinte à leur vie privée. C'est au Mali, sur la base de Gossi, que l'armée française teste une nouvelle fois le dispositif. Les bases de la MINUSMA et des forces armées maliennes étant régulièrement attaquées par des groupes djihadistes, l'Armée de Terre y déploie un ballon de 4 mètres doté d'une boule optronique et d'un pointeur laser. 

L'entreprise française A-NSE devrait faire partie des répondants à cet appel d'offres. Les aéronefs de cette entreprise très spécialisée sont utilisés notamment par Frontex pour de la surveillance côtière ou bien par l'armée nigérienne. L'année dernière, A-NSE avait également fourni un ballon captif à l'armée allemande pour la surveillance des alentours de la base de Tillia au Niger. 


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