General Atomics équipera le futur porte-avions français avec ses catapultes électromagnétiques
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Dans un communiqué publié le 19 août dernier, le Pentagone a annoncé avoir notifié l'entreprise américaine General Atomics d'une commande de près de 9 millions d'euros pour adapter des catapultes électromagnétiques EMALS (Electromagnetic Aircraft Launch System) au futur porte-avions de nouvelle génération (PANG).
Cette commande "prévoit le développement d'un sous-système à deux ou trois moteurs de lancement, d'une configuration adaptée à deux groupes de stockage d'énergie du système EMALS. Mais également d'un système d'appontage de type AAG (Advanced Arresting Gear) à trois brins et six absorbeurs d'énergie, compatibles avec le futur porte-avions du gouvernement français et offrant une capacité de mission acceptable." Les études, effectuées en Californie et dans le Mississippi, devraient être achevées en juin 2023.
L'EMALS catapulte les avions sur le pont d'envol grâce à un moteur à induction linéaire plutôt qu'un piston à vapeur. Lorsqu'il est alimenté, le moteur génère un champ magnétique qui propulse un chariot auquel est accroché l'avion. Ce type de catapultes offre plusieurs avantages. Elles sont moins lourdes, coûtent moins cher et nécessitent moins d'entretien. Par ailleurs, les contraintes mécaniques sur le fuselage des avions sont moindre et le système peut projeter des aéronefs plus légers qu'une catapulte à vapeur. Cela s'avère extrêmement utile lorsque l'on veut faire décoller un drone depuis un porte-avions. General Atomics a d'ailleurs débuté en mai dernier le développement d'une version navalisée de son drone Reaper.