Lutte anti-drone : l'AID souhaite tester un capteur optronique
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Le ministère des armées continue de diversifier ses moyens de lutte anti-drone en prévision des JO de Paris en 2024. Le projet Hemispace, porté par les entreprises Lerity est Inpixal, vise à « disposer d’un démonstrateur destiné à valider les performances du concept optronique [...] d’ici à 2024 ».
En plus des technologies électromagnétiques, et pour renforcer les moyens de détections de drones l'Agence de l'innovation de défense (AID) soutient le développement d'une méthode optronique. Ce projet, intitulé Hemispace, devrait aboutir à la sortie d'un démonstrateur d'ici à 2024, précise le communiqué de presse de l'AID. Le projet est mené par la PME française Lerity, spécialisée en optronique, en collaboration avec Inpixal, qui est reconnue pour ses compétences en traitement d'images. « Les systèmes de lutte anti-drone actuels reposent en priorité sur la détection électromagnétique, qui peut parfois rencontrer des perturbations dans des environnements complexes, tels que le milieu urbain », explique l'AID. Il est donc judicieux de chercher des compléments de détection et de localisation basés sur l'optronique. L'Hemispace de Lerity et Inpixal se distingue grâce à « la définition et la répartition des voies de détection ». Son « architecture à deux niveaux des traitements temps réel de détection et de filtrage » est également considérée par l'AID comme une véritable innovation.
Avec ce démonstrateur, le ministère des armées cherche à évaluer les performances d'un système optronique dans des environnements réels. Il répond au besoin de détection des mini et microdrones, « pilotés par un humain ou autonomes, individuellement ou en groupes, dans des contextes urbains à des distances supérieures à 1 km, dans des situations où les moyens électromagnétiques peuvent être difficiles à utiliser ». Le prototype comprendra deux Hemispace représentatifs de la configuration définitive, permettant de valider le concept, mais ne couvrant pas tout l'espace hémisphérique en raison de limitations dans le nombre de caméras embarquées. Le premier Hemispace aura six voies et sera utilisé pour valider les performances des algorithmes de détection optique, de suivi et de filtrage en 2 dimensions. La première étape consistera à réduire le taux de fausses alertes, indique l'AID dans son communiqué. Le second Hemispace disposera de trois voies, en couleur cette fois, afin d'évaluer l'utilité de la couleur pour détecter les menaces.
Selon l'AID, « ce projet pourra être déployé dans toutes les situations nécessitant le déploiement rapide d’une bulle de protection, mais aussi pour la protection d’infrastructures critiques : aéroports, institutions, installations industrielles et sportives ».
Une fois les performances du concept Hemispace validées, une solution généralisée est prévue pour surveiller une zone étendue en reliant plusieurs modules entre eux. Une variante appelée "Bright Hemispace" est également envisagée pour permettre une utilisation nocturne en activant un millier de sources lumineuses proches infrarouges réparties sur la demi-sphère pour illuminer sélectivement tout l'espace ou uniquement la zone concernée par les menaces, grâce aux commandes des algorithmes de suivi. Cette fonctionnalité pourra également être utilisée pendant la journée pour déstabiliser des drones hostiles équipés de capteurs optroniques pour le pilotage ou la collecte d'informations.
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Ce texte est issu d'un communiqué de presse que nous avons trouvé intéressant au sein de la rédaction. Si vous êtes une entreprise du secteur Défense et Sécurité, n'hésitez pas à nous envoyer le vôtre à cette adresse : contact@defense-zone.com