La chef de la milice Wagner, Evgueni Prigojine meurt brutalement lors d'un crash aérien (actus de la semaine)

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[Russie]

La Russie confirme la mort d’Evgueni Prigojine, le leader du groupe paramilitaire Wagner, lors d'un accident d'avion qui s'est produit dans la région de Tver, en Russie. L'appareil, qui assurait la liaison entre Moscou et Saint-Pétersbourg, s'est écrasé avec dix passagers à bord, ne laissant aucun survivant. Parmi les victimes figurent également Dmitri Outkine, alias «Wagner», ancien commandant du renseignement militaire russe, et Valeriy Chekalov, un autre dirigeant de Wagner très actif en Syrie.

La mort de Prigojine a suscité une vague de réactions à l'étranger. Le président américain Joe Biden, lors d'une conférence de presse, a déclaré ne pas être surpris par cet accident. Quelques heures plus tard, le Pentagone par la voix de son porte-parole Pat Ryder, affirmait qu’à l’heure actuelle l'armée américaine ne disposait «d'aucune information indiquant qu'un missile sol-air» était impliqué dans ce crash, qualifiant d'«inexactes» les informations faisant état de l'utilisation d'une telle arme rapidement répandue sur les réseaux sociaux.

Récemment, Evgueni Prigojine avait fait une apparition remarquée dans une vidéo où il se trouvait en Afrique avec des mercenaires de sa milice. Dans celle-ci, le milliardaire soulignait son désir de renforcer la présence russe sur le continent africain et avait invité d'autres volontaires à le rejoindre dans cette mission.

[Pologne]

La Pologne a décidé d'accélérer son programme d'acquisition d'hélicoptères d'attaque en raison de la guerre en Ukraine. Initialement, elle envisageait d'acheter 32 hélicoptères pour remplacer ses Mil Mi-24D/W « Hind » de l'époque soviétique. Cinq entreprises avaient répondu à l'appel d'offres, dont Boeing, Bell Helicopters, Airbus Helicopters, Leonardo et Turkish Aerospace Industries.

En avril 2022, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a annoncé que le choix se porterait sur un modèle américain, soit Boeing ou Bell Helicopters. Cinq mois plus tard, une surprise est révélée : la Pologne n'achèterait pas 32, mais 96 hélicoptères AH-64E de Boeing. Cette décision s'accompagne également d'un transfert de technologie.

Cependant, avant de finaliser l'achat, la Pologne devait obtenir l'approbation des États-Unis. Après près d'un an d'attente, la Defense Security Cooperation Agency (DSCA) a recommandé au Congrès américain d'approuver la vente pour un montant estimé à 12 milliards de dollars (environ 11 milliards d'euros).

Outre les hélicoptères, le contrat comprend un large éventail de munitions, dont des missiles antichars, des missiles air-sol et des roquettes. L'US Army a également accepté de céder huit de ses AH-64E Guardian à la Pologne avant même la notification officielle de la DSCA, afin d'accélérer leur mise en service. De plus, la Pologne a déjà passé une commande séparée de missiles auprès de Lockheed-Martin.

La DSCA a souligné que cette vente renforcerait les objectifs de politique étrangère et de sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d'un allié de l'OTAN.

En complément de ces hélicoptères d'attaque, la Pologne a également commandé 32 hélicoptères AW149 auprès de Leonardo pour des missions de transport, de sauvetage et d’appui-feu.

[Allemagne]

L'Allemagne a décidé d'adopter le système israélo-américain Arrow comme composante à longue portée de son bouclier antimissile européen, avec un investissement de plus de 3 milliards d'euros. Cette décision, soutenue par les États-Unis, permettra à Berlin de se doter de cet outil déjà utilisé en Israël, malgré les réserves de Paris et Rome.

L'achat, d'une valeur estimée à 3,2 milliards d'euros, concerne les systèmes antimissiles Arrow 3. Un accord sera signé prochainement entre les ministères de la Défense israélien et allemand, avec un premier financement de 550 millions d'euros. Les livraisons devraient débuter en 2025.

L'Arrow 3 est un intercepteur exoatmosphérique conçu pour neutraliser les missiles balistiques hors de l'atmosphère. Il a été développé par Israël Aerospace Industries, en collaboration avec Boeing, nécessitant ainsi l'approbation américaine pour son exportation.

Ce système sera intégré au projet de Bouclier du ciel européen, aux côtés des Patriot PAC-3 américains et des IRIS-T allemands. Ce projet, lancé par l'Allemagne en 2022, vise à mutualiser les ressources de 17 pays européens face aux menaces, notamment russes.

La décision allemande a suscité des critiques, notamment de la France et de l'Italie, qui ont vu leur système SAMP/T Mamba écarté. Emmanuel Macron a critiqué cette approche, plaidant pour une stratégie européenne plus souveraine en matière de défense. En réponse, la France a organisé une conférence sur la défense aérienne et a signé une lettre d'intention avec cinq pays pour l'acquisition de missiles sol-air Mistral.

[Belgique]

L'US Air Force, en collaboration avec la Force aérienne belge, a inauguré une nouvelle unité de conversion dédiée à la formation sur les avions de combat F-35, marquant une étape significative dans la coopération militaire entre les deux nations. Cette unité, nommée 312 Fighter Squadron (312 FS), est stratégiquement située à Luke Air Force Base, en Arizona, un site renommé pour sa formation avancée.

Sous la direction du lieutenant-colonel américain Jason Wall, assisté du major aviateur belge Pierre-Yves Libert, l'unité s'engage à former près de 170 militaires belges, dont 48 pilotes, pour maîtriser les capacités avancées du F-35. Ces formations sont essentielles pour garantir que la Belgique reste à la pointe de la technologie aéronautique et militaire.

Avec l'ajout du 312 FS, la base de Luke renforce sa position en tant que hub mondial pour la formation sur le F35. Le 56e Wing, auquel appartient le 312 FS, forme chaque année plus de 400 pilotes et 300 contrôleurs du trafic aérien, soulignant l'importance de cette base pour la préparation des forces aériennes.

Lors de ces formations, les pilotes belges déjà qualifiés sur F16 suivront un programme de six semaines, tandis que les nouveaux pilotes issus de l'Euro-NATO Joint Jet Pilot Training devront s'engager dans un programme de formation plus poussé.

La décision de la Belgique d'acheter des F-35 remonte à en 2018, avec la commande de 34 appareils pour un coût estimé à 4,5 milliards d'euros. Bien que les premiers avions soient en cours d'assemblage, des retards sont attendus en raison de mises à jour nécessaires des équipements et des logiciels. Néanmoins, la Belgique prévoit que les premiers F-35 seront opérationnels sur son sol en 2025, avec des livraisons s'étalant jusqu'en 2030.

[Australie]

Le 21 août, la Defense Security Cooperation Agency (DSCA) a donné son feu vert pour que l'Australie acquière 220 missiles de croisière Tomahawk, pour un coût estimé de 895 millions de dollars. L’Australie, jouant un rôle clé pour la paix et la stabilité économique régionale, a été jugée essentielle pour les intérêts américains. Ces missiles, d'une portée dépassant 1 000 km, équiperont les destroyers de la classe Hobart et les futurs sous-marins nucléaires d'attaque du pacte AUKUS. L’Australie, dans sa récente stratégie militaire, a mis l'accent sur la nécessité de capacités de frappe à longue portée pour protéger ses frontières et assurer ses approvisionnements maritimes.

De plus, l'Australie prévoit d'acquérir davantage de systèmes lance-roquettes M142 HIMARS. Après avoir été autorisée à acheter 22 unités pour 975 millions de dollars, une enveloppe supplémentaire d'environ 1 milliard de dollars US sera allouée pour renforcer cette acquisition. L’Australie envisage également de développer ses propres munitions pour le HIMARS d'ici 2025.

Enfin, la Royal Australian Air Force bénéficiera de missiles antiradar AGM-88G "AARGM-ER" pour 276 millions de dollars, compatibles avec plusieurs de ses avions, dont les futurs F-35A Lightning II.

[USA]

L'US Air Force (USAF), après avoir commandé 179 avions ravitailleurs K-46A Pegasus à Boeing, envisageait d'acquérir 160 appareils supplémentaires. Cependant, un changement de direction a été suggéré, avec l'achat potentiel de 75 KC-46A Pegasus supplémentaires et l'abandon de la phase KC-Y pour passer directement à la phase KC-Z, axée sur un avion ravitailleur de nouvelle génération. L'objectif est de développer une nouvelle génération d'avions ravitailleurs capables d'évoluer dans des environnements hostiles, avec des fonctionnalités telles que la guerre électronique et le ravitaillement en vol de drones.

Parallèlement, la Defense Innovation Unit du Pentagone a lancé une initiative pour développer de nouveaux avions de transport à fuselage intégré, qui seraient plus économes en carburant. Frank Kendall, secrétaire de l'USAF, a souligné la nécessité de repenser la conception des avions ravitailleurs face à des adversaires comme la Chine.

Dans cette dynamique, le 16 août, une étape importante a été franchie avec l'attribution d'un contrat à la start-up JetZero pour concevoir un prototype d'avion en configuration de fuselage intégré, prévu pour voler en 2027. Bien que ce programme ne soit pas directement lié à la phase KC-Z, il aidera l'US Air Force à définir ses besoins pour son futur avion ravitailleur. L'objectif est également de renforcer l'industrie de défense américaine et de maintenir une avance sur la Chine.

Le montant du contrat avec JetZero n'a pas été divulgué, mais l'USAF prévoit d'investir 235 millions de dollars sur quatre ans pour ce projet. JetZero collaborera avec Northrop Grumman et sa filiale Scale Composite pour le développement du prototype.

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