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Une frégate française ouvre le feu sur des drones des rebelles yéménites (actus de la semaine)

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[Marine nationale]

La frégate multi-missions (FREMM) Languedoc de la marine nationale, déployée en mer Rouge pour une mission de sécurité maritime, a été au cœur d'une série d'incidents impliquant des drones lancés depuis le territoire yéménite contrôlé par les rebelles Houthis. Ces incidents, qui constituent une première pour la Marine française, se sont déroulés dans un contexte de tensions croissantes dans la région, marquées par des attaques contre diverses cibles liées à Israël.

Le 11 décembre, le pétrolier norvégien Strinda a été la cible d'une attaque orchestrée par les Houthis, combinant l'utilisation d'un missile et d'un drone. La FREMM Languedoc, patrouillant dans la zone, a pu intercepter le drone menaçant le pétrolier. Elle s'est ensuite positionnée pour protéger le Strinda, endommagé mais stabilisé par son équipage, avant de céder la place à un destroyer américain.

Cette opération s'ajoute à l'interception réussie de deux autres drones par la FREMM Languedoc, survenue les 9 et 10 décembre. Des drones, toujours lancés depuis le Yémen, visaient directement la frégate alors qu'elle naviguait à une distance de 110 kilomètres des côtes yéménites, près du port d'Al Hudaydah. L'équipage de la FREEM a répondu en utilisant des missiles Aster 15 développés par MBDA et conçus pour l'autodéfense contre des menaces aériennes.

Cet engagement actif de la FREMM Languedoc en mer Rouge s'inscrit dans une mission plus large visant à contribuer à la sûreté maritime et à la liberté de navigation dans une région cruciale pour le commerce mondial. Chaque année, environ 20 000 navires commerciaux empruntent cette voie maritime, soulignant l'importance de maintenir la sécurité dans cette zone stratégique.

En opérant sous chaîne de commandement nationale, la FREMM Languedoc a permis de démontrer la capacité de la France à agir de manière autonome pour assurer la sécurité maritime, tout en collaborant étroitement avec ses alliés, comme l'US Navy, pour répondre aux défis sécuritaires dans la région.

 

[OTAN]

Il y a quelques semaines, le ministre de la Défense turc, Yaşar Güler, a surpris en révélant des discussions avec le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Allemagne pour acheter potentiellement 40 Eurofighter Typhoon. Cette annonce a semblé marquer un changement de cap pour la Turquie, qui avait jusqu'alors cherché à obtenir des F-16 Viper des États-Unis comme compensation pour son exclusion du programme F-35, liée à l'achat de systèmes de défense aérienne russes S400.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, en juin 2022, avait conditionné le retrait de son veto à l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'OTAN à un accord avec ces pays contre le PKK et le Fetö, des groupes considérés comme terroristes par Ankara. Bien que la Finlande soit devenue membre de l'OTAN, la Suède, elle, est toujours en attente.

Cette situation, influencée par des facteurs diplomatiques et culturels, semblait également servir d'outil pour Ankara afin de sécuriser l'achat des 40 F-16 Viper, en plus de kits de modernisation pour ses F-16 existants. Le président américain Joe Biden avait même lié ce dossier à l'adhésion de la Suède à l'OTAN.

Cependant, le Congrès américain reste opposé à la vente de F-16 à la Turquie, en raison de son comportement agressif envers la Grèce et ses opérations militaires contre les Kurdes syriens. 

Avec le Congrès américain maintenant fermement opposé, il est difficile de voir comment cette situation pourrait se résoudre rapidement, à moins que les législateurs américains ne tiennent compte de la récente annonce d'une "nouvelle ère" dans les relations entre Ankara et Athènes, qui jusqu'à présent étaient marquées par des conflits territoriaux exacerbés par les perspectives d'exploitation de gaz naturel en Méditerranée orientale.

 

[Industrie]

Le développement du Véhicule Blindé d'Aide à l'Engagement (VBAE), destiné à moderniser les forces terrestres françaises et belges, est officiellement lancé. L'Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement (OCCAr) a contracté KNDS France et Arquus pour cette initiative. Le projet, d'une valeur de 15 M€, comprend une phase préliminaire de conception menée par Arquus, en collaboration étroite avec KNDS France et John Cockerill Defense (JCD) en tant que sous-traitant.

Ce programme franco-belge vise à équilibrer la participation industrielle entre les deux pays, avec une implication notable de l'industrie belge, notamment dans la conception du tourelleau. "Le VBAE sera utilisé de manière identique par les armées belge et française, avec des doctrines et des concepts d'emploi rigoureusement identiques", explique le lieutenant-général Frédéric Goetynck, de la Direction générale des ressources matérielles de la Défense belge.

Le VBAE est conçu pour être rapide et capable d'accompagner des véhicules plus armés dans des missions de reconnaissance. Remplaçant le VBL en service depuis les années 1980, il est prévu comme un système polyvalent adapté à un large éventail de missions. La phase de développement durera environ deux ans, avec la Belgique se réservant le droit de se retirer si nécessaire.

En cas de succès, des prototypes seront développés dès 2026, suivis par l'industrialisation vers 2028. Près de 2 000 unités pourraient être acquises par les deux pays, dont 1 440 par la France, pour une entrée en service prévue fin 2030. Le Grand-Duché de Luxembourg manifeste également un intérêt pour le VBAE dans le cadre de sa collaboration avec la Belgique, visant à garantir l'interopérabilité avec ses partenaires.

"Le VBAE bénéficiera des avancées technologiques du Scarabee d'Arquus et de l'intercepteur terrestre Cockerill i-X en s’appuyant sur des concepts similaires, précise Emmanuel Levacher, le président d'Arqus. Il sera polyvalent, mobile, furtif, protégé, et doté de capacités d'autodéfense. L'équipage sera constitué d'un pilote, d'un chef de bord, d'un cavalier porté et potentiellement d'un passager."

 

[Espionnage]

La récente découverte d'une infiltration au sein du Centre national de renseignement espagnol (CNI) a suscité de sérieuses préoccupations. Selon des rapports des médias espagnols El Confidencial et El Pais, un contrôle de routine a révélé que deux agents du CNI avaient accédé à des données classifiées auxquelles ils n'auraient pas dû avoir accès. L'enquête a révélé que ces agents étaient en fait en contact avec des agents américains basés à l'ambassade des États-Unis à Madrid, leur fournissant des informations confidentielles en échange d'argent.

Suite à cette découverte, les deux agents espagnols impliqués ont été arrêtés, et les agents américains ont été expulsés d'Espagne en toute discrétion. Bien que les détails sur la nature des informations transmises n'aient pas été divulgués, l'incident a provoqué des réunions de haut niveau entre les responsables espagnols et l'ambassadrice des États-Unis, Julissa Reynoso, pour clarifier la situation et exprimer le mécontentement du gouvernement espagnol.

Ce n'est pas la première fois que le CNI est confronté à des problèmes d'espionnage. En 2007, un agent avait été condamné pour avoir prétendument partagé des renseignements avec la Russie. Plus récemment, d'autres scandales ont secoué le renseignement espagnol, notamment l'affaire du logiciel espion Pegasus, qui a entraîné la démission de Paz Esteban, alors directrice du CNI.

Pour rappel, les agences de renseignement américaines ont déjà été accusées de conduire des opérations controversées en Espagne, comme l'attaque de l'ambassade de Corée du Nord à Madrid en 2019. Alors que l'Espagne et les États-Unis sont alliés au sein de l'OTAN, cet incident récent soulève des questions sur la nature de leur relation et sur la sécurité des informations confidentielles. Le procès à venir des deux agents du CNI devrait fournir plus de détails sur cette affaire complexe.

 

[Police nationale]

L'opération "Place nette", menée par la Police et la Gendarmerie nationale dans plusieurs régions françaises, a conduit à de nombreux résultats significatifs dans la lutte contre la criminalité et le trafic de drogues. À Montargis, une action coordonnée impliquant 60 policiers et la CRS-8 a abouti à la saisie d'une arme à feu, de 12 000 euros en liquide, et à l'arrestation de sept personnes. Plus de 1 kg de résine de cannabis et 280 grammes d'héroïne ont été confisqués.

Dans l'Oise, l'opération a ciblé des quartiers sensibles à Creil, où 80 policiers ont démantelé des points de deal, menant à huit arrestations. Des contrôles approfondis ont été effectués, révélant de multiples infractions fiscales et du travail.

À Toulon, l'opération a mobilisé 750 policiers, aboutissant à la neutralisation de points de deal majeurs et à de nombreuses arrestations pour trafic de stupéfiants. Les violences physiques dans la région ont diminué de 50% grâce à cette présence policière accrue.

Au Mirail à Toulouse, les forces de l'ordre ont mené des actions quotidiennes contre les trafics, aboutissant à 14 arrestations et la saisie de 13 kg de stupéfiants. Des contrôles routiers et des patrouilles dans les transports en commun ont également été effectués.

Dans le quartier Saint-Martin à Montpellier, l'opération a conduit à 20 arrestations et à la saisie de 13 kg de stupéfiants. Un travail conjoint avec le procureur de la République a permis de démanteler des points de deal et de traiter des infractions associées.

À Villeurbanne, plus de 70 interpellations ont été réalisées en moins de deux semaines dans le quartier du Tonkin. Un réseau de trafic de drogue a été démantelé et 5,6 kg de stupéfiants ont été saisis.

Ces opérations, se déroulaient sous l'autorité des préfets régionaux et en collaboration avec divers services de l'État, afin de lutter contre la criminalité et à restaurer la sécurité dans les zones touchées.

 

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