Actus de la semaine : Nouvelle saisie record de drogue par la Marine nationale
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[Marine nationale]
Le patrouilleur de haute mer (PHM) Premier-maître L’Her, actuellement déployé dans le golfe de Guinée pour l'opération Corymbe, a réussi une des plus grosses saisies de drogue de la Marine nationale. Le 5 avril dernier, au large des côtes africaines, au nord de l’équateur, le patrouilleur a intercepté un cargo battant pavillon de Saint-Kitts et Niévès avec à son bord près de cinq tonnes de cocaïne.
Cette opération a été menée sous la direction du préfet maritime de l'Atlantique et du procureur de la République de Brest, en collaboration avec la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED). En plus du patrouilleur Premier-maître L’Her, un avion de surveillance maritime Falcon 50 de l'Aéronavale, déployé depuis Dakar au Sénégal, a également été mobilisé.
Le mini-drone Diane du patrouilleur a été sollicité pour reconnaître le cargo en question, dont le nom n'a pas été précisé. L'opération, effectuée avec l'accord de l'État du pavillon et en application de l'article 17 de la Convention des Nations unies de lutte contre les trafics illicites de stupéfiants et substances psychotropes, a abouti à la saisie de 4740,50 kg de cocaïne par l'équipe de visite du PHM envoyée à bord du cargo suspect. Le navire a pu reprendre sa route avec son équipage après cette intervention.
Selon le commandement de la zone maritime Atlantique, « la parfaite coopération entre les acteurs nationaux et internationaux de la lutte contre les stupéfiants, en particulier le centre opérationnel d'analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants (MAOC-N) et le réseau diplomatique du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (MEAE), a permis d'obtenir ce résultat. Il illustre l'efficacité de l'action de l'État français en mer dans le cadre de la lutte contre les trafics et la criminalité organisée ».
Il s'agit de l'une des plus importantes saisies effectuées par la Marine nationale dans le golfe de Guinée, le record étant détenu par le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude, qui avait mis la main sur six tonnes de cocaïne après avoir arraisonné le cargo Najlan en mars 2021, également sous pavillon de Saint-Kitts et Niévès. En novembre dernier, toujours dans le cadre de l'opération Corymbe, le PHA Tonnerre avait saisi 4,6 tonnes de cocaïne qui se trouvaient, cette fois, à bord d'un remorqueur brésilien.
[Turquie]
La Turquie a présenté son premier porte-aéronefs, le TCG Anadolu, conçu pour pouvoir déployer des drones de combat. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que les drones Bayraktar TB3 et Kizilelma ainsi que l'avion de combat léger Hürjet pourront être utilisés sur le navire.
L’Anadolu, qui mesure 231 mètres de long sur 32 mètres de large, est le plus grand navire de guerre turc et pourra accueillir dix hélicoptères ou onze drones de combat sur son pont d’envol et 19 hélicoptères supplémentaires (ou 30 drones de combat) dans son hangar. Le bâtiment dispose aussi d’un radier, qui pourra également transporter jusqu'à 94 véhicules, dont treize chars.
La Turquie a vu son industrie de défense considérablement se développer ces dernières années, grâce notamment au succès de ses drones comme le TB2 de l'entreprise privée Baykar utilisé avec succès en Libye, en Azerbaïdjan et en Ukraine. Le président Erdogan a déclaré que le porte-drones permettra à la Turquie de mener des opérations militaires et humanitaires dans le monde entier si nécessaire.
[Japon]
Le gouvernement japonais a notifié des contrats à Mitsubishi Heavy Industries (MHI) pour une valeur totale de 3 milliards de dollars afin de développer des missiles de défense de longue portée et une arme hypersonique. Tokyo prévoit de doter ses forces d'autodéfense de plus d'un millier de missiles ayant une portée de 1 000 à 1 500 km afin de renforcer sa capacité de dissuasion contre la Corée du Nord, la Chine et la Russie. Ces missiles seront utilisés pour la lutte anti-surface et leur portée pourra être augmentée en étant embarqués sur les navires nippons et les avions de combat.
Le ministère japonais de la Défense prévoit également de développer un nouveau missile de croisière destiné aux sous-marins de la Force d'autodéfense maritime japonaise, probablement ceux de la classe Taigei, dont les deux premières unités ont récemment été admises au service. Enfin, le ministère a notifié un contrat pour la production d'une arme hypersonique, dont les premiers exemplaires devront être livrés en 2026/27. SI nous n’avons encore que peu de détails sur cette arme, il devrait s’agir d’un système de "planeur" destiné à la défense des îles éloignées.
Le Japon avait confirmé en 2019 qu'il menait deux projets d'armes hypersoniques, à la suite des États-Unis, de la Russie, de la Chine et de la France. Le premier projet visait à financer des recherches sur un moteur destiné à un missile de croisière hypervéloce de longue portée appelé HCM, tandis que le second projet visait à développer un planeur hypersonique appelé HGVP, propulsé par un moteur-fusée à combustible solide.
Pour guider ces armes hypersoniques, le Japon prévoit de déployer un réseau de satellites pour permettre à ses forces d'autodéfense de disposer de données de navigation sans avoir à dépendre de "systèmes étrangers".
En ce qui concerne le HGVP, sa mise au point se fera en deux temps. Tout d'abord, une version dite block 1 sera déployée, elle repose sur des technologies existantes pour accélérer son déploiement. La version block 2 quant à elle aura des capacités améliorées grâce à l'apport de technologies en cours de développement notamment un système de guidage autodirecteur pour lui permettre d'attaquer des cibles mobiles.
[Armée de Terre]
Des unités françaises ont participé à l'exercice annuel d'artillerie de l'OTAN Dynamic Front 23, qui s'est déroulé du 13 au 31 mars au Danemark, en Allemagne et en Roumanie. Avec près de 1 700 militaires venant de 18 pays différents, cet entraînement interallié visait à renforcer l'interopérabilité des systèmes d'artillerie des forces partenaires de l'OTAN dans un contexte de haute intensité.
Pour cet exercice, la France a déployé une batterie de tir du 93e régiment d'artillerie de montagne, composée d'une section de quatre Caesar, qui était sous les ordres du 1st Danish Artillery Battalion, lui-même intégré dans une brigade multinationale de l’alliance. Cette batterie de tir était renforcée par une équipe d'observation du 5e régiment de dragons, des spécialistes de la Section technique de l'armée de Terre, un détachement de la 27e compagnie de commandement et de transmissions et la 76e antenne médicale de Varces.
L'objectif principal de cet exercice était d'améliorer l'intégration des appuis feux à tir réel, ainsi que la connaissance et l'utilisation de l'interface numérique d'échange multinational ASCA, qui permet à chaque pays de demander un tir d'artillerie à une nation partenaire sous réserve d'un même niveau de confidentialité.
Au total, 120 soldats français ont participé à Dynamic Front 23 et ont tiré plus de 300 obus.
[Corée du Nord]
La Corée du Nord a tiré un missile balistique jeudi 13 avril, provoquant une brève alerte dans l'île japonaise de Hokkaido avant que le Japon ne précise que le projectile n'avait pas touché son territoire.
Le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a déclaré que le missile « n'est pas tombé en territoire japonais ». Le ministre de la Défense japonais, Yasukazu Hamada, a pour sa part estimé qu'il s'agissait probablement d'un missile balistique intercontinental (ICBM). De son côté, l’état-major sud-coréen a annoncé que la Corée du Nord a lancé un missile balistique non identifié vers la mer de l'Est. Le missile a été tiré dans une direction inclinée vers l'est, ce qui est inhabituel pour les missiles nord-coréens, qui sont généralement tirés avec une trajectoire en cloche pour éviter de survoler d'autres pays.
La Corée du Nord a multiplié les essais d'armes ces derniers mois, faisant monter la tension avec Séoul et Washington, qui ont renforcé leur coopération militaire et mené de vastes manœuvres conjointes dans la région. Le leader nord-coréen Kim Jong Un avait appelé à accroître les capacités de son pays en matière de dissuasion pour contrer « l'escalade des manœuvres des impérialistes américains et des traîtres, pantins sud-coréens pour déclencher une guerre d’agression ». Depuis le 23 mars, Pyongyang a notamment affirmé avoir mené trois tests d'un drone sous-marin d'attaque nucléaire capable de « produire un tsunami radioactif de grande ampleur ». Le régime a également dit avoir procédé au lancement d'un ICBM le 16 mars.
[Gendarmerie nationale]
Le procureur de la République de Cayenne a annoncé que l'homme suspecté d'avoir tiré sur un gendarme du GIGN lors d'une opération contre l'orpaillage illégal en Guyane le 25 mars a été interpellé le samedi 8 avril. L'homme, âgé de 20 ans et de nationalité brésilienne, a été arrêté dans la forêt guyanaise après avoir déclaré son intention de se rendre. Selon les premiers éléments de l'enquête, il appartenait à un groupe de braqueurs de mines d'or clandestines et n'était pas lui-même un orpailleur.
Le suspect a été placé en rétention judiciaire et devrait être présenté au juge des libertés et de la détention pour être mis en détention provisoire. Le gendarme du GIGN, le Major Arnaud Blanc, âgé de 35 ans, avait été tué lors de l'opération contre l'orpaillage illégal sur le site clandestin de Dorlin, au cœur de la Guyane. Il avait été touché par une balle lors d'un échange de tirs avec une bande armée.
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