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Brèves DZ #76 : Euronaval, réservistes, OTAN, équipements, Ukraine, Corée du Nord

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[Euronaval]

Du 18 au 21 octobre au Bourget (93) aura lieu la 28e édition du salon Euronaval, le plus ancien et important salon au monde consacré à la protection des espaces maritimes et la sécurité en mer et à partir de la mer. Pendant quatre jours plus de 25 000 visiteurs, 142 délégations officielles, dont 13 ministres et 29 chefs d’état-major de marines se retrouveront en région parisienne à la rencontre de 480 exposants. 

Pour la première fois, Défense Zone sera partenaire média de cette nouvelle édition. Vous pourrez retrouver sur place le dernier numéro de notre magazine dont le dossier est consacré à la mission Jeanne d’Arc 2022. Ce sera aussi l’occasion de rencontrer toute l’équipe DZ. N’hésitez pas à nous contacter via nos différents réseaux nous nous ferons un plaisir d’échanger et surtout d’écouter vos retours sur notre travail. 

Pour ceux qui ne pourront pas se rendre sur place, Défense Zone publiera régulièrement des informations sur le salon et des dernières nouveautés présentées. 

 

[Réserve]

Doublement des effectifs de la réserve : Emmanuel Macron l’avait promis cet été, c’est désormais entre les mains du ministère des Armées de trouver les solutions afin de recruter les 40 000 volontaires pour atteindre les objectifs fixés par le chef de l’État. 

Pour cela, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, vient de créer un groupe de travail réunissant militaires, parlementaires, associations et organisations syndicales et patronales. Les résultats devraient alimenter la prochaine loi de programmation militaire prévue pour 2023.

Plusieurs pistes sont déjà envisagées pour permettre à ceux désireux de rejoindre la réserve opérationnelle ou comme spécialistes, de pouvoir l’intégrer plus facilement, mais aussi de réfléchir aux moyens de rendre ce dispositif plus attractif. « Contribuer à la défense nationale de son pays doit devenir un droit ! Chaque Français doit pouvoir s’engager comme réserviste militaire et participer à la protection de la Nation. Les armées se mettent en ordre de marche pour pouvoir proposer une fonction adaptée aux compétences et au profil de chacun », a déclaré récemment le ministre.

L’engagement des armées a montré, si cela était encore nécessaire, la place de la réserve pour permettre le bon fonctionnement des unités, notamment lorsqu’elles sont projetées. Mais si les administrations sont déjà en ordre de marche pour laisser à leur personnel du temps pour accomplir ce devoir, le secteur privé reste encore à la traîne. C’est un des axes sur lesquels le groupe de travail doit réfléchir afin de proposer des solutions, notamment aux PME qui pourraient avoir de grandes difficultés à laisser partir un de leurs employés dont les qualifications sont rares voire uniques dans l’entreprise. Autre piste : revoir les critères d'admissibilités physiques et de santé. Constituant parfois des barrières à l'engagement, elles pourraient être allégées lorsque les réservistes seraient admis pour des missions spécifiques ou ne nécessitant pas un déploiement opérationnel. 

Si le chantier paraît important pour le ministère, il va devenir rapidement une de ses priorités. Les armées ont besoin de spécialistes et certaines branches en manquent cruellement, c’est notamment le cas pour le service de santé des Armées et dans le domaine de la cyberdéfense.

 

[OTAN]

Mardi 11 octobre, alors qu’il était auditionné par la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, le ministre des Armées a annoncé un nouveau renforcement sur le front oriental du déploiement de l’OTAN. Les militaires de la mission Aigle en Roumanie vont accroître leur capacité blindée avec une compagnie d’infanterie (140 hommes environ) sur VBCI issu du 152e régiment d’infanterie (les fameux diables rouges basés à Colmar) et un escadron de chars Leclerc (à première vue deux pelotons à 4 chars) du 1er régiment de chasseurs basé à Verdun. Les Leclerc avaient été déployés précédemment lors de la mission Lynx en Estonie. Cette mission dans ce pays balte situé au nord du continent européen va elle aussi être renforcée avec l’arrivée d’une compagnie d’infanterie très certainement sur VBMR Griffon (actuellement le régiment n’est pas encore connu).

L’armée de l’Air et de l’Espace apportera, elle aussi, sa contribution avec l’envoi de plusieurs Rafale (peut-être quatre) en Lituanie pour la défense aérienne le long de la frontière avec la Russie.

Au total le déploiement sur ce front oriental devrait compter 400 hommes environ qui viendront s’ajouter aux 800 déjà présents. 

 

[Équipements]

C’est toujours une petite révolution dans les armées. La mise en dotation d’un nouvel équipement fait forcément beaucoup parler. 8 ans après l’arrivée de la chaussure tempérée produite par le fabricant allemand Haix ce n’est pas un, mais deux nouveaux modèles qui vont équiper les militaires. Pour sécuriser la chaîne d'approvisionnement, les armées ont décidé d’une multi-attribution autour d’un marché unique. Concrètement, Haix fournit 60 % du marché et les 40% restants reviennent à Meindl, un autre fabricant d’outre-Rhin. Le marché notifié pour quatre ans comprend plusieurs centaines de milliers de paires. Le nouveau modèle de chez Haix est déjà en dotation depuis début août, 100 000 paires seront livrées fin janvier 2023 affirme le fabricant. Selon le centre interarmées du soutien équipements du commissariat (CIEC) le confort et la respirabilité des chaussures ont été renforcés pour permettre au combattant de les porter sans gêne pendant 72 heures de manière ininterrompue. Toujours apte à l'aérocordage et aux sauts en parachute, la plage de confort thermique est assurée de -5°C à +10°C (élargie à -10°C / +25°C). « L’objectif recherché est de garder le pied au sec, même après une journée passée sur des terrains humides, boueux ou enneigés » précisait le CIEC. Si les modèles peuvent différer, le coloris adopté sera identique avec une couleur « coyote ».

 

[Ukraine]

Le jeudi 13 octobre, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a signé, à l’occasion d’une réunion ministérielle de l’OTAN à Bruxelles, l’accord sur un fonds spécial de soutien à l’Ukraine de 100 M€. Annoncé il y a une semaine par le président de la République, ce fonds est mis à disposition de Kiev qui, une fois les besoins définis, se retournera vers les entreprises de défense françaises pour passer commande. Cette allocation devrait, selon le ministre « éviter la critique quant aux prélèvements sur les stocks de nos armées. À travers ce fonds, la France réaffirme son soutien durable à l’Ukraine, en créant un instrument flexible et réactif pour aider l’armée ukrainienne à faire face aux différents scénarios d’évolution du conflit ».

Du côté des dons de matériels, 6 canons CAESAR seront prochainement livrés à l’Ukraine, mais cette fois-ci prélevée, avec l’accord de Copenhague, sur la commande passée à Nexter par les danois. Toujours du côté de l’artillerie trois lance-roquettes unitaires seront prélevés au 1er régiment d’artillerie (qui en possède 13). Pour terminer, conformément à l’annonce d’Emmanuel Macron le 12 octobre lors d’une soirée télévisée, la France va répondre à l’appel de Kiev pour sécuriser l’espace aérien suite aux bombardements de ces derniers jours, avec l’envoi de plusieurs systèmes Crotale NG.

 

[Corée du Nord]

Lundi 10 octobre, la Corée du Nord a annoncé avoir procédé à sept lancements de missiles balistiques pour simuler une frappe nucléaire tactique. Selon l’agence de presse nationale KCNA, l’objectif était de « vérifier et évaluer la capacité de dissuasion et de contre-attaque nucléaire du pays ». Ce type de tirs n'avait plus eu lieu depuis cinq ans et pour la première fois depuis cette date, un des missiles a survolé le Japon. Ces lancements, personnellement supervisés par le leader nord-coréen Kim Jong un, sont présentés comme une réponse à la « menace militaire des États-Unis et de leurs alliés », notamment suite aux récentes manœuvres menées par les USA, la Corée du Sud et le Japon autour de la péninsule coréenne et le déploiement du porte-avions USS Ronald Reagan que Pyongyang qualifie de « répétition générale d’une invasion de son territoire ».

 

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