Brèves DZ #71 : Elisabeth II, Rwanda, école armée de Terre, fête Marine nationale, Patrouilleur Outre-mer, exercice Pitch Black Australie

Brèves DZ #71 : Elisabeth II, Rwanda, école armée de Terre, fête Marine nationale, Patrouilleur Outre-mer, exercice Pitch Black Australie

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[Royaume-Uni]

Avec l’annonce de la mort d’Elizabeth II, les militaires perdent une reine, mais aussi un chef. En effet, le monarque est de facto le commandant en chef des forces britanniques même si dans les faits elles sont placées sous le contrôle du Defence Council lui-même intégré au ministère de la Défense. Elizabeth II a toujours eu une vraie proximité avec les militaires. C’est d’ailleurs en 1943 lors d’une revue des Grenadier Guards, dont elle a été nommée colonel en chef qu’elle fait sa première apparition en publique seule, elle est alors âgée de 16 ans. En février 1945 elle rejoindra, avec le grade honoraire de sous-lieutenant, l’Auxiliary Territorial Service. Elle y reçoit une formation et un entraînement en conduite et mécanique et sera promue capitaine honoraire quelques mois plus tard.

C’est désormais le nouveau souverain Charles III qui sera le commandant en chef des forces armées britanniques qui comptent près de 147 400 militaires actifs et 7 830 civils.

 

[Rwanda]

Le 1er septembre le parquet de Paris a prononcé un non-lieu concluant une procédure de plusieurs années et une enquête démarrée en 2005 sur les responsabilités françaises dans le génocide rwandais. Sur le banc des accusés, cinq officiers dont l’ancien chef de l’opération Turquoise, le général Lafourcade et l’ex-chef des opérations spéciales le colonel Rosier. 

Face à eux, trois associations et six rescapés de Bisesero qui accusaient les militaires français d’avoir abandonné des centaines de réfugiés tutsis dans les collines d’un village à l’ouest du Rwanda. À la lumière d’un nouveau rapport: « La France, le Rwanda et le génocide des Tutsis (1990-1994) », rédigé par une commission d’historiens à la demande des requérants, les magistrats ont estimé qu’il n’y avait aucun élément nouveau permettant de relancer la procédure.  « À l’issue de l’analyse de ce document, les magistrats instructeurs ont estimé qu’une reprise de l’information judiciaire ne se justifiait pas, car les documents cités en référence par les auteurs du rapport à l’appui de leurs constats, dans leur immense majorité, figuraient déjà en procédure ou se trouvaient, dans les pièces de l’information judiciaire, des équivalents ou une résonance », a expliqué Laure Beccuau la procureure de Paris. La procédure est donc définitivement classée et les cinq officiers qui étaient accusés de complicité de génocide, complicité de crimes contre l’humanité et entente en vue de commettre un génocide ou un crime contre l’humanité bénéficient d’un non-lieu. 

 

[Armée de Terre]

Une nouvelle école de l’armée de Terre vient d'accueillir ses premiers élèves. L’École militaire préparatoire technique (EMPT) de Bourges est destinée à former de futurs sous-officiers techniciens hautement qualifiés. L’EMPT propose à de jeunes Français de 16 à 20 ans une formation de spécialité dans la maintenance aéronautique et terrestre, les Systèmes d’information et de communication, l’Énergie et l’électromécanique appliquée. Les filières (validées par l’éducation nationale) proposeront des Baccalauréats professionnels maintenance des matériels aéronautiques, maintenance véhicules de transport routier et systèmes numériques – réseaux informatiques et systèmes communicants ainsi qu’un Baccalauréat technologique sciences et technologie de l’industrie et du développement durable, option systèmes d’information numérique ou énergies (STI2D).

 Pour cette première rentrée, ils étaient 150 sur les rangs accompagnés par leur famille. « nous avons vu des élèves extrêmement motivés d’emblée et des parents extrêmement enthousiastes à l’idée de confier leurs enfants à l’institution militaire, pour les former du point de vue technique, du point de vue académique, mais aussi militaire et pour les éduquer », expliquait le chef de corps de l’EMPT le colonel Maréchal. Avant de commencer l’année scolaire proprement dite, les élèves ont pu bénéficier d’une semaine d’acculturation militaire comprenant l'apprentissage de grades, de l’ordre serré et bien évidemment la perception de leur nouveau paquetage. 

 

[Marine nationale]

Alors que de nombreuses unités et armes commémorent chaque année une bataille permettant de créer un esprit de corps autour de cette date, la Marine nationale, elle, en était dépourvue. C’est désormais du passé puisqu’elle vient d’annoncer que chaque année elle commémorait la bataille de la baie de Chesapeake conduite le 5 septembre 1781, par le comte de Grasse et qui se solda par une victoire contre la Royal Navy. Dans un communiqué, la Marine précise que « Bataille de référence, succès tactique ayant conduit à une victoire stratégique, Chesapeake rappelle le rôle décisif du combat naval dans un conflit d’ampleur. Elle incarne une Marine victorieuse, grâce à la préparation de ses équipages, à leur combativité et aux qualités tactiques et de commandement de ses officiers »

Pour rappel, dans cette baie située en Virginie, alors l’une des Treize Colonies anglaises d’Amérique du Nord, la bataille de Chesapeake oppose l’escadre française de l’amiral François de Grasse à celle de l’amiral britannique Thomas Graves. La France est alors engagée aux côtés des insurgés américains depuis trois ans. Les deux flottes, qui se valent, engagent le combat pendant plusieurs heures jusqu’à la retraite de la flotte anglaise, avec six vaisseaux endommagés et plusieurs centaines de blessés. En apportant l’artillerie et les troupes nécessaires au combat terrestre, cette victoire navale est capitale pour la chute de Yorktown, le 19 octobre, qui sera déterminante dans la proclamation de l’indépendance des États-Unis en 1783.

 

[Mise à jour]

Nous vous en parlions il y a un mois, la Marine nationale annonçait le lancement des essais à la mer du premier patrouilleur outre-mer (POM), l’Auguste Bénébig. Le deuxième POM, d’une série de six vient quant à lui d’être mis à l’eau le 5 septembre à Saint-Malo en présence d’une partie de l’équipage d’armement. Le Teriieroo a Teriierooiterai, du nom d’un Compagnon de la Libération né à Tahiti, rejoindra son port base Papeete en Polynésie française où il remplira des missions de protection des intérêts nationaux de la France.

C’est la fin de l’exercice Pitch Black que nous avions présenté il y a quelques semaines. Cet exercice multinational, organisé par la Royal Australian Air Force (RAAF), a lieu tous les deux ans depuis les bases de Darwin et de Tindall. Il s’inscrit dans le continuum d’activités menées par l’armée de l’Air et de l’Espace depuis le 10 août en zone Asie-Pacifique. Pour l’occasion, l’armée de l’Air et de l’Espace a déployé en Australie trois Rafale (deux Rafale B et un Rafale C), un avion ravitailleur MRTT Phénix et un Casa CN-235 des Forces armées de Nouvelle-Calédonie. Durant trois semaines, les équipages se sont entraînés à la mission d’entrée en premier face à un État-puissance. Au total, une centaine d’aéronefs des pays suivants étaient présents : France, Australie, Allemagne, Inde, Indonésie, Japon, Singapour, Angleterre, États-Unis, Corée du Sud. 2 500 personnes ont été mobilisées sur l’édition 2022, en provenance des pays précédemment cités, mais aussi des Philippines, de Thaïlande, des Émirats arabes unis, du Canada, des Pays-Bas, de Nouvelle-Zélande et de Malaisie. Les aviateurs venus de métropole avaient mené la plus longue mission de transit jamais réalisée pour venir en Nouvelle-Calédonie. Cette projection baptisée Pégase prendra fin dans quelques jours par un retour en France avec deux escales valorisées : en Indonésie puis à Singapour, avant que les aviateurs rejoignent la métropole et retrouvent leurs unités respectives.

 

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