Brèves DZ #46 : Cold Respons, commissariat Marseille, protocole gendarmerie, Mali, SeaHawk Espagne

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[Armées]

Depuis le 10 mars et pour un mois, la Norvège est le théâtre de l’exercice multinational de l’OTAN Cold Respons 2022. Malgré le conflit ukrainien et la mobilisation des forces occidentales pour sécuriser et renforcer les pays membres les plus proches du conflit, l’OTAN a maintenu cette manoeuvre prévue de longue date. Sur le terrain ce ne sont pas moins de 30 000 hommes qui sont déployés (la facture initiale était de 40 000, mais crise oblige les chiffres ont été revus à la baisse) venant de 27 nations des pays membres du traité de l'Atlantique Nord auxquels viennent s'ajouter la Finlande et la Norvège.

Cold Respons couvre toutes les composantes militaires avec une première phase en mer composée de deux groupes aéronavals (un britannique et un américain) soit près de 32 bâtiments de 10 nations pour un total de 10 000 hommes. 8 000 aviateurs prendront ensuite le relais pour le deuxième temps de la manoeuvre qui doit se conclure par une opération amphibie et des combats au sol avec près de 15 000 hommes déployés.

Cette année la France aligne  8 500 hommes, dont l’état-major du corps de réaction rapide France (CRR Fr) de Lille. Le PHA Dixmude emmène à son bord un groupement tactique embarqué composé de soldats du 1er RIMa, 126e RI, 11e RAMa et 6e RG. Côté armée de l’Air et de l’Espace aura une partie de la maîtrise de l’espace aérien depuis le mont Verdun de Lyon, complété par un Awacs déployé sur la Norvège. En avance de phase le 2e RD, unique unité NRBC des armées est déjà sur place pour l’exercice précurseur de Cold Respons : Brillant Jump qui vient conclure la montée en puissance du régiment qui est pour toute l’année 2022 à la tête de la Task Force NRBC de la Nato Respons Force.

Cet exercice dont le but est de travailler l’interopérabilité des pays membres de l’OTAN dans un environnement arctique difficile se déroule assez loin des frontières russes (450 km pour les forces les plus proches), mais avec de nombreux observateurs des pays membres de l’OSCE hormis la Russie qui a décliné l’invitation.

[Police nationale]

Samedi 12 mars, le ministre de l’Intérieur a posé la première pierre du futur hôtel de police du 7e secteur de Marseille dans le quartier de Saint-Jérôme. Préposé aux 13 et 14e arrondissements de la cité phocéenne (les fameux quartiers nord) le bâtiment de plus de 1 700 m2 devrait accueillir plus d’une centaine de fonctionnaires 24/24h 7/7 jours. Ce projet dont le coût total s’élève à 10 millions d’euros ( 9 supportés par l’État et 1 par la région sud) devrait voir le jour en 2024. Martine Vassal, présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence et du Département des Bouches-du-Rhône s'est félicitée du démarrage du chantier en remplacement d’un commissariat jugé aujourd’hui trop vétuste. « Avec la construction de ce commissariat dans ce secteur de Marseille, où les besoins sont immenses, nous répondons à un besoin urgent. C’est une très grande satisfaction de voir naître ce projet que nous avons très longuement mûri ».

[Gendarmerie nationale]

Après celui de la police, c’est au tour des gendarmes de bénéficier d’un nouveau protocole de mesures sur les grilles indiciaires et les parcours de carrière. Qualifié d’historique par le ministère de l’Intérieur, le projet assorti d’une enveloppe de 700 millions d’euros a été signé par le directeur de la Gendarmerie nationale le mercredi 9 mars. Parmi les mesures on notera une rénovation du parcours de carrière des sous-officiers, une augmentation brute mensuelle de 80€ pour les gendarmes adjoints volontaires, l’augmentation de 200€ de la prime d’OPJ et la création d’une prime de voie publique. 

Le protocole doit aussi porter sur des mesures d’accompagnement, notamment à destination des blessés et de leur famille, l’augmentation du réseau de psychologues cliniciens, les aides pour la garde d’enfants et l’amélioration des logements ainsi que le renforcement de la protection sociale.

[Mali]

Joe Biden, le président américain vient d’annoncer l’envoi, dès le 21 mars d’une délégation américaine à Bamako, pour aborder, avec la junte militaire, le problème de la présence des forces de Wagner sur le territoire malien. Si tous les regards se portent aujourd’hui sur le conflit ukrainien, les États-Unis semblent profiter de cette occasion pour tenter de briser toutes tentatives d’alliance entre la Russie et les États africains. Cette délégation emmenée par Michèle S. Sison, secrétaire d’État chargée des affaires internationales, aura surtout pour but, dans un premier de dissuader les militaires maliens de continuer leur partenariat avec la société de sécurité russe Wagner. Pour rappel, c’est, entre autres, cette nouvelle alliance qui avait accéléré le processus de désengagement de la force Barkhane au Mali.

[Industrie]

Il ya deux ans, la marine espagnole par le biais de son chef d’état-major : l’amiral Téodoro Lopez Calderon avait fait part de sa volonté d’acquérir des hélicoptères américains Sikorsky MH-60 « Roméo » en remplacement des SH-60 SeaHawk arrivés bientôt en fin de vie opérationnelle. La Defence Securty Cooperation Agency [DSCA], chargée des exportations d’équipements militaires américains à donnée son accord il y a quelques jours pour la vente de huit appareils pour un montant de 864 millions d’euros environ. Outre la fourniture des hélicoptères, le contrat comprend des moteurs de rechange, des missiles Hellfire, des roquettes APKWS, quatre sonars aéroportés à basse fréquence et des bouées acoustiques. 

Le choix des MH-60 s’est fait au détriment de l’hélicoptère européen NH 90, qui dans sa version spécifique de lutte anti-sous-marine ne sera pas disponible avant 2035. 23 exemplaires d’une version navale de base (Nato Frigate Helicopter, NFH) seront livrés prochainement à la marine espagnole, mais ils seront principalement dédiés à des missions de transport. 

[Ukraine]

Pour suivre l'évolution du conflit entre la Russie et l'Ukraine vous pouvez accéder directement à notre article régulièrement mis à jour en suivant ce lien.

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