Brèves DZ #41 : Nouvelle vente de Rafale, renfort US en Roumanie, Hélicoptère FS russe, robot-chien frontière mexicaine, lutte contre le suicide dans la Police nationale

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[Barkhane]

Dans la nuit du 7 au 8 février, au Burkina Faso, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Ouahigouya, la force Barkhane a conduit une opération visant un groupe affilié à l’organisation Ansarul Islam. Constituée d’une quinzaine de terroristes cette organisation était responsable de nombreuses attaques et pose d’IED, elle était notamment impliquée dans l’attaque d’Inata en novembre 2021 au cours de laquelle 53 gendarmes burkinabè ont été tués.

Après avoir localisé le groupe, Barkhane a procédé à une première frappe aérienne avant l’intervention au sol des commandos. Dès leur arrivée les militaires ont été pris à partie par les terroristes, s'en est suivi de violents combats appuyés par des hélicoptères d’attaque. Le bilan final est de 10 terroristes neutralisés et « malheureusement », déplore Barkhane de quatre civils ayant trouvé la mort lors des échanges de tirs.

[Industrie]

C’est une nouvelle victoire pour le groupe Dassault. Jeudi 10 février, après un voyage de 48 heures en Indonésie, la ministre des Armées annonçait la signature d’un nouveau contrat de vente du Rafale. C’est son homologue Prabowo Subianto qui l’a annoncé officiellement, confirmant la signature d’une première commande de six chasseurs français de dernière génération et une commande totale de 42 appareils. Les Rafale sortiront neufs des usines de Dassault, les groupes Thales et Safran seront aussi concernés par ce contrat d’un montant de plus de 7 milliards d’euros. 

En plus d’une victoire économique et industrielle, cette commande permet à la France de continuer à prendre pied, après la vente des Rafale à l’Inde, dans la région indopacifique après la déconvenue de la vente des sous-marins à l’Australie et le renfort de l’alliance de cette dernière avec les États-Unis et le Royaume-Unis. 

Ce partenariat militaire industriel ne compte pas s’arrêter là, en effet, Djakarta devrait signer un accord avec Naval Group pour la commande de deux sous-marins Scorpène.

Avec ce nouveau contrat, l’Indonésie est le septième pays à choisir le chasseur omnirôle français après le Qatar, l’Égypte, l’Inde, la Croatie, la Grèce et les Émirats arabes unis.

[Crise ukrainienne]

Il y a quelques semaines, les États-Unis avaient annoncé la mise en alerte de 8 500 militaires. Cette fois-ci Washington passe la vitesse supérieure avec l’envoi d’un millier de soldats en Roumanie. C’est le ministre de la Défense roumaine : Vasile Dîncu qui a confirmé l’information de l’arrivée des forces US sur le territoire roumain depuis le samedi 5 février. Les troupes proviennent du 2e régiment de cavalerie basé à Vilseck en Allemagne. Cette unité est essentiellement équipée de véhicules blindés Stryker et de JTLV. Probablement déployé près de la frontière ukrainienne, ce renfort apportera une capacité antichar supplémentaire aux forces de l’OTAN déjà en place.

[Russie]

Les Spetsnaz russes vont désormais bénéficier d’un nouvel hélicoptère spécialement dédié aux opérations spéciales. Deux premiers exemplaires du Sapsan, c’est son nom, viennent en effet d’être livrés au 440e régiment d’hélicoptères de Viazma stationné à l’ouest de Moscou. L’hélicoptère est construit autour d’une base de MI 8 avec une cellule de pilotage renforcée en titane et une motorisation plus puissante. Pour répondre aux spécificités des missions des forces spéciales, la machine est dotée d’une cabine compatible avec l’emploi de jumelles de vision nocturne, d’une boule optronique et d’un phare infrarouge.

Côté armement, le Sapsan disposera d’un système de leurre antimissile et sera capable d’emporter des missiles guidés d’une portée de 15 km, des bombes de différentes masses, de missiles air-air et pourra recevoir l’apport d’une mitrailleuse lourde.

[États-Unis]

Après la police de New York, c’est au tour du département de la sécurité intérieure d’utiliser des robots-chiens. Depuis quelques semaines, ces nouveaux auxiliaires des forces de l’ordre patrouillent le long de la frontière mexicaine. C’est l’entreprise Ghost Robotic, qui a remporté le marché, une société déjà connue pour avoir développé il y a quelques mois un modèle de robot-chien armé. Le quadrupède électronique pèse 45 kilos, est capable d’emporter une charge utile de 10 kg et possède des capteurs infrarouge et thermique particulièrement appréciés par les forces US pour repérer de nuit d’éventuelles intrusions de migrants ou de trafiquants de drogue. Totalement autonome, le robot-chien est capable de patrouiller à partir de coordonnée GPS, de revenir sur un point initial et d’évoluer sur n’importe quelle configuration de terrain que ce soit du sable, des rochers, des collines et même des environnements construits par l'Homme, comme les escaliers.

[Police nationale]

Dimanche 6 février, un brigadier-chef de la Police aux frontières de Roissy s’est donné la mort. Ce tragique événement, le douzième depuis le début de l’année à poussé le ministre de l’Intérieur à réunir les syndicats pour analyser le parcours de chacun d’entre eux et surtout de trouver des solutions pour endiguer les nombreux suicides qui touchent les fonctionnaires de police, ils sont en effet entre 30 et 60 à se donner la mort chaque année. 

Parmi les solutions, l’accélération du déploiement du réseau des « Sentinelles » : des fonctionnaires formés pour détecter les signaux avant-coureurs d’un possible geste fatal. « Cela peut être quelqu'un qui va être plus discret, un peu plus négligé, fatigué, qui va perdre du poids, être cynique et faire des allusions à des intentions suicidaires ou avoir des retards inhabituels », a détaillé à l’AFP un des fonctionnaires déjà formés. En 2021 une première phase expérimentale avait permis de former 41 policiers, l’objectif fin 2022 serait de disposer d’un réseau de plus de 2 000 Sentinelles principalement affectées à des postes « visibles » comme les secrétariats, de commandement ou reconnues par leur ancienneté.

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