Brèves DZ #28 : Relai de la Flamme par le 27e BCA, Inhumation d'Hubert Germain, Hull 2021, Airnuc 2021, drones du RAID
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[Commémoration]
A l’occasion des commémorations du 11 novembre, les soldats du 27e bataillon de chasseurs alpins ont pris part à un relai organisé dans le département de la Haute-Savoie. La flamme du soldat inconnu arrivée depuis Paris a été veillée au quartier du 27e par des militaires, des anciens combattants, mais également des collégiens. Le lendemain, quatre flambeaux sont partis depuis les villes de Thonon-les-bains, Rumilly, Thônes et Vallorcines, traversant de nombreuses communes du département jusqu’à Annecy. Cette action a permis d’associer à la fois les militaires, les forces de l’ordre et les civils qui ont couru ensemble, « notamment la jeunesse qui hérite de cette mémoire », souligne le colonel Vincent Minguet commandant le 27e BCA.
Cette journée du 11 novembre a également été marquée par l’inhumation au Mont-Valérien de Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération dont nous annoncions la mort le mois dernier. La veille, son cercueil recouvert du drapeau tricolore reposait sur un char portant le nom de la bataille de Bir Hakeim. Il a quitté les Invalides le matin du 11 novembre, puis a remonté les Champs-Elysées après s’être arrêté devant la statue du général de Gaulle, conformément au vœu d’Hubert Germain. La cérémonie d’hommage s’est tenue au pied de l’Arc de Triomphe, où Emmanuel Macron portant le Bleuet de France a déclaré : « Le dernier Comapgnon n’est plus. Mais ces 1 038 qui ont épousé la France ne disparaissent pas pour autant ». Le président s’est ensuite rendu seul dans la crypte du mémorial afin de se recueillir devant le cercueil du résistant. Celui-ci repose désormais dans le caveau n°9, comme l’avait souhaité le général de Gaulle en créant en 1960 ce mémorial.
[Armée de Terre]
Depuis le 8 novembre, 600 militaires sont déployés dans la plaine d’Alsace, dans une zone de 150km entre la Meurthe-et-Moselle, les Vosges et le Haut-Rhin. En effet dans le cadre de l’exercice « Hull 2021 », ces militaires appartenant au régiment de marche du Tchad se sont tout d’abord implantés au col du Markstein afin de préparer la mission. Dans ce scénario, l’état fictif d’Arnland affronte des forces armées ayant fait sécession dans la province maritime Kalmar, et fait alors appel à l’OTAN pour l’aider à gérer cette crise. Des soldats français sont envoyés pour reprendre la province, ainsi qu’une cinquantaine de véhicules, soutenus par la 1er régiment d’hélicoptères de combat. Le 25e régiment de génie de l’air d’Istres a aussi pris part à l’exercice en réhabilitant une piste pour le posé des avions tactiques A400M. Cet entraînement à la haute intensité se termine aujourd’hui.
[Armée de l’Air et de l’Espace]
Les 28 et 29 octobre, la base aérienne 113 de Saint-Dizier a organisé Airnuc 2021. Cet exercice de sécurité nucléaire grandeur nature avait pour but de tester le Plan d’urgence interne (PUI) de la base aérienne et le Plan particulier d’intervention (PPI) de la préfecture. Le scénario reposait sur « une succession d’événements dont un incendie et un incident au cours d’une manipulation d’arme nucléaire ». Si la base aérienne organise régulièrement ce type d’exercice à un échelon local, la particularité de celui-ci était d’impliquer, en plus des aviateurs de la BA113, des militaires provenant d’autres bases en renfort, du personnel de l’autorité de sûreté nucléaire, et des forces de l’ordre et pompiers de Haute-Marne et de départements voisins. L’exercice de grande ampleur a aussi fait jouer des civils. Dans le village situé juste à côté de la base, le maire lui-même a simulé une possible contamination lors d’un conseil municipal se tenant au moment de l’alerte. Toutes les personnes sur place sont passées par un portique de détection mis en place par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) venu de Paris pour l’occasion. A l’extérieur comme à l’intérieur de la base aérienne, les procédures mises en place dans cette situation ont ainsi pu être appliquées afin de « secourir le personnel impliqué, maîtriser la situation, alerter, et évaluer les conséquences de l’accident ».
[Police Nationale]
Contre le risque NRBC (nucléaire, radiologique, biologique, chimique) justement, le RAID va employer une nouvelle technique afin de cartographie les zones de menaces. Alors que la tâche peut être dangereuse et longue pour des agent opérationnels, l’unité d’élite de la Police Nationale vient d’acquérir des kits permettant de la faire exécuter par des drones. Chaque kit « RadSwarm » contient entre 4 et 20 micro-drone Anafi du constructeur Parrot. Les technologies du kit, développées par deux entreprises françaises, permettent de calculer les trajectoires des engins et de détecter certains types de rayonnements. Mis en place sur un essaim de drones, ceux-ci deviennent alors capables de cartographier rapidement et en toute autonomie la zone de menace. Innovant, cet outil est aussi facilement transportable et à coûts réduits.
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