Portrait : Capitaine Irfan, l'ascension d'un mécanicien
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À 35 ans, le capitaine Irfan est un aviateur au parcours déjà complet et atypique. Immergé très jeune dans le milieu de la Défense, il intègre un collège militaire à l’âge de 10 ans, puis siège, au fil des années, sur les bancs de la plupart des écoles de formation de l’armée de l’Air et de l’Espace. “Monteur de mission” en sa qualité d’officier mécanicien, il participe à de nombreuses opérations. Défense Zone l’a rencontré sur la base aérienne 188 de Djibouti, sa nouvelle affectation depuis un an.
Un parcours atypique
Fils de militaire, Irfan suit les traces de son père mais emprunte un parcours inhabituel. À l’âge de 10 ans, il débute sa scolarité au collège-lycée des pupilles de l’Air de Grenoble puis obtient son baccalauréat à l’école de l’enseignement technique de l’armée de l’Air. Il poursuit son instruction militaire par la formation des sous-officiers, en choisissant la spécialité de mécanicien. À l’issue de ces deux années à Rochefort, Irfan est affecté au sein de l’escadron de chasse 1/4 “Dauphiné” sur la base aérienne 116 de Luxeuil, où il opère sur des Mirage 2000-N pendant quatre ans. En 2010, il réussit le concours d’officier et est alors admis à l’école militaire de l’Air de Salon-de-Provence. Il a ainsi intégré l’ensemble des écoles de l’armée de l’Air et de l’Espace. À la suite de son passage imminent par l’école de guerre, il aura ainsi réalisé un parcours complet de formation, de collégien à officier supérieur !
Un séjour à Djibouti
S’il a été déployé en opérations ou en missions de courte durée à l’étranger, Irfan n’imaginait pas sa carrière sans un poste en séjour, c’est-à-dire une affectation de trois ans en moyenne à l’étranger, où la famille du militaire peut s’installer avec lui. Il s’agissait pour l’aviateur d’une “case à cocher”, qu’il a pu rayer de sa liste en 2021 à son arrivée à Djibouti. “Je vois ma carrière militaire par l’échange. Ici à Djibouti, en plus de revenir sur le Mirage 2000 qui me tient à coeur, je vis une aventure familiale”, indique l’homme marié et père de deux enfants. Ravi que l’armée ait pu lui apporter cette “opportunité”, il profite de cette expérience aussi bien professionnellement que personnellement : “à Djibouti, certes on est entouré de pays hostiles, mais on a des îles qui ressemblent aux Maldives !”, se réjouit Irfan. “J’arrive à me déconnecter vraiment même si je suis toujours d’astreinte, contrairement en France où j’ai parfois du mal à lâcher prise.” Un bienfait également appréciée par sa famille.
Vous pouvez retrouver l'intégralité de cet article dans le numéro 6 de Défense Zone
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