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Le service de santé des armées

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Depuis 300 ans, le service de santé des armées (SSA) s'adapte aux besoins des forces. Service interarmées, il assure notamment le soutien médico-chirurgical des forces armées françaises en toutes circonstances et en tous lieux. En 2021, il dispose d’un effectif de 14.699 personnes.

 

 

Histoire du service de santé des armées


Le SSA naît au début du XVIIIe siècle. L'édit royal du 17 janvier 1708 crée les fonctions de médecins et de chirurgiens des armées. Signé par Louis XIV, l'édit assure la cohérence du système de prise en charge des blessés et des malades militaires. Pendant plus d'un siècle, plusieurs démarches avaient été entreprises pour créer un service médical permanent. 


À la suite de la bataille de Fontenoy en 1745, qui fait plus de 2.000 morts et plus de 3.000 blessés, il devient évident qu'il faut créer des formations mobiles au plus près des combats afin de traiter les blessés urgents le plus rapidement possible. Mais jusqu'à la fin du Premier Empire, les secours aux blessés restent majoritairement improvisés et adaptés aux circonstances des combats. Les améliorations proposées par les médecins et chirurgiens militaires sont nombreuses mais se butent aux commissaires des guerres, incompétents voire malhonnêtes. 


Pierre-François Percy (1754-1825), qui deviendra chirurgien en chef de la Grande Armée, aide à améliorer la mobilité des chirurgiens. Il crée les ambulances chirurgicales mobiles et les premières compagnies d'infirmiers. Tandis que Dominique Larrey (1766-1842) est considéré comme le père de la médecine d'urgence. René Nicolas Desgenettes (1762-1837) s'illustre, lui, dans la prévention des épidémies. En 1882 et 1889, le service de santé obtient son autonomie technique puis son autonomie administrative. Jusqu'à ces dates, il était intégré à l'intendance. Le personnel médical a enfin autorité sur ses propres ressources.  

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Les premiers mois de la Grande Guerre sont un désastre sanitaire, les doctrines sanitaires préétablies sont inadaptées et les moyens de santé se retrouvent rapidement saturés. Dès septembre 1914, le service se réorganise. C'est durant la première guerre mondiale que naît le triage médico-chirurgical. Les blessés sont catégorisés en fonction du degré d'urgence du traitement chirurgical et de celle de l'évacuation. À la fin de la Grande Guerre, le service est doté d'autochirs, de voitures radiologiques et on voit apparaître les premiers avions adaptés aux évacuations par voie aérienne. 


Pendant la Seconde Guerre mondiale, le service de santé des armées souffre du manque de mobilité des structures sanitaires, inadaptées à la guerre éclair menée par l'Allemagne. Le service sanitaire se reconstitue au sein des forces françaises libres mais selon le fonctionnement de l'armée américaine. 


Le service de santé doit à nouveau s'adapter lors de la guerre d'Indochine. Des médecins sont affectés dans chaque bataillon. Les formations chirurgicales, plus légères, sont aérotransportées et parachutées. Une organisation hiérarchisée est nécessaire pendant la guerre froide. 


Au XXIe siècle, le service adopte une nouvelle stratégie : amener des compétences techniques adaptées à différentes situations au plus près des combats sur des théâtres d'opérations, même éloignés de la métropole, et évacuer les blessés vers un hôpital dès que c'est possible. 

 

 

Organisation du service de santé des armées

La nouvelle gouvernance du service de santé des armées est en place depuis le 3 septembre 2018. La nouvelle organisation s’articule autour de chaînes métiers rassemblant les cinq directions du SSA et d'une chaîne ressources humaines avec la création du département de gestion des ressources humaines rattaché à la direction centrale


  • Composition et effectifs du service de santé des armées


En 2021, le SSA dispose d’un effectif de 14.699 personnes. Parmi elles, on compte environ 5.000 civils et 3.000 réservistes. Les réservistes sont issus du monde de la santé en général et sont présents en renfort dans les centres médicaux des armées, les hôpitaux ou tout autre établissement du SSA.

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Les corps de santé du SSA sont composés de médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, vétérinaires, commissaires ancrage santé, militaires infirmiers et techniciens de réserve des hôpitaux des armées (MITHA), volontaires du Service de santé des armées, etc. 


  • Missions et compétences


La mission principale du SSA est d'assurer le soutien médical de l’armée de Terre, de l’armée de l’Air, de la Marine et de la Gendarmerie, en toutes circonstances et en tous lieux. Il participe également à des enjeux de santé publique et apporte une aide médicale aux populations locales pendant les OPEX (opérations extérieures). 

Le SSA a des compétences en matière de prévention, de soins, d'aptitude médicale et d'expertise, d'enseignement et de recherche (domaines médical, pharmaceutique, paramédical, odontologique et vétérinaire).

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Les personnels du SSA sont sollicités pour travailler : au sein d'un des huit hôpitaux d'instruction des armées, ou d'un des 17 centres médicaux des armées (CMA) en France, ou dans un établissement de ravitaillement sanitaire, ou au sein de l’institut de recherches biomédicales, ou parfois dans des écoles de formation du SSA. Ils peuvent aussi être envoyés en mission sur un théâtre d’opérations extérieures.


  • Les différentes directions


La direction centrale du Service de santé des armées (DCSSA), placée sous l'autorité directe du chef d’État-Major des armées (CEMA), commande le SSA. Le médecin général des armées, Philippe Rouanet de Berchoux, est le directeur central depuis le 31 octobre 2020.


La nouvelle organisation du SSA date de septembre 2018. Désormais, elle s'articule autour de chaînes métiers rassemblant les cinq directions du SSA et d'une chaîne ressources humaines avec la création du département de gestion des ressources humaines (DépGRH), rattaché à la direction centrale :  

  • la direction de la médecine des forces (DMF)
  • la direction des hôpitaux (DHOP)
  • la direction de la formation, de la recherche et de l'innovation (DFRI)
  • la direction des approvisionnements en produit de santé des armées (DAPSA)
  • la direction des systèmes d'information et du numérique (DSIN)

 

 

Le service de santé des armées sur les théâtres d'opération

En opérations extérieures, le Service de santé des armées (SSA) organise une chaîne de soins continue et permanente, depuis le lieu de la blessure jusqu’à l’arrivée dans un hôpital militaire en France. Le soutien médical des forces armées est la mission prioritaire du Service.


  • La spécificité française


La spécificité du concept français sur les théâtres d'opération est de placer l'équipe chirurgicale (médecins, chirurgiens, anesthésistes-réanimateurs) au plus près des combats afin de traiter les malades et les blessés et de les évacuer vers la métropole dès que possible. 

Une proximité dont le but est de donner les meilleures chances de survie et de récupération fonctionnelle aux militaires. Les Anglo-Saxons, eux, choisissent de privilégier la rapidité de l'évacuation des blessés. 


  • Rôle 1 à 4


Le SSA accompagne les militaires de la blessure jusqu'à leur réhabilitation et réinsertion. Le suivi médical des militaires blessés est assuré par une chaîne de santé, organisée en quatre rôles : 


  • Le rôle 1 : c'est l'unité médicale opérationnelle de niveau 1 ou le poste médical. C'est la médicalisation "à l'avant" et la plus petite structure de santé déployée sur les théâtres d'opérations. Son équipe sanitaire (médecin, infirmier, auxiliaire-sanitaire), dont la composition varie selon les missions, est intégrée à l'unité de combat. Elle est formée à agir dans une situation d'isolement et en milieu hostile. Et le médecin peut pratiquer les soins d'urgence et de réanimation. En autonomie, l'équipe médicale peut soutenir 150 hommes pendant 15 jours. 

  • Le rôle 2 : c'est l'unité médicale opérationnelle de niveau 2 ou l'antenne chirurgicale. Dans des cas d'extrêmes urgences, elle permet de pratiquer des gestes chirurgicaux de sauvetage et la réanimation avant l'évacuation du blessé. Transportable par voie aérienne, l'antenne chirurgicale se déploie sous tente ou dans un bâtiment en dur en moins de trois heures. Elle dispose de dix lits d'hospitalisation, d'un bloc opératoire et d'une salle de réanimation. Des modules additionnels peuvent y être ajoutés. Elle peut s'occuper de six à huit blessés quotidiennement et est conçue pour soutenir une force de plus de 1.000 militaires. Elle dispose de 12 à 15 personnels médicaux selon les missions. 

 

  • Le rôle 3 : c'est l'unité médicale opérationnelle de niveau 3 ou l'hôpital médicochirurgical (HMC). Il est composé d'un ou plusieurs blocs opératoires mais aussi d'équipements d'imagerie médicale, d'un laboratoire d'analyse, parfois d'un cabinet dentaire, de modules de chirurgie spécialisés en ORL, ophtalmologie, et neurochirurgie. Il se déploie sous tente, en structure métallo-textile, dans des équipements techniques modulaires préfabriqués ou dans un bâtiment existant. Il peut accueillir de 15 à 60 personnes dans des lits d'hospitalisation. 

  • Le rôle 4 : c'est l'unité médicale opérationnelle de niveau 4, les huit hôpitaux d'instruction des armées (HIA). Ils se trouvent en métropole. C'est dans les HIA que se passent le traitement définitif du blessé et sa rééducation. Les évacuations des blessés vers les HIA se font essentiellement par voie aérienne, pendant laquelle une assistance médicale constante est assurée. 
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  • Les évacuations médicales


En OPEX, les évacuations entre les unités médicales font partie de la chaîne de soins des blessés. Ainsi, le soldat blessé bénéficie en permanence de soins, de plus en plus spécialisés au fil de la chaîne. Les évacuations médicales se font principalement par voie aérienne mais aussi via des véhicules de l'avant blindé spécialisée et des ambulances. 

L'évacuation médicale de l'avant se fait entre le lieu de la maladie ou de la blessure et une des unités médicales opérationnelles. 

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L’évacuation médicale par voie aérienne (MEDEVAC) permet de prendre rapidement en charge le blessé dans les structures médicales sur le terrain et son admission dans les HIA de la métropole le plus tôt possible. Elle permet aussi de ne pas encombrer les antennes chirurgicales de l'avant. Le vol aller permet de ravitailler ces dernières en produits de santé. 


On distingue deux MEDEVAC

  • MEDEVAC tactique : c'est le transport des militaires blessés sur le théâtre d'opération entre deux unités médicales opérationnelles. Il s'effectue par avions de l'armée de l'air (Transall, Casa ou Hercules) et par hélicoptère de manœuvre. 
  • MEDEVAC stratégique : c'est le rapatriement des militaires blessés d'une unité médicale opérationnelle vers les HIA de la métropole. Il se fait via des avions de l'armée de l'air (type 900/Falcon) qui sont adaptés et permettent à l'équipe de dispenser des soins de réanimation. 

Des avions ravitailleurs Boeing C135 sont aussi équipés du dispositif MORPHEE (module de réanimation pour patients à haute élongation d’évacuation). Cela permet à une équipe médicale d'évacuer jusqu'à douze blessés depuis tous les théâtres d'opération pour un vol d'une dizaine d'heures. 

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La principale cause de décès des blessés étant l'hémorragie, l'approvisionnement en sang est extrêmement important en opération. Mais le transport du sang est contraignant d'un point de vue logistique notamment à cause de la chaîne du froid. L'armée utilise donc du plasma lyophilisé et sécurisé (PLYO) fabriqué par le centre de transfusion sanguine des armées. Il est immédiatement disponible, efficace, universel, sûr et se conserve à température ambiante. 


  • Le soutien psychologique


Sur la majorité des théâtres d'opérations, des psychologues des armées et des psychiatres militaires du SSA sont présents pour le soutien des militaires. Les psychiatres aident le médecin à établir le bon diagnostic et la conduite à suivre lorsque des soldats présentent des troubles psychiques post-traumatiques. Ils assurent aussi leurs fonctions habituelles d'expertise, de soin et de conseil au commandement. Ils peuvent agir avec le psychologue institutionnel, dont l'action est concentrée sur le retour de la fonctionnalité opérationnelle de l’individu et du groupe. 


 

Le médecin, responsable du suivi médical du militaire pendant toute sa carrière, suit le militaire à son retour de mission. Il est le premier maillon du dispositif de soutien médico-psychologique. En cas d'évènement grave survenu lors d'une opération extérieure, un psychiatre est désigné comme responsable de la mise en œuvre d'une cellule d'urgence médico-psychologique militaire et d'un suivi en lien avec le médecin des forces de proximité.

 

 

Les autres missions du service de santé des armées

Outre le soutien aux combattants en opération, les missions du SSA sont multiples, sur les zones de déploiement des militaires français, mais aussi au profit des populations sur le territoire national comme à l'étranger.


  • Les aides médicales aux populations


Pendant les OPEX, le SSA peut apporter une aide médicale aux populations locales (AMP). Il participe aussi à des missions humanitaires, qui sont décidées par le gouvernement. Il apporte ainsi de l'aide aux populations sinistrées (catastrophe naturelle ou industrielle, épidémie, famine) ou aux populations victimes des conséquences d'un conflit armé. Le SSA a participé aux secours lors de l'opération Séisme Haïti 2010. 

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Lors des opérations de rétablissement de la paix par exemple, les moyens médicaux du SSA sont employés au profit des populations locales : soins, fourniture de médicaments, consultations, interventions chirurgicales, évacuation des malades et des blessés… Le SSA prend aussi part aux opérations d'évacuation de ressortissants français dans un pays en crise. 


  • Participation à la santé publique


En collaboration avec le ministère des Solidarités et de la Santé, le SSA contribue à la politique de santé publique : 

  • Ses huit HIA, qui reçoivent les militaires blessés rapatriés d'OPEX, sont ouverts à tous les assurés sociaux, même s'ils n'ont pas de lien avec le ministère des Armées. Son réseau hospitalier militaire a un plan blanc d'établissement et participe aux plans gouvernementaux de secours (plans canicule, pandémies)
  • Il contribue à la lutte contre les épidémies puisque la Pharmacie centrale des armées participe à la construction du stock national des comprimés antiviraux
  • Il contribue aux plans d'urgence gouvernementaux mis en place pour faire face aux risques NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques). 

 


Le SSA se met aussi au service d'autres ministères que celui des Armées et celui de la Santé : 

  • le SSA assure le soutien des personnels militaires du ministère de l'Intérieur dont la Gendarmerie nationale, la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris, le Bataillon des marins-pompiers de Marseille
  • le ministère des Outre-mer  
  • le ministère des Transports
  • le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères : pour les missions humanitaires et les missions de coopération militaire et civile à l'international 

  • Le SSA pendant la crise sanitaire du Covid-19


En 2020 et 2021, à travers l'opération "Résilience", le SSA s'est impliqué dans la gestion de la crise sanitaire du Covid-19, à la demande du président de la République, Emmanuel Macron. Une structure médicale de réanimation sous tente a notamment été déployée à proximité de l'hôpital de Mulhouse en mars. Des patients ont aussi été transférés par voie aérienne et du matériel médical et des renforts outre-mer ont été convoyés. En février 2021, une cinquantaine de personnels soignants ont été envoyés en renfort à Mayotte. Et les HIA ont été mis à contribution au printemps pour accélérer la vaccination


 

 

 

Le SSA, "dans une situation critique" selon le Sénat


Le service de santé des armées est "dans une situation critique", selon un rapport du Sénat de juin 2020. En cause "la diminution de ses moyens" face à "l'augmentation de ses missions". Depuis une dizaine d'années, les moyens du service ont fortement décru. Les rapporteurs notent, qu'en cinq ans, "le SSA a perdu 1.600 postes". Ils constatent également que le service "ne 'tourne' aujourd'hui que grâce à ses 3.000 réservistes". Il manque aussi 165 médecins au SSA (qui dispose de 700 médecins des forces) selon un rapport du Haut Comité pour la condition militaire. 

Pourtant les personnels du SSA sont très sollicités afin d'accompagner l'engagement "intense" des armées françaises, notamment au Sahel et en métropole avec l'opération Sentinelle. En 2020, ils ont également significativement participé à l'opération Résilience dans le cadre de la crise sanitaire du Covid-19.

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En 2019, 1.966 de ses militaires ont été projetés en opération et ses équipes chirurgicales ont été projetées deux fois plus souvent que prévu. Le Haut Comité constate que, "depuis plusieurs années, le SSA est la structure où le moral des militaires est le plus fragile". Le SSA peine à recruter et à fidéliser, d'autant plus face à la concurrence avec le public. 

Fin 2020, la ministre des Armées Florence Parly a annoncé que le budget du SSA aura augmenté de 160 millions d'euros d'ici la fin de la LPM. Ont également été annoncés : la commande de 20 kits MEDEVAC supplémentaires pour les hélicoptères de manœuvre, la modernisation du kit Morphée et l’amélioration des capacités d’évacuation médicale des avions de transport tactiques. Le projet de loi de finances 2022 prévoit également un effort supplémentaire en faveur du SSA. En 2021, le SSA est composé de 14.699 personnes et dispose d'un budget d'environ 1,5 millions d'euros. 

 

 

Le recrutement et la formation

Le recrutement au sein du Service de santé des armées revêt plusieurs aspects suivant les fonctions choisies par les candidats


  • Le recrutement des professions médicales

En plus des médecins, le SSA emploi de nombreuses professions médicales capables de couvrir tous les spectre de soins destiné aux militaires ainsi qu'aux animaux du ministère des Armées

 

  • Le recrutement des médecins


Chaque année, le SSA recrute des médecins militaires via un concours de recrutement à l'École de santé des armées pour les bacheliers mais aussi, depuis 2020, pour tous les étudiants en médecine. Le SSA recrute également, ponctuellement, et sous contrat, des médecins généralistes et spécialistes diplômés d'État. Les contractuels doivent être de nationalité française, âgés de moins de 40 ans, disposer d'un casier judiciaire (bulletin n°2) vierge et être en règle avec les obligations du service national. 


 


  • Le recrutement des pharmaciens


Un concours de recrutement à l'École de santé des armées (ESA) est organisé chaque année. Le SSA recrute également des pharmaciens diplômés d'État de façon ponctuelle. 

Ils peuvent ensuite embrasser des carrières de pharmacien en hôpital, pharmacien en établissement de ravitaillement sanitaire, chercheur, pharmacien en toxicologie environnementale, ou dans l'administration du service.  


  • Le recrutement des vétérinaires


En règle générale, le SSA recrute des vétérinaires sous contrat parmi les vétérinaires diplômés d'État. Mais certaines années, un concours d'entrée à l'École de santé des armées (ESA) est organisé pour les étudiants en cours de scolarité en école vétérinaire.

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Les missions des vétérinaires militaires sont variées : missions de santé publique vétérinaire; soins et prophylaxie des animaux militaires (chiens et chevaux); maîtrise de l'environnement biologique (lutte contre les zoonoses et les épizooties, lutte anti-vectorielle); expertise et conseil dans les domaines de l'hygiène et de la sécurité des aliments; police sanitaire vis à vis des mouvements d'animaux militaires hors de la métropole et des animaux séjournant dans les emprises militaires; recherche; etc.


  • Le recrutement des professions paramédicales


Les hôpitaux militaires recrutent des psychologues et des paramédicaux diplômés : 

  • majoritairement sous statut militaire
  • mais aussi sous statut civil pour certaines spécialités

Les paramédicaux et psychologues militaires sont régis par le statut des MITHA (militaires infirmiers et techniciens des hôpitaux des armées), constitués de 13 corps (les mêmes que ceux de la Fonction publique hospitalière). 

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Les paramédicaux peuvent travailler dans : 

  • la filière soins (aide-soignant, infirmier en soins généraux et spécialisés)
  • la filière rééducation (masseur-kinésithérapeute ; et sous statut civil : orthoptiste, diététicien, orthophoniste, pédicure-podologue, ergothérapeute,  psychomotricien)
  • la filière médico-technique (manipulateur d'électroradiologie médical, technicien de laboratoire, préparateur en pharmacie hospitalière)
  • la filière administrative (assistant médico-administratif) 

 


Pour les paramédicaux recrutés sous statut militaire, il faut être de nationalité française, détenir le diplôme correspondant à l'emploi postulé, être apte médicalement, être à jour de la JDC. La formation des infirmiers militaires à l'École du personnel paramédical des armées (EPPA) est accessible aux personnes âgées de 17 à 23 ans. 


  • Les écoles du Service de santé des armées


Le SSA dispense la formation initiale de ses médecins, pharmaciens, vétérinaires et infirmiers des centres médicaux. Ainsi que la formation continue qui accompagne le personnel paramédical et les praticiens pendant leur carrière. Le SSA forme ses élèves dans trois écoles : 

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  • L'École du Val-de-Grâce est responsable de la formation initiale et continue au sein du SSA. Une place importante est donnée à la formation à l'urgence opérationnelle, entretenue pendant toute la carrière. Elle assure la tutelle de l'École de santé des armées (qui forme les médecins et les pharmaciens) et de l'École du personnel paramédical des armées (EPPA). Un des départements de l'École du Val-de-Grâce dispense les formations opérationnelles (médicalisation en milieu hostile, sauvetage au combat, etc) et les formations adaptées à l'environnement des milieux militaires (médecine des forces terrestre, navale et aéronautique). 

  • L'École de santé des armées de Bron, dans le Rhône, dispense la formation des élèves officiers médecins, pharmaciens et vétérinaires militaires. Les élèves militaires suivent le même cursus que les élèves civils mais en uniforme et ils jouissent d'un soutien pédagogique renforcé. 

Les futurs médecins militaires suivent également une formation médico-militaire. En tout, 1.800 heures de formation sont réparties tout au long de leur cursus universitaire. Cette formation comprend des stages en unité, en médecine générale et chez les pompiers, du sauvetage au combat, une formation militaire initiale jusqu'à spécialisée, des brevets militaires parachutiste, plongeur ou commando, de l'anglais, etc. Ceux de l'École de santé des armées de Bron reçoivent en plus une formation d'officier. 

   

  • L'École du personnel paramédical des armées (EPPA) prépare les futurs infirmiers des centres médicaux au diplôme d'État d'infirmier (DEI). Elle est située à Bron à côté de l'École de santé des armées. La scolarité dure trois ans externalisée en IFSI (Institut de formation en soins infirmiers) civil. Au cours de ces trois ans, les élèves reçoivent également une formation militaire, une formation médico-militaire et une formation médico-opérationnelle. Une fois le DEI en poche, les infirmiers militaires font une formation d'armée spécialisée d'un à quatre mois. 

  • Le recrutement et la formation des administratifs et techniciens


Les officiers exerçant des fonctions administratives au SSA sont recrutés dans le corps des commissaires des armées. Un recrutement effectué par le service du commissariat aux armées.


Pour les sous-officiers


Pour les militaires du rang

  • les Volontaires du service de santé des armées (VSSA) peuvent être : brancardier, aide secrétaire, agent d’accueil et de standard, conducteur, agent d’exploitation, aide magasinier et assistant en recherche… Mais ils ne peuvent pas occuper des postes médicaux ni paramédicaux. Les conditions de recrutement sont les suivantes : être de nationalité française, avoir au moins 17 et 26 ans au plus, avoir effectué la Journée Défense et Citoyenneté (JDC), être apte médicalement, avec ou sans diplôme. La formation militaire initiale dure sept semaines et la formation professionnelle a lieu au sein de l’unité d’affectation.
  • Les Engagés volontaires de l'armée de terre (EVAT) " branche santé " occupent des emplois de combattant auxiliaire sanitaire et peuvent évoluer en suivant une formation de spécialité. Le niveau requis est le brevet des collèges. Ils suivent une formation militaire et professionnelle. 

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Quant au personnel civil du SSA, il est employé sous statut fonctionnaire, ouvrier de l'État ou contractuel. Pour le statut fonctionnaire, le recrutement s'effectue sur concours. Et pour le statut contractuel, il se fait sur candidature spontanée. 

Les deux tiers sont affectés dans les hôpitaux où ils exercent des fonctions administratives et techniques. Le reste travaille dans les directions, les établissements de ravitaillement sanitaire, les écoles, et le centre de recherche. 


  • Le recrutement et la formation des réservistes santé


Des réservistes sont intégrés aux unités permanentes d'active du SSA. Les corps d'accueil dans la réserve du SSA sont les suivants : médecin, pharmacien, chirurgien-dentiste, vétérinaire, commissaire, militaire infirmier et technicien de réserve des hôpitaux des armées; volontaire du SSA.


 


Attention, le recrutement ne s'effectue pas dans les CIRFA (Centres d’information et de recrutement des forces armées). Les postulants doivent prendre contact avec les services de recrutement de leur région de résidence dont la liste et les contacts sont disponibles sur le site du gouvernement

Les conditions à remplir pour intégrer la réserve du SSA sont les suivantes : être âgé de moins de 65 ans, en règle avec les obligations du service militaire (JAPD, JDC), être reconnu médicalement apte par un médecin militaire et exercer une profession de santé ou dans un domaine associé à la santé. Une fois recrutés, ils suivent une formation militaire.

 


Le récapitulatif de cet article en vidéo : 


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