La Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP)
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La Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) est une unité du génie de l'Armée de terre fondée en 1811. Elle est placée pour emploi sous l'autorité du préfet de police de Paris. Sa zone d'intervention comprend Paris et la petite couronne. La Brigade doit également assurer la protection de la base d'essais de missiles de la Direction générale de l'armement (DGA) à Biscarrosse et de la base spatiale de Kourou, en Guyane française. La BSPP est composée de 8.600 sapeurs-pompiers.
Histoire de la BSPP
La BSPP a un statut militaire. C'est aussi le cas pour le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM), les pompiers de l'air, les pompiers de la Marine nationale et les formations militaires de la sécurité civile.
La création de la BSPP
En 1811, après avoir réchappé de peu à l'incendie d'un bal, l'Empereur Napoléon 1er décide de créer le bataillon de sapeurs-pompiers de Paris afin de professionnaliser et de réorganiser la lutte incendie dans la capitale. A la suite du drame, le procès-verbal pointe en effet l'insuffisance du système de sécurité de l'époque. La lutte contre le feu est ainsi confiée, par décret impérial, à un corps militaire - gage d'efficacité à cette époque guerrière - qui devient la première unité de pompiers professionnels de France.
En 1966, le bataillon devient régiment. Sa zone d'action est alors étendue à tout le département de la Seine.
En 1964, une loi impose un nouveau découpage administratif. La zone d'action du régiment est ainsi progressivement étendue aux quarante-trois communes du département de Seine-et-Oise intégrées dans les trois nouveaux départements périphériques formant la "Petite Couronne".
Le 2 avril 1965, le régiment, alors rattaché à l'arme de l'infanterie, est transféré dans l'arme du génie.
En février-mars 1967, par décret, le Régiment est dissous et la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris est officiellement créée. Le colonel Casso, commandant du régiment depuis 1963, est nommé général de la BSPP par le président Charles de Gaulle. Il a œuvré pour la modernisation et l'adaptation de la brigade. Il est l'auteur de l'Éthique du sapeur-pompier de Paris, toujours apprise par les recrues.
Depuis le 30 novembre 2019, Jean-Marie Gontier est le général de brigade puis de division de la BSPP.
Devise, éthique et code d'honneur de la BSPP
La devise des sapeurs pompiers
La devise des sapeurs pompiers de Paris est : "Sauver ou périr". Alors que celle des pompiers français est : "Courage et dévouement".
L’éthique du sapeur-pompier de Paris
Le général Casso, qui a commandé la BSPP de 1963 à 1970 est l'auteur de l'éthique du sapeur-pompier :
"Je ne veux connaître ni ta philosophie,
ni ta religion, ni ta tendance politique,
peu m’importe que tu sois jeune ou vieux,
riche ou pauvre, français ou étranger.
Si je me permets de te demander quelle est ta peine,
ce n’est pas par indiscrétion mais bien pour mieux t’aider.
Quand tu m’appelles, j’accours,
mais assure-toi de m’avoir alerté
par les voies les plus rapides et les plus sûres.
Les minutes d’attente te paraîtront longues,
très longues, dans ta détresse
pardonne mon apparente lenteur."
Le code d’honneur du sapeur-pompier de Paris
Le code d’honneur du sapeur-pompier de Paris a été écrit par le général Richard Lefèvre (commandant de la BSPP de 1998 à 2001) le 23 avril 2001 :
"Ayant accepté de servir avec honneur et loyauté à la brigade de sapeurs-pompiers de Paris :
- j’accomplis la mission reçue jusqu’au bout ;
- je respecte mes chefs, mes subordonnés, mes camarades ;
- je fais preuve d’humilité, mais aussi d’un dévouement, d’une discrétion et d’une disponibilité sans faille ;
- je m’entraîne chaque jour avec rigueur pour acquérir et conserver une efficacité optimale ;
- j’agis avec célérité, courtoisie et impartialité quel que soit le type d’intervention pour laquelle j’ai été appelé ;
- je respecte toutes les victimes et je prends en compte toute détresse ;
- toujours solidaire, je ne connais ni violence, ni indifférence, ni lassitude ;
- je m’ engage à faire preuve en toute circonstance de discipline et d’une rigueur morale exemplaire ;
- Je suis fier du savoir et des traditions que m’ont légués mes anciens ;
- j’accepte les devoirs et les exigences du métier de sapeur-pompier militaire.
Organisation opérationnelle de la BSPP
La mission de la BSPP est l'engagement opérationnel pour la défense des populations et des biens dans sa zone d'intervention. Elle est régie par les articles R.3222-13 à R.3222-18 du code de la Défense.
Sa zone d'intervention se compose de quatre départements : Paris, les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis. Cela représente 124 communes en tout. Le secteur est peuplé de 7 millions d'habitants répartis sur 760 km2, auxquels s'ajoutent chaque jour 2 millions de Franciliens et chaque année 50 millions de touristes.
La BSPP assure la protection de ce territoire grâce à 71 centres de secours, trois centres de secours NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques) et deux centres de secours nautiques. Elle remplit à peu près le même rôle que les SDIS (Service départemental d'incendie et de secours) des autres départements français.
Les effectifs
La BSPP compte environ 8.600 sapeurs-pompiers (dont 5% de femmes), 775 réservistes opérationnels et citoyens, 250 volontaires service civique. Cela représente 119 sapeurs-pompiers pour 100.000 habitants contre une moyenne nationale de 382. Mais le secteur de la BSPP étant plus réduit, les temps d'intervention sont plus courts. Il y a 9,2 pompiers par km2 dans la zone couverte par la BSPP, contre 0,34 en moyenne sur le reste du territoire français.
La BSPP est la plus importante unité de sapeurs-pompiers d'Europe est la troisième au niveau mondial après Tokyo (17.000) et New York (16.000).
La moyenne d'âge des effectifs est de 28 ans. Le statut militaire du personnel assure la loyauté des agents et la garantie de la continuité du service public. Il est également le garant de leur disponibilité, de leur polyvalence et de leur abnégation.
Les six groupements
La BSPP est composée de six groupements :
- trois groupements d'incendie et de secours (GIS)
- un groupement d'appui et de soutien (GAS)
- un groupement des soutiens et de secours (GSS)
- un groupement de formation, d'instruction et de secours (GFIS)
Un officier supérieur du grade de colonel ou lieutenant-colonel commande chaque groupement.
Les GIS
Le 1er groupement d'incendie et de secours couvre le Nord-Est de Paris et la Seine-Saint-Denis. Son poste de commandement est situé à Montmartre. En 2019, il réunissait 1.808 sapeurs-pompiers pour 2,2 millions d'habitants. Il dispose de 24 centres de secours. Le 1er GIS est le groupement le plus sollicité de la BSPP.
Le 2e groupement d'incendie et de secours défend le Sud-Est de Paris et le Val-de-Marne. Son poste de commandement est situé à Masséna. En 2019, il réunissait 1.600 sapeurs-pompiers pour une population de 2 millions de personnes. Le 2e GIS compte 24 centres de secours.
Le 3e groupement d'incendie et de secours couvre l'Ouest de Paris, les Hauts-de-Seine et une petite partie du Val-de-Marne. Son poste de commandement se trouve à Courbevoie, à La Défense. En 2019, il comptait 1.802 sapeurs-pompiers pour 2,8 millions d'habitants. En tout, il est composé de 25 centres de secours.
Chaque groupement compte huit compagnies d'incendie, et une compagnie de commandement et de logistique et un service médical. Un officier du grade de capitaine commande chaque compagnie. Un sous-officier du grade d'adjudant-chef ou adjudant dirige chaque centre de secours.
Le GAS
Le Groupement des Appuis et de Secours a été créé en 2011. Il compte 870 sapeurs-pompiers et concentre les capacités d'interventions spécialisées de la BSPP. Il est composé d'un état-major et de huit compagnies.
Il assure des missions :
- d'appui des GIS pour les interventions qui se déroulent en milieux aquatique, subaquatique ou périlleux; pour les interventions dans les domaines radiologique, chimique, biologique, ou celles nécessitant des spécialistes cynotechniques; pour la recherche et le sauvetage en milieu urbain
- d'appui des établissements stratégiques : la protection du centre d’essais et de lancement de missiles de Biscarrosse assurée par l'UES (unité élémentaire spécialisée) Biscarosse-36e compagnie; la protection du Centre Spatial Guyanais de Kourou assurée par l'UES Kourou
- d'appui spécifique d'établissements particuliers comme l'Elysée, le ministère de l'Intérieur, l'Assemblée nationale, le musée du Louvre, la BNF…
Le GAS répond également aux demandes de secours d'urgence aux victimes, en appui des GIS.
Le GSS
Le groupement de soutiens et de secours compte 2.126 sapeurs-pompiers spécialistes dans leur domaine de compétence. Le GSS est chargé du soutien opérationnel de la BSPP.
Il est composé de six compagnies :
- la compagnie de commandement et de logistique numéro 5
- la compagnie de maintenance
- la compagnie de soutien commun
- la compagnie de soutien de l'infrastructure
- la compagnie de commandement et de transmission
- la compagnie télécommunications et informatique
Il faut également ajouter des missions de gestion des équipements du domaine de la santé, et la gestion de l'ameublement et de l'habillement.
Le GFIS
Le Groupement Formation Instruction et de Secours compte 430 sapeurs-pompiers. Il est chargé d'assurer l'instruction, l'éducation, la formation morale, physique, complémentaire, technique et tactique de tous les sapeurs-pompiers de Paris.
Le GFIS est composé d'un état-major et de trois unités :
- la 44e compagnie de formation n°1 : elle assure la conduite des formations initiales des nouvelles recrues de la BSPP
- la 45e compagnie de formation n°2 : elle s'occupe de la formation pluridisciplinaire de spécialisation et de perfectionnement au profit des cadres. Elle est composée de sept centres de formation
- la 31e compagnie de commandement et de logistique n°6 : elle assure et garantit le soutien des organes de formation et la capacité opérationnelle du groupement
Le centre opérationnel de la BSPP
Le centre opérationnel de la BSPP réceptionne et traite tous les appels émis depuis les numéros d'urgence (18 et 112) qui proviennent de Paris et de la petite couronne. Son QG est situé dans la caserne Champerret, dans le XVIIe arrondissement de la capitale, où se trouve également l'État-major de la brigade.
Au centre opérationnel, on trouve :
- le centre de traitement de l’alerte (CTA) qui réceptionne les appels du 18, du 112 et du 17 (depuis 2016), qui s'organise en deux niveaux de réponse : tri et classification de la demande en fonction de son urgence puis transfert vers un opérateur police ou pompier.
- la coordination médicale qui s'occupe de la régulation des bilans des équipes de secours envoyées à la suite d'un appel au CTA; qui travaille avec les opérateurs du CTA; et qui fait le lien avec les centres de réception et de régulation des appels de quatre SAMU (75, 92, 93 et 94), des permanences de soins et des établissements de santé. Elle est sous la responsabilité d'un médecin coordinateur
- l’état-major opérationnel organise la réponse en cas de situations critiques avec trois postures de montée en puissance (immédiate, renforcée et crise)
Les interventions des sapeurs-pompiers
Les différents types d'intervention
Les interventions de secours à victimes représentent 81% des interventions de la BSPP. Et les incendies ne représentent que 2,8% des interventions des sapeurs-pompiers. Selon la BSPP, l'année 2018 s’inscrit "dans le contexte préoccupant d’une sollicitation continuellement en augmentation dans le domaine du secours à personne".
Lors des interventions de secours à victimes, les sapeurs-pompiers peuvent être confrontés à des cas très divers : accident de la circulation, malaises, arrêt cardio-respiratoire, personne blessée en lieu public, accident vasculaire cérébral, troubles psychologiques, hémorragie, etc.
En dehors du secours aux victimes, les sapeurs-pompiers interviennent également lors de feux de commerces, d'immeuble d'habitation, de pavillons, de toiture; d'inondation majeure; d'accident de transport; d'intervention à caractère NRBC, etc.
Les interventions en chiffres
Chaque année, la BSPP effectue plus de 500.000 interventions, sachant que chaque intervention nécessite entre trois et plusieurs dizaines de sapeurs-pompiers. Cela représente environ 1.250 interventions par jour soit un départ toutes les minutes. Et chaque année, les sapeurs-pompiers de la BSPP sauvent plus de 27.000 personnes.
En 2019, les chiffres annuels de la BSPP étaient les suivants :
- Nombre d’interventions : 507.258
- Sauvetages sur feu : 321
- Nombre de feux : 13.524
- Nombre de vies sauvées en 2019 : 30.801
- Nombre de blessés en intervention : 132
- Nombre d'appels reçus : 2.973.127
Les OPEX
Les sapeurs-pompiers de la BSPP ayant un statut militaire, ils peuvent être désignés pour intervenir lors d'opérations extérieures. Des sapeurs-pompiers interviennent ainsi depuis 2018 au titre de l'opération FINUL au Liban et d'autres ont participé à l'opération IRMA aux Antilles en 2017.
En OPEX, les sapeurs-pompiers assurent la protection des militaires français et la défense des infrastructures. Ils dispensent également des formations aux actes de premiers secours ainsi qu'à la conduite à tenir en cas d'incendie.
Sur demande de l'échelon zonal, et dans le cadre du mécanisme européen de protection civile, la BSPP participe aussi aux actions internationales de secours. Cela a été le cas en 2010 lors du séisme en Haïti, lorsque le cyclone Haiyan a frappé les Philippines en 2013, ou encore en Libye et au Japon.
Recrutement des sapeurs pompiers
Chaque année, la BSPP recrute 1.200 personnes dont 5% de spécialistes et soutien.
Évolution de carrière, rémunération
Les missions des sapeurs-pompiers exigent des hommes et des femmes polyvalents, entraînés et résistants car à la BSPP le rythme est d'environ 12 gardes de 24 heures par mois.
Être sapeur-pompier offre de belles perspectives d'évolution et de montée en grade rapide grâce aux formations certifiantes. Il est aussi possible d'accéder au corps des sous-officiers et officiers.
Le salaire net en début de carrière pour une personne célibataire et sans enfant est de 1.800 euros net par mois (logé et nourri en caserne lors des jours de gardes). Les pompiers de Paris bénéficient de 65 jours de congés par an, de tarifs préférentiels de la SNCF, et d'une retraite proportionnelle après 19 ans et demi de service (environ 820 € net/mois à vie pour un caporal célibataire).
Sélection
Pour le personnel d'intervention (militaires du rang), il s'agit d'un engagement initial de cinq ans ou d'un volontariat de l'armée de terre (VDAT) d'un an renouvelable.
Afin de devenir sapeur-pompier de Paris, il faut tout d'abord remplir certaines conditions : être de nationalité française, être âgé de 18 à 25 ans - jusqu’à 27 ans dans le domaine du soutien -, être au minimum titulaire du diplôme national du brevet et du permis de conduire de catégorie B, avoir un casier judiciaire vierge et être en très bonne condition physique.
Si ces conditions sont remplies, le candidat se rend dans un des 107 centres d’information et de recrutement des forces armées (CIRFA) pour ouvrir un dossier auprès d'un conseiller en recrutement.
Ensuite, il doit passer les tests de sélection de l’armée de Terre. Ils se déroulent sur trois jours dans un des cinq Département d'évaluation et d'information (DEI), situés à Vincennes, Lyon, Bordeaux, Rennes et Nancy. Ils se composent de tests sportifs, de tests psychotechniques, d'un entretien pour interpréter les résultats aux tests psychotechniques et d'une visite médicale.
Instruction
La phase d'agrément technique
Une fois les tests de sélection passés et réussis, les candidats passent à la phase d'agrément technique. Cette étape existe depuis 2018 et sert à confirmer la volonté du candidat à rejoindre la BSPP. Les aspirants sapeurs-pompiers passent 24 heures, réparties sur deux jours, en immersion au sein de la Brigade à la piscine de Masséna et à l'école de Villeneuve-Saint-Georges. Ils réalisent des tests spécifiques brigade avec de la natation (savoir nager est indispensable aux sapeurs-pompiers en raison de la Seine), des tractions, un parcours pompier et un entretien de motivation à la fin des tests.
La formation initiale
Les jeunes recrues sélectionnées peuvent alors passer à la phase de formation initiale qui dure quatre mois. Elle a lieu au Groupement de formation, d'instruction et de secours (GFIS), au fort de Villeneuve-Saint-Georges.
Les jeunes recrues débutent par une formation militaire générale de 10 jours (hiérarchie militaire, marche au pas, tir, etc).
Puis ils suivent une formation au secours à victimes d'un mois appelée SAV 1 et composée des formations PSE1 et PSE2 adaptées à l'usage professionnel.
Ils sont ensuite envoyés pendant une semaine en immersion dans une compagnie opérationnelle. Ils assurent, en tant qu'observateurs, des interventions de secours à victimes et des opérations variées. Ce stage leur permet de découvrir la vie en caserne et en intervention.
Après ce stage, ils suivent deux mois et demi de formation incendie au cours desquels ils réalisent également des exercices de secours à victimes une à deux fois par semaine.
A la fin de cette phase d'apprentissage et de spécialisation, il passe un examen final, l'ACIS (Aptitude à la Compagnie d’Incendie et de Secours), qui sanctionne leur formation en contrôle continu.
La formation d'adaptation
S'ils réussissent, ils sont admis en compagnie d'incendie et de secours pour deux mois de formation d'adaptation. Au terme de ces deux mois, sur avis de leur commandant d'unité, ils se voient délivrer un certificat d'admission au service d'incendie et de secours qui marque la fin de leur formation de six mois. Ils signent alors un contrat VAT de cinq ans.
Nouveauté mise en œuvre en 2020 dans le cadre d'une refonte de la formation initiale, et dont bénéficie pour la première fois le contingent de mai 2021 : les sapeurs-pompiers sont formés à un niveau chef d'équipe et non plus servant. Ainsi, les nouvelles recrues ont un niveau de qualification technique supérieur.
Une future école à la rentrée 2022
La future école de pompiers est actuellement en construction et devrait être totalement opérationnelle en septembre 2022. Surnommée LVV, elle s'étalera sur un terrain de 13 hectares sur les communes de Limeil-Brévannes, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges. Le budget s'élève à 120 millions d'euros. Pour la première fois, les militaires du rang et les cadres seront réunis en un seul lieu. Elle deviendra ainsi l'unique centre de formation. Sa vocation : devenir la plus grande école de pompiers d'Europe.
Elle sera dotée d'équipement innovants : répliques d'une station de métro, d'autoroutes, d'un immeuble à escalader, de faux appartements en feu ou encore d'un faux accueil d'hôpital afin d'être la plus réaliste possible.
Les centres de formations du fort de la Briche à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et du fort de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) font ainsi déborder leur formation petit à petit à LVV. Certains cours ont déjà lieu dans le nouveau centre de formation et certains plateaux techniques peuvent être utilisés par les recrues.
Les JSP de la BSPP
La BSPP est dotée d'une section de jeunes sapeurs pompiers (JSP) ouverte aux habitants d'Ile-de-France (75, 92, 93, 94) depuis 2015. Pour l'intégrer, les jeunes doivent avoir entre 14 et 16 ans et un bon niveau sportif.
En premier lieu, ils effectuent un stage de détection gratuit pour repérer les candidats les plus motivés.
Puis leur formation dure deux ans avec la délivrance du brevet national de JSP à la fin. Pendant leur instruction, les JSP suivent des entraînements sportifs, sont formés aux manœuvres sauvetage et incendie, et au secourisme (PSE1). Ils suivent également une instruction militaire, civique et citoyenne.
Au terme de ces deux ans, les JSP ayant obtenu leur brevet suivent, s'ils sont volontaires, une année de formation professionnelle.
La BSPP est "en surchauffe" selon la Cour des comptes
Selon un rapport de la Cour des comptes datant de 2019, la BSPP est "en surchauffe". Ce rapport pointe du doigt la « suractivité opérationnelle » de la BSPP notamment due au nombre "disproportionné" d'interventions de secours à victimes.
Selon la Cour, cette nouvelle enquête a "mis en lumière des menaces susceptibles de mettre en péril le modèle de fonctionnement de la BSPP". Elle appelle donc les autorités de tutelle à mettre en place des mesures afin de "préserver l'avenir de l'unité" et de "prévenir une crise majeure".
Elle s'inquiète également des "départs massifs des jeunes recrues qui ont quitté la brigade, pour près d’un tiers, un an à peine après leur arrivée". Elle appelle également à "revoir l'organisation du travail".
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