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Les missions du génie parachutiste

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L'objectif de cette émission audio disponible sur toutes les plateformes en ligne de Podcast est d'ouvrir au grand public les portes d'un univers d'ordinaire plutôt secret, dans le but de donner à réfléchir à des questions qui nous concernent tous, qu'elles soient politiques, géopolitiques, économiques ou plus largement sociétales.

Dans ce podcast nous sommes allés à la rencontre du colonel Jean-Marie Le Vey, chef de corps du 17e régiment du génie parachutiste parachutistes entre 2021 et 2023. Il nous en dit un peu plus sur la spécialité de sapeur au sein de la 11e brigade parachutiste, mais aussi sur la place de l'innovation dans son régiment et sur rôle du chef et la spécificité du commandement d'une troupe militaire. 

 

 

Présentation du chef de corps

Je suis le Colonel Le Vey, j'ai 24 ans de service et je commande le 17e régiment du génie parachutiste. J'ai commencé ma formation militaire à St Cyr, promotion du bicentenaire. Après ma sortie d'application, j'ai eu un parcours plutôt atypique. J'ai fait mes débuts de chef de section à la Légion étrangère, au 2e régiment étranger de génie à Saint-Christol, où j'ai fait mon temps de chef de section et d'officier adjoint dans une compagnie de combat. Puis, j'ai servi au 5e régiment du génie à Versailles. Ensuite, j'ai suivi un parcours classique d'officier breveté de l'École de Guerre, avec deux années de scolarité à Paris à l’issue desquelles j’ai servi deux années à la Section Technique de l'Armée de Terre, où je m'occupais de l'équipement des matériels du génie, et plus spécialement de la lutte contre les engins explosifs. J’ai ensuite été muté au 17e RGP comme chef du bureau opération instruction, une nouvelle fois pendant deux ans. Je suis parti ensuite à l'école du génie où je me suis occupé de la formation des officiers pendant trois ans, avant de revenir à Montauban comme chef de corps.

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De la Légion étrangère à la brigade parachutiste

C'est vrai que ce n'est pas commun de passer de la Légion au 17e RGP. En fait, c'est atypique dans le sens où les officiers en général font tous leur cursus, pour la partie corps de troupes, souvent dans le même régiment. Mais ce n'est pas si original que ça, dans le sens où un officier n'est pas légionnaire, c'est un officier qui sert à la Légion étrangère sans être lui-même légionnaire. Je suis avant tout officier des armes. J'ai fait une école de spécialisation à Angers, à l'école du génie, et à ce titre je peux être amené à servir dans un régiment de Légion étrangère, comme dans une autre unité en l’occurrence aujourd’hui au 17e RGP. Donc le parcours n'est pas si original que ça, mais je me suis effectivement un peu écarté de la voie Légion étrangère. J'ai eu cette opportunité de servir au 17 et je l'ai saisie.

 

La particularité de la Légion étrangère

Je me souviens, dans ma section, j'avais 17 nationalités différentes, donc 17 cultures. Peut-être encore plus que dans le reste de l’armée de terre à cause de son déracinement, le légionnaire est vraiment au centre des préoccupations. Tout le système de la Légion est articulé autour de ces hommes à qui l’on apprend à s’intégrer à une société souvent très éloignée de celles qu’ils ont quittées, à qui on apprend à parler une nouvelle langue, et qui l’assimilent à avec une rapidité impressionnante. Donc, pour le chef de section que j'ai été, il y avait vraiment un rôle central dans l'instruction, l'éducation du légionnaire et sa formation.

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Enseigner le métier de sapeur aux légionnaires

En fait au vu de ma très petite expérience du fait de mes quatre ans en Légion étrangère, je pense que la seule chose qui change vraiment c'est l'apprentissage et le perfectionnement du français. Ensuite, la Légion a ses propres traditions, mais je dirais que dans le commandement, ça reste le commandement d'une troupe, comme celle que commandent nos chefs de section ici au 17. Tous les officiers sont formés à Saint-Cyr ou à l'EMIA, sans formation particulière pour servir à la Légion étrangère. Commander un légionnaire, c'est la même chose qu’avec un parachutiste, si ce n’est la prise en compte du parcours du légionnaire, qui est un peu différente.

 

Le positionnement du 17e RGP dans le combat de haute intensité

En fait, toute l'armée de terre est engagée dans une préparation opérationnelle tournée vers un affrontement de haute intensité. Cela consiste à être prêt à combattre un ennemi bien entraîné, équipé de matériels modernes et avec un volume de troupes équivalent au nôtre. Cela implique aussi de pouvoir rester plus longtemps sur le terrain dans des conditions parfois très rustiques.

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Dans l’organisation de l’armée de Terre, quand il était chef d'état-major de l’armée de Terre, le général Burkhard (désormais chef d'état-major des armées), avait donné une nouvelle structure des brigades. On y trouvait la brigade parachutiste, la brigade d'infanterie de montagne, les brigades amphibies et les brigades de décision dans lesquelles on retrouve les chars lourds de combat. À partir de cette organisation nous devons nous poser certaines questions : qui suis-je ? Quelle est mon identité ? Quelles doivent être les conditions de mon engagement ? Quelles doivent être les conditions de préparation opérationnelles pour faire face aux conditions actuelles de la conflictualité, donc des engagements plus durs face à un ennemi qui est différent mais avec une armée de même poids.

En synthèse, ce que dit aujourd'hui la 11e Brigade Parachutiste, c’est que les engagements TAP sont toujours pertinents, que son champ d'action est la profondeur tactico-opérative, donc de pouvoir être projeté loin et larguer les parachutistes en masse et combattre plus longtemps dans des conditions plus rustiques, en prenant en compte la capacité d'un adversaire à détruire les éléments les moins forts, comme les dépôts logistiques ou les systèmes de commandement.

Dans cette réflexion globale, le travail du 17e RGP, est aussi de définir qui il est aujourd'hui et de comment il doit évoluer. Le constat que le régiment fait est qu'il doit en permanence renouveler ses capacités. Pour la 11e Brigade Parachutiste, la mission du 17e RGP est toujours d'appuyer la mise à terre des régiments de la brigade notamment en rétablissant les pistes qui permettent, une fois qu'on a largué des parachutistes, de faire poser les avions et d'acheminer les troupes en masse. Mais ses capacités sont très limitées aujourd'hui, elles sont vieillissantes et reposent sur une seule section d'appui à l'engagement parachutiste dont les matériels vont être renouvelés d'ici 2027. C’est une de nos réflexions : comment faire aujourd'hui pour augmenter ce type de capacités.

Mais ça, ce n'est que pour le volet capacité de rétablissement de pistes. Nous avons d'autres réflexions comme la capacité à combattre de manière isolée pour nos compagnies de combat ou l'emploi de nos plongeurs avec nos commandos et avec notre section de fouille opérationnelle. En fait, cette perspective d'affronter un adversaire de même poids nous invite à réorienter la manière dont on s'entraîne. On ne combattra pas en Afrique comme on combattrait sur un théâtre d'opérations en Europe par exemple.

Encore aujourd’hui, les projections du 17e RGP s'intègrent dans un dispositif plus global qui est basé sur des cycles de projection de quatre mois repartis entre les brigades. Chaque régiment de chaque brigade est engagé dans un contrat de projection, et à ce titre, le 17 a son propre contrat de projection. Sur chaque cycle de projection de la 11e BP, le régiment doit armer une compagnie en Guyane, une à deux compagnies dans la bande sahélo-saharienne, une compagnie en Côte d'Ivoire, et puis quelques éléments isolés au Liban par exemple, ou à Djibouti. Mais tout cela est défini largement en avance et nous connaissons déjà notre contrat de projection pour 2024 et cela nous permet de programmer nos entraînements en fonction du cycle opérationnel.

 

La singularité du 17e RGP

Ce qui est singulier, c'est l'alerte. Nous avons constamment 71 personnes en alerte. Cela n’est pas forcément synonyme de projection, mais cela implique la capacité à être prêt à être déployé en 12 et 48 heures.

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En revanche, le contrat de projection génie de la 11e Brigade Parachutiste est à peu près le même que celui de l'ensemble des régiments de génie à la seule différence que dans le cas de la différenciation des brigades, ce sont les brigades de décision qui ont la priorité des projections en Europe de l'Est, principalement en Estonie et en Roumanie. De manière assez schématique, le 17e RGP, appartenant à la 11e BP, sera principalement engagé dans la bande sahélienne au Niger et au Tchad et en Guyane pour le territoire national.

 

Les commandos du 17e RGP

Le 17e RGP, est le seul régiment du génie à avoir des commandos parachutistes (GCP), comme les autres régiments de la brigade. En revanche, il y a d'autres régiments de génie qui ont une composante commando. Le 2e régiment étranger de génie dispose de cette capacité née il y a un peu plus de 20 ans des unités de recherche humaine, qui sont ensuite devenues des groupements de commando de montagne. De manière similaire à ce qui se passe chez les commandos parachutistes, Les GCM ont un petit état-major au sein de la 27e Brigade d'infanterie de montagne, et chaque régiment appartenant à la 27 dispose de son propre groupe commando.

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L'intérêt d'avoir un groupe commando au régiment

L'intérêt d'avoir des GCP au sein du 17 est multiple. Comme les autres unités commandos de la brigade nos commandos ont pour mission d'appuyer la mise à terre des régiments en étant largué à grande hauteur souvent très en amont des unités.

Cependant, au cours des dix dernières années, avec l'opération Barkhane, il y a eu un emploi plus centralisé des commandos parachutistes par la 11e BP, en raison du besoin constant de commandos pour les opérations menées au Sahel. Néanmoins, à la base, chaque régiment de la 11e BP doit employer ses commandos pour appuyer sa propre mise à terre. Par exemple dans le cadre des travaux de réflexions il est envisagé que le régiment prenne le commandement de la zone aéroportuaire qui est saisie. C’est ce que nous avons joué sur l’exercice Orion 2023.

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De plus, les GCP peuvent également remplir d'autres missions spécifiques, en collaboration avec d'autres sections spécialisées du régiment. Par exemple, les plongeurs de combat travaillent principalement en Guyane mais pourraient être déployés dans d'autres théâtres pour des missions de destruction d'objectifs combinées avec les GCP et la fouille opérationnelle spécialisée (FOS). On pourrait aussi avoir un pont à détruire sur les arrières de l’ennemi. Pour cela il est nécessaire d’avoir des moyens combinés pour l’infiltration nautique et une reconnaissance préalable. L’emploi des GCP est une capacité concourante à une mission génie au profit de la 11e BP.

 

Le RETEX des sections spécialisées au 17e RGP

Personnellement je pense que c’est le fait d’avoir en permanence des gens déployés en opération qui favorise le RETEX. L'engagement permanent en opération, la participation à des missions complexes et la maîtrise des savoir-faire spécifiques des GCP, des plongeurs de combat et des autres sections spécialisées contribuent à forger une image positive du 17e RGP. Cela renforce notre légitimité et notre expertise au sein de la brigade parachutiste et de l'armée de Terre.

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Par exemple, les GCP du 17e RGP ont été régulièrement engagés dans la mission Cobra à Barkhane, avec 4 commandos parachutistes présents en permanence sur chaque détachement depuis sa création. C’est aussi le cas de nos plongeurs qui sont engagés au minimum tous les deux ans en Guyane. Cet engagement constant permet de s'adapter aux modes d'action de l'ennemi, d'ajuster les matériels et de développer la préparation opérationnelle.

 

Regarder le passé pour préparer l'avenir

Ce qu'il faut comprendre, c'est que le régiment est engagé tous les deux ans depuis maintenant 10 ans. Bien que cela puisse sembler fréquent, en réalité, lorsqu'une compagnie est déployée pendant quatre mois, elle met plus d'un an à se préparer. Elle forme ses membres, travaille sur le niveau du groupe, de la section et de la compagnie, et s'entraîne en collaboration avec le régiment avec lequel elle sera déployée. Cette phase de préparation est bien plus longue que les quatre mois d'engagement opérationnel. Ainsi, ces déploiements fréquents poussent nos unités à se focaliser sur la menace qu’ils vont rencontrer comme au Sahel actuellement.

Au Sahel c’est un ennemi asymétrique qui se fond dans la population et qui combat rarement directement. Pour les sapeurs, la menace principale était les IED, et elle l'est toujours. Cependant, la menace de demain ne sera peut-être plus uniquement liée aux IED. C'est pourquoi nous réapprenons à nous préparer contre la menace des mines. Aujourd'hui, nous n'utilisons plus d'IED pour entraîner nos sapeurs parachutistes, mais nous posons des mines, en nombre. Cela demande un changement de mentalité et une adaptation de nos méthodes de travail.

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Ce qui est stimulant c’est que dans le cadre de la préparation au combat de haute intensité il n’y a pas de RETEX récent. Il faut fouiller dans les RETEX d'il y a 40 à 50 ans pour nous rappeler comment nos anciens s'entraînaient et adapter ces savoir-faire au contexte actuel avec les nouvelles capacités technologiques. C'est un retour sur l'histoire qui stimule notre réflexion et nous permet de mettre à jour nos compétences pour faire face aux nouveaux défis.

 

L'innovation au 17e RGP

Mon expérience à la STAT m'a déjà donné une certaine connaissance des mécanismes pour acquérir du matériel, mais ce n'est pas nécessairement un atout ici. De plus, depuis que j'ai quitté la STAT en 2016, les choses ont évolué et des dispositifs ont été mis en place pour permettre d'acquérir du matériel plus rapidement. Mon passé à la STAT m’a peut-être plus servi pour faciliter les adaptations en régiment plus que pour accélérer des opérations déjà existantes.

Au 17, il y a une vraie culture de l'innovation et de l'adaptation. Nous avons de nombreux sous-officiers et militaires de carrière qui connaissent les rigidités du système et qui ont su s'adapter pour proposer des solutions plus rapides à moindre coût. Par exemple, l'un de nos innovateurs a conçu un bras articulé en bois, appelé "passe muraille", qui permet de faire un trou dans un mur. Cela fait plus de 10 ans que l'armée de terre essaie d'acquérir ce type de matériel, mais notre sous-officier a réussi à innover en concevant un système en bois à usage unique, peu coûteux et facilement transportable. Ce système à d’ailleurs reçu le prix de l’innovation technologique à l’école du génie. Ainsi, il n'est pas nécessaire d'avoir travaillé à la STAT pour favoriser ce type d’adaptation, mais mon expérience passée ne réside pas tant dans l'accélération des opérations existantes, mais plutôt dans la promotion des idées et des innovations des parachutistes du régiment. Grâce à mon réseau et à ma connaissance des procédures, je peux aider à obtenir des financements pour développer ces idées et les mettre en œuvre au sein du régiment, par le biais de projets pilotes ou de petites séries.

 

L'innovation dans l'armée de Terre

En réalité, la capacité d'innovation n'est pas seulement encouragée, mais également promue au sein de l'armée de terre. La STAT est aujourd'hui le référent innovation de l'armée de terre, il y a donc une vraie volonté de faire émerger les bonnes pratiques et les bonnes idées en termes d’innovation. L'objectif est de permettre à nos combattants de promouvoir ces idées. C'est une volonté collective, mais ce qui singularise le 17e RGP, c'est son caractère unique. Donc depuis sa création, ce régiment ne pouvait compter que sur sa capacité à innover pour développer des équipements légers et adaptés à la spécificité parachutiste. Pour faire simple, la plupart de nos équipements doivent pouvoir passer la portière. Au 17, comme dans les autres régiments de la 11e BP il existe une véritable culture de l'innovation par construction. En effet, un parachutiste ne peut pas combattre avec les mêmes équipements qu'un combattant qui les transporte dans un véhicule. Pour nous, il est nécessaire de s’adapter à notre spécificité d'emploi.

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La différence entre management et commandement

Pour ma part je pense que commander n’est pas manager. Dans le commandement, il y a une notion de verticalité qui prend naissance dans la nécessité de commander des soldats et de les emmener, si nécessaire, vers le sacrifice ultime. Le chef militaire détient le pouvoir exorbitant de donner la mort et, si nécessaire, d'envoyer ses hommes au combat. Cela implique de pouvoir décider rapidement et de s'affranchir des contingences lorsque c'est nécessaire. C'est là que réside la différence avec le management. Le management, quant à lui, nécessite de prendre en compte un certain nombre de dimensions dont le commandement peut et doit se passer à certains moments. Il faut pouvoir s'affranchir des contingences lorsqu'on est confronté à une situation de crise par exemple. Le commandement permet cela, alors qu'à mon sens le management non.

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Mais le commandement quotidien n'est pas un acte rigide, il consiste à avoir une connaissance approfondie de son unité. Cela passe par une capacité d'écoute envers ses subordonnés. Avant de confier une mission, il faut connaître les forces et les faiblesses de l’unité, de savoir quand accélérer ou quand ralentir. Le commandement résulte de cette connaissance. Une fois celle-ci acquise, il s'agit de donner l’ordre et de ne pas revenir dessus. Il est parfois nécessaire de faire des choix difficiles qui ne vont pas nécessairement dans le sens des subordonnés, mais qui servent l'intérêt collectif pour l'accomplissement de la mission. Je ne sais pas exactement ce qu'est que le management, mais je sais que le commandement consiste à recevoir une mission et à la transmettre de manière claire à ses subordonnés, en prenant en compte de nombreux paramètres, notamment humains et collectifs. Cela nécessite une compréhension approfondie de son métier et une capacité à prendre des décisions rapides et éclairées, même dans des situations les plus complexes.

 

Un conseil pour les futurs chefs militaires ?

Le conseil que je donnerais à un jeune élève officier à St Cyr est de commander comme il aimerait être commandé. On les prépare à donner des ordres, à gérer la carrière des subordonnés, à remplir la mission en ramenant tout le monde une fois celle-ci terminée. Nous devons aussi les former à remplir chaque mission à leur niveau de responsabilité. Il faut savoir appréhender les différentes facettes de son métier au fur et à mesure de sa carrière. Le premier métier d’un élève à St Cyr est d’apprendre à être chef de section, à commander 30 militaires. Une fois qu’il sait faire cela avec humanité, discernement et compétence il peut évoluer vers des responsabilités plus importantes, comme celle de commander une compagnie. Mais il est essentiel de toujours garder à l'esprit le principe de subsidiarité, c'est-à-dire que chaque niveau de responsabilité a sa propre mission et son propre rôle à jouer. Néanmoins au 17e RGP le chef de section peut régulièrement agir en élément isolé, loin de son chef. On attend donc beaucoup d’un lieutenant dans sa capacité à maîtriser les facettes technique et tactique de son métier sans forcément avoir son chef près de lui. Cela nécessite une grande autonomie, prendre les décisions de son niveau et savoir faire preuve d’audace, d’initiative et d’intelligence de situation. Ces principes sont exacerbés dans les troupes aéroportées car les élongations peuvent parfois empêcher d’avoir une liaison avec le commandement et imposent de commander de manière isolée. C'est à ce moment-là que la capacité de prise d'initiative et d'autonomie prend tout son sens.

 


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