La garde suisse, les protecteurs du Vatican (Internationale DZ 12)
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Le corps des gardes suisses pontificales, souvent surnommé “la plus petite armée du monde”, constitue bien plus qu'un simple folklore coloré. Tout au long de leurs 500 ans d’histoire, ces gardes ont été les fidèles protecteurs du Saint-Siège. Aujourd’hui, l’institution souhaite entrer dans la modernité et pourrait prochainement accueillir des femmes.
500 ans d’histoire
L’histoire commence au XVe siècle, les mercenaires suisses avaient alors une réputation de guerriers redoutables sur les champs de bataille européens. Le concept de service militaire étranger, où des Suisses de toutes les classes sociales s'enrôlaient temporairement dans des armées étrangères, était devenu une source de revenus essentielle pour de nombreux individus. En 1505, le pape Jules II fit une demande formelle aux Confédérés suisses pour l'envoi de 200 fantassins afin d'assurer sa protection. C'est ainsi que le premier commandant de la garde suisse, Kaspar von Silenen, accompagné de 150 hommes, entreprit une longue marche vers Rome. Un an plus tard la Garde suisse voit officiellement le jour et compte déjà 300 hommes en moins de six mois...
Le Sacco di Roma : Un triste jour pour la garde
Le 6 mai 1527, des troupes de mercenaires ont attaqué la ville de Rome, perpétrant pillages et massacres. C’est le "Sacco di Roma" (sac de Rome). Ce pillage était le résultat des tensions entre l'Espagne et la France qui se disputaient la domination de l'Italie septentrionale depuis plusieurs années. La Garde suisse pontificale a joué un rôle important lors de cette journée. Alors que la ville était attaquée, 42 membres de la Garde ont réussi à emmener le pape en lieu sûr, tandis que les 147 restants ont pris position sur l’emblématique place Saint-Pierre pour protéger la basilique et l'enceinte du Vatican. Ces gardes étaient en nombre dérisoire face aux 20 000 attaquants, et ils ont été décimés jusqu'au dernier.
Entrer dans la modernité
Depuis son élection le 13 mars 2013, l’institution se modernise sous l'influence du pape François. Avant son arrivée, les interactions entre les gardes et le pontife étaient rares. Désormais, le commandant peut parler directement avec le pape, sans avoir à suivre des protocoles rigides. Cette approche plus humaine et moins protocolaire a suscité un effet positif et de nombreux gardes ont choisi de prolonger leur service. Seulement 23 nouvelles recrues ont prêté serment le 6 mai 2023. Pour accompagner cette modernisation, un projet de nouvelle caserne a été présenté au pape en octobre 2020.
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