La british army training support unit Belize

Depuis 1994, les forces armées de Sa Majesté se forment aux opérations en jungle au Belize avec le concours de l’unité de soutien à l’entraînement de l’armée britannique au Belize, seule présence permanente des armées du Royaume-Uni en Amérique Centrale.

Une présence historique

la Grande-Bretagne a longtemps maintenu une importante présence militaire au Belize : les forces britanniques au Belize (British Forces Belize, BRITFORBEL). Jusqu’en 1994, près de 3 000 soldats de Sa Majesté y sont déployés ainsi qu’un détachement d’hélicoptères SA330 Puma et Westland Scout, une escadrille de chasseurs Hawker Siddeley Harrier et un navire de patrouille de la Royal Navy. Les troupes des BRITFORBEL sont chargées de patrouiller le long de la frontière pour dissuader toute agression guatémaltèque et contribuer à la montée en puissance et au soutien de la Force de Défense du Belize (Belize Defence Force, BDF). 

Suite à la reconnaissance de l’indépendance du Belize par le Guatemala en 1991 et une amélioration sensible des relations bilatérales, le Royaume-Uni décide de réduire sa présence militaire jusqu’à la dissolution des BRITFORBEL en 1994. Une structure d’entraînement aux opérations en jungle est toutefois maintenue et, la même année, est mise sur pied l’unité de soutien à l’entraînement de l’armée britannique au Belize (British Army Training Support Unit Belize, BATSUB). 

Soutenir les forces

“La mission de la BATSUB est de soutenir la mise en œuvre des stages destinés aux forces envoyées au Belize”, explique le lieutenant-colonel Simon Nichols, le nouveau commandant de la BATSUB depuis septembre 2019. En d’autres termes, elle est chargée de faciliter et d’accompagner l’entraînement des troupes britanniques et certains pays partenaires du Belize en les conseillant dans différents domaines tels que la cohérence et la continuité de la formation, en mettant à disposition les espaces nécessaires à l’instruction et en fournissant un soutien logistique comme les véhicules ou le logement des stagiaires et de leurs encadrants.

À la différence d’autres unités d’entraînement britanniques, la BATSUB ne dispose pas de ses propres instructeurs et chacun des détachements se rendant au Belize doit se déployer avec ses propres formateurs. La BATSUB comprend une trentaine de personnels de l’Army renforcés par plus d’une centaine de civils béliziens sous contrat. Ces derniers incluent plusieurs pisteurs et guides, pour la plupart des vétérans de la BDF qui mettent leur expertise des opérations en jungle à disposition des stagiaires.  

Formation internationale

La plupart du temps, les troupes britanniques déployées au Belize débutent leur stage par une phase d’instruction à la survie en jungle suivie par une reprise des savoir-faire élémentaires (premiers soins, réponse aux embuscades, feu réel, exercices niveau groupe de combat). Vient ensuite l’entraînement au niveau section puis compagnie avec des actions de reconnaissance, attaques de camp et embuscades.

Une manœuvre finale dénommée Mayan Storm mobilisant l’ensemble des stagiaires conclut la formation. Les militaires britanniques rencontrés au Belize expliquent que l’humidité et la chaleur tropicale sont les principaux obstacles rencontrés en début de stage. Se maintenir au sec la nuit et préserver ses pieds de l’humidité deviennent dès lors des priorités absolues. Les particularités de la jungle telles que le peu de visibilité au-delà de quelques mètres, les distances très courtes auxquelles se déroulent les combats et la portée décuplée du moindre son sont quelques-uns des autres points les plus déroutants pour les soldats habitués aux terrains de manœuvre d’Angleterre ou du Kenya.

Outre les forces de Sa Majesté, la BATSUB soutient également les unités de différents pays de l’OTAN qui se rendent au Belize pour se former au combat en jungle. 

Vous pouvez retrouver l'intégralité de cet article dans le numéro 6 de Défense Zone

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