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Brigadier Clément : pilote AMX 10 RC au 1er RHP

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L'objectif de cette émission audio disponible sur toutes les plateformes en ligne de Podcast est d'ouvrir au grand public les portes d'un univers d'ordinaire plutôt secrets, dans le but de donner à réfléchir à des questions qui nous concernent tous, qu’elles soient politiques, géopolitiques, économiques ou plus largement sociétales.

Pour ce nouvel épisode, Défense Zone est allé à la rencontre du brigadier Clément. Ce jeune pilote de char AMX 10 RC au 1er régiment de hussards parachutistes revient sur son engagement, son premier départ et la spécificité d’être cavalier. C'est aussi l'occasion de parler de ses motivations pour s'engager et de l'état d'esprit des jeunes recrues. 

 

 

Parcours

Clément, bac technique en poche, s’est engagé en novembre 2018 au titre du 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP) de Tarbes. Il signe un premier contrat de trois ans et commence sa formation au CFIM de la 11e brigade parachutiste (11e BP) de Caylus. « les premières semaines peuvent être un choc pour certains. On perd nos repères, la famille, les copains et les journées sont longues, souvent difficiles, d’autant plus en hiver. Mais j’avais préparé cet engagement. Mon grand-père était militaire, j’avais beaucoup réfléchi et surtout je m’étais préparé physiquement à encaisser ce choc. » Si Cément affirme qu’il a toujours souhaité devenir militaire, il comprend néanmoins la surprise pour certains engagés. « En arrivant, il faut oublier ce que l’on pense savoir et chercher d’autres repères. Il faut surtout savoir rester motivé et pour cela on compte beaucoup sur notre encadrement et nos camarades. » En revanche, le jeune brigadier ne pense pas avoir été trompé à l’engagement. « Même si au début je souhaitais plutôt l’infanterie, j’ai pu consulter de la documentation, poser des questions et finalement porter mon choix sur le RHP. En plus, aujourd'hui avec internet nous disposons de tous les moyens pour avoir de l’information, c’est précieux quand on souhaite s’engager. »

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Après ses trois mois de classes, Clément part deux semaines à l’école des troupes aéroportées de Pau pour passer son brevet parachutiste. « C’est vraiment à ce moment-là que l’on entre réellement dans la famille des paras ! »

 

 

Premier départ

Après six mois de service, et le passage de la formation technique de spécialité (FTS) Clément est désigné pour une mission de courte durée en Martinique. « Pour un premier départ, c’était top. Nous avons passé 5 mois sur place en force prépositionnées. Notre mission principale était de se tenir prêts pour venir en aide à la population en cas de catastrophe naturelle, d'ouragans notamment. C’était aussi l'occasion de s'entraîner dans un milieu très différent de la métropole. 

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Devenir cavalier

À son retour de MCD, Clément est affecté au 2e escadron au sein duquel il servira comme pilote de char AMX 10 RC. Pendant la FTS nous avions déjà commencé à toucher du doigt la spécificité de l’arme blindée cavalerie. Mais c’est qu’une fois arrivé en escadron que j’ai pu voir vraiment ce qu’allait être ma fonction. Avant le char j’ai déjà passé les qualifications VBL (véhicule blindé léger). Même s’il ressemble à une voiture, c’est beaucoup plus complexe. On touche aussi au domaine mécanique et c’est vraiment intéressant. Le métier de cavalier est très spécifique, c’est un binôme indissociable avec l’engin blindé. Il faut donc bien le connaître et être capable de faire des interventions sommaires dessus quand nous sommes sur le terrain, car sans lui, nous ne pouvons plus combattre.

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L'évolution de la carrière

Après avoir réussi sa FGE et obtenu son galon de brigadier "une formation longue et très exigeante, mais j'étais très motivé et cela m'a permis de terminer deuxième...une vraie fierté", Clément ne ferme aucune porte pour la suite. "Sous-officier pourquoi pas, mais j'ai encore besoin d'expérience et de partir en OPEX. Aujourd'hui je suis pilote du chef de peloton et je me rends compte que cela représente beaucoup de travail et de responsabilités. Je suis lucide, aujourd'hui le concours d'officier n'est pas à ma portée."

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Un conseil pour ceux qui souhaitent s'engager ?

"il ne faut rien lâcher, se préparer et être convaincu de son choix. Mais il faut être rassuré aussi, quel que soit son niveau scolaire et si on est moyen physiquement, le système militaire est bien fait et nous porte petit à petit pour devenir meilleur. Si on cherche des repères, à trouver du sens à ce que l'on fait, c'est une expérience formidable. Et pour ceux qui ne voudraient pas faire une carrière longue, l'armée donne des atouts pour se présenter dans le civil, comme la rigueur et l'envie de toujours faire mieux." 

 

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