Focus : La brigade de recherche et d'intervention
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En France, il est une unité de la Police nationale travaillant discrètement, souvent en tenue civile. Anonymes, à l’image de leurs confrères du RAID, ses opérateurs savent toutefois faire des entrées spectaculaires lors d’une interpellation, d’un go-fast ou d’un assaut antiterroriste. Cette unité, c’est la brigade de recherche et d’intervention, ou brigade antigang.
Une organisation sur tout le territoire
Environ 400 policiers composent les 17 brigades de recherche et d’intervention réparties sur tout le territoire français. Parmi celles-ci, on compte les 14 BRI de province (Orléans, Toulouse, Lille etc.), la BRI nationale (BRI-N) implantée à Nanterre, la brigade de recherche et d’interventions financières nationale (BRIF-N) et la BRI de la préfecture de Police de Paris (BRI-PP) dont le fonctionnement diffère des autres brigades.
En effet, à part elle, toutes les autres dépendent de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) et agissent au profit des directions régionales ou interrégionales de police judiciaire. Comme le nom de l’office l’indique, les BRI ont pour mission de lutter contre le banditisme et la criminalité organisés, avec un principe d’anticipation.
Les spécificités de la BRI-PP
Située en plein cœur de Paris au célèbre 36 quai des Orfèvres, la BRI-PP est une brigade à part de l’unité. Elle appartient à la direction régionale de la police judiciaire de Paris et détient la double compétence de police judiciaire et de force d’intervention.
Un changement majeur survient dans l’organisation de la brigade parisienne en 2016. Après les attentats ayant frappé le pays l’année précédente, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, présente le nouveau schéma national d’intervention des forces de sécurité. La BRI-PP voit ses effectifs doubler (passant de 50 à une centaine), et intègre la force d’intervention de la Police nationale (FIPN). Aux côtés du RAID et du GIGN, la BRI-BAC relève désormais du niveau 3 d’intervention lors d’un acte terroriste et est ainsi chargée de donner l’assaut et neutraliser les terroristes. Elle est même prioritaire sur Paris et son chef dirige les opérations, quand c’est le chef du RAID qui a cette fonction sur le reste du territoire.
Un recrutement exigeant
La sélection pour intégrer une brigade de recherche et d’intervention a lieu une fois par an. Elle est ouverte aux fonctionnaires de la Police nationale titulaire depuis au moins trois ans (cinq ans pour la BRI-PP), et se fait dans un premier temps sur dossier et après une visite médicale d’aptitude. Les tests de recrutement comprennent des épreuves physiques, du tir, un entretien avec un psychologue mais aussi des évaluations sur des compétences professionnelles que seront amenées à employer les futures recrues (exercice de filature, interpellations, surveillance etc.)
Vous pouvez retrouver l'intégralité de cet article dans le numéro 9 de Défense Zone
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