Dossier DZ 12 : RAID, GIGN ET BRI : les experts de l'intervention (Part.1)

Comment sont structurées les forces d’intervention en France ? Qui fait quoi ? Au-delà des rivalités entre services, quelles sont les forces et les complémentarités des différents groupes d’interventions qui veillent sur la sécurité des Français ? Histoire, recrutement, formation et équipement, grâce à ce dossier très complet, vous saurez tout sur ces unités d’élites.

Naissance du GIGN

Le GIGN (Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale) est créé en 1974, deux ans après la tragique prise d'otages des Jeux olympiques de Munich. Cet événement a mis en évidence la nécessité d'une unité spécialisée capable de gérer des situations de crise extrêmes. Le GIGN a été conçu pour être cette force d'intervention, notamment dans le cadre de prises d'otages et d'attaque terroristes.

L'unité fait ses premières armes lors de la prise d'otages de Loyada en 1976. Des militants du Front de Libération de la Côte des Somalis (FLCS) avaient détourné un bus scolaire à Djibouti, prenant en otage une trentaine d'enfants français. Le GIGN a été déployé et a réussi à libérer les otages.

L'élite de la Police nationale

Acronyme de Recherche Assistance Intervention Dissuasion, le RAID est aujourd’hui considéré comme l’élite de la Police nationale. Cet équivalent du GIGN intervient principalement en zone urbaine, lors de situations de crise comme la prise d'otages, la neutralisation de forcenés ou l’arrestation de malfaiteurs à haut risque, mais il contribue aussi à la lutte antiterroriste en apportant son concours aux services spécialisés telle que la DGSI, dans le cadre d'arrestations d'individus ou de groupes susceptibles de se livrer à des actions sur le territoire français. Deux mois seulement après sa création, le RAID est mis à rude épreuve lors de la prise d'otages au palais de justice de Nantes en décembre 1985.

Le schéma national d’intervention

Les attentats de 2015 sont un nouvel électrochoc pour la France et un Schéma National d'Intervention (SNI), est mis en place en avril 2016 par le ministre de l'Intérieur de l'époque, Bernard Cazeneuve. Cette nouvelle doctrine a pour objectif de répondre aux besoins de réactivité et d'efficacité engendrés par une menace terroriste protéiforme et ce, sur tout le territoire national, en métropole comme en outre-mer, même en cas d'actions simultanées. L’idée notamment est de garantir la cohérence et l'unité des forces d'intervention. Les unités d'élite que sont le GIGN, le RAID et la BRI, doivent pouvoir réagir à un attentat de masse et intervenir sans délai, sans tenir compte des traditionnelles zones de compétences qui créent des frontières dans l'intervention des gendarmes et des policiers.

Pour en savoir plus

Récemment nous avons eu l'occasion de suivre l'entraînement des opérateurs de l'antenne GIGN de Toulouse. Vous pouvez retrouver le témoignage de l'un d'eux directement dans le podcast ci-dessous ou sur notre chaîne YouTube.

Notre vidéo de présentation des missions du GIGN :

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