GIGN, Eurosatory

Dossier DZ 12 : RAID, GIGN ET BRI : les experts de l'intervention (Part.2)

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Comment sont structurées les forces d’intervention en France ? Qui fait quoi ? Au-delà des rivalités entre services, quelles sont les forces et les complémentarités des différents groupes d’interventions qui veillent sur la sécurité des Français ? Histoire, recrutement, formation et équipement, grâce à ce dossier très complet, vous saurez tout sur ces unités d’élites.

 

 

Des missions variées, des forces similaires

Pour la Police comme pour la gendarmerie, le quotidien d’un opérateur en équipe d’intervention est assez “classique”, avec bien entendu de gros guillemets. En dehors des missions (qui interviennent en moyenne une fois par semaine dans les différentes antennes du RAID ou du GIGN par exemple), la journée est rythmée par des séances d’entraînement sportif, au tir ou à l’investigation. De plus on retrouve au sein de ces deux groupes d’intervention de nombreuses spécialités, même si les dénominations ne sont pas les mêmes. Les tireurs d’élite (ou de haute précision côté RAID) utilisent d’ailleurs le même fusil Hécate 2 de PGM, le Groupe Opérationnel de Soutien Technique (GOST) emploie presque les mêmes drones et caméras de surveillance que les gendarmes de la section moyens spéciaux et on retrouve des experts de la protection rapprochée de hautes personnalités, des négociateurs, des maîtres-chiens et même des chuteurs opérationnels dans les deux maisons.

GIGN, tireur d'élite

 

Des unités “chirurgicales”

C’est dans ces termes que s’exprime l’ancien patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue, dans le livre “GIGN-RAID” qu’il signe avec son homologue Thierry Orosco (ex-patron du GIGN) : “Puisque nos groupes d’intervention sont des unités chirurgicales, puisque le but est de sauver l’otage, puisqu’il nous faut neutraliser l’adversaire, cela rend chaque opération plus complexe et nous oblige à travailler en souplesse”. Qui dit souplesse dit aussi rapidité, l’autre marque de fabrique des unités d’intervention, comme le rappelle son coauteur : “quand il s’agit d’une opération à la demande d’un service enquêteur pour effectuer une interpellation, tôt le matin, la façon de procéder est toujours la même, il faut aller vite : on casse la porte, on pénètre dans les lieux et on interpelle aussi vite que possible le délinquant ou le terroriste, on joue en général sur l’effet de surprise et de sidération".

GIGN

Néanmoins, il est important de noter que l’interpellation musclée via des colonnes d’assaut n’est pas le quotidien des opérateurs (quelle que soit l’unité), ni même l’issue de toutes les missions. Le rôle du négociateur, aidé par les techniciens qui captent de l’image et du son, est déterminant dans la résolution d’une crise. Comme le rappelle le commandant divisionnaire Benoît, chef des négociateurs du RAID, dans notre podcast n°47 : "même si la situation est compliquée, même si le profil de la personne peut nous faire dire que la reddition est assez improbable, elle n'est jamais jugée impossible". Selon lui, le dialogue reste un véritable travail d'équipe : "la négociation du RAID sans l'intervention du RAID a moins d'impact. Al Capone disait "en étant poli, on obtient beaucoup de choses. En étant poli et armé, on obtient tout". C'est une définition un peu courte mais qui représente assez le boulot qu'on fait, en tout cas la complémentarité avec l'intervention", résume le commandant divisionnaire.

 

L’exception de la BRI

Des trois unités d’interventions au sommet du Schéma National d’Intervention, la Brigade de Recherche et d'Intervention fait figure d’exception, bien qu’il reste difficile de distinguer un opérateur de la BRI de celui du RAID une fois le casque lourd enfoncé sur la tête et l’arme automatique en main. Leur distinction des autres corps du haut du spectre d’intervention réside dans leurs pouvoirs d'enquête. Contrairement aux perquisitions classiques, ils sont autorisés à effectuer des perquisitions de jour comme de nuit.

BRI

En plus de cela, les fonctionnaires de police de la BRI ont le pouvoir de placer des suspects en garde à vue, de mener des opérations de surveillance discrète, de mener des filatures, de travailler avec des informateurs, de réaliser des infiltrations et même de mettre des suspects sur écoute. Là où le RAID peut compter sur le renseignement de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) ou le GIGN qui peut sous-traiter une partie de sa phase d’enquête au Groupe d’observation et de surveillance (GOS), les opérateurs de la BRI travaillent sur un dossier de bout en bout, de la phase de renseignement jusqu’à celle de l’interpellation.

 

Pour en savoir plus

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Vous pouvez aussi retrouver nos masters classe. Dans l'une d'elles, nous recevons un ancien opérateur du GIGN qui vous donne ses trucs astuces et conseils pour intégrer cette prestigieuse unité de la Gendarmerie nationale.

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