L'armée de l'air et de l'espace dit avoir besoin de plus de rafale

L'armée de l'air et de l'espace dit avoir besoin de plus de rafale

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Lors d'une audition par la commission défense de l'assemblée nationale le 20 juillet dernier, le général Stéphane Mille, chef d’état-major de l’armée de l’air et de l’espace ainsi que le général Frédéric Parisot, major général de l’armée de l’air et de l’espace ont tout deux insister sur l'importance d'agrandir le parc de rafale dont dispose l'AAE. "Un plancher de 185 appareils est probablement trop bas ; sans doute faudrait-il tendre vers un plancher de 225 avions afin de pouvoir remplir sereinement nos missions" précise le général Frédéric Parisot. 

En guise d'introduction de cette audition, le général Stéphane Mille affirme que l'aviation de chasse est "sa première priorité, la pierre angulaire de notre système de combat." "Notre parc de Rafale, seul avion de combat polyvalent de l’armée de l’air et de l’espace, est au niveau où il se trouvait en 2016, et nous venons de fermer un escadron équipé de Mirage 2000-C" s'alarme-t-il ensuite. Et d'ajouter "que des combats de haute intensité résonnent aux portes de l’Europe, cette situation doit nous interpeller. Recouvrer de l’épaisseur en matière de supériorité aérienne et de projection de puissance passera par une commande affermie des avions nécessaires pour atteindre l’ambition opérationnelle de 2030."

Alors que 12 appareils ont été vendus d'occasions à la Grèce, que 12 autres rejoindront la Croatie l'année prochaine, "l’armée de l’air et de l’espace n’a pris livraison d’aucun avion de chasse depuis 2018." indique le général Frédéric Parisot. Selon lui, il est donc primordial "d'affermir la commande des douze Rafale cédés à la Croatie par une commande plus globale prévue en 2023, qui portait sur trente appareils et qu’il convient de porter à quarante-deux Rafale Air, qui seront livrés entre 2027 et 2030."

Enfin, l'augmentation du nombre d'appareils n'est rien sans les équipements et les armements qui les accompagnent. Le général Frédéric Parisot plaide donc pour "un effort significatif en faveur des stocks de missiles air-air et air-sol, ainsi que pour les équipements dits optionnels qui permettent au Rafale de remplir ses missions en termes de combativité et de survivabilité : radars, pods de désignation laser et acquisition de la capacité de suppression des défenses aériennes ennemies."

Crédit photo : Émeline Boutry / Défense Zone 


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