FOCUS DZ 10 : l'antenne GIGN de Toulouse

Créée officiellement en avril 2016, cette unité d’élite de la gendarmerie nationale succède au peloton d'intervention 2e génération (PI2G) implanté dans la Ville rose en 2004. La trentaine de gendarmes est mobilisable sur tout le quart sud-ouest, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et en seulement 30 minutes.

GIGN et antennes GIGN

Les opérateurs qui composent les antennes du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale n’ont pas exactement les mêmes caractéristiques que leurs collègues de l’échelon central basé à Versailles. Bien que recrutés et formés par la maison mère de Satory, leur formation dure moins longtemps : huit semaines contre un an pour le GIGN. Leur équipement est également légèrement différent, même si les missions sont parfois similaires. Depuis août 2021, les 14 antennes (7 en métropoles et 7 en outre-mer) sont pleinement intégrées dans le GIGN et "ont connu une montée en puissance" selon le chef d'escadron Emmanuel, tout en concédant qu’ils restent "un cran en dessous de ce que fait l’échelon central, qui par ses moyens et ses effectifs représente véritablement l’ultime recours". Même si la menace terroriste est toujours élevée en France, les missions les plus fréquentes de l’antenne de Toulouse restent les "domiciliaires", c’est-à-dire l’intervention chez un individu dangereux, souvent armé.

Gendarme avant tout

Pour intégrer une antenne, au même titre que le GIGN central, il est nécessaire d’être déjà gendarme et un gendarme plutôt aguerri, car les tests de sélections sont très exigeants. Les candidats doivent avoir entre 24 et 34 ans lors de leur semaine de sélection. S’ils passent cette première étape, ce sont alors huit semaines de formation, dont une dédiée à l’aguerrissement au combat, qui les attend avant de pouvoir intégrer l’une des 14 antennes. Comme tous les militaires, ils sont amenés à se former en continu tout au long de leur carrière. Par ailleurs, "il faut déjà apprendre à être un bon gendarme", rappelle l’Adjudant Sébastien, l’un des tireurs d’élite de l’antenne et chef d’équipe, "on peut avoir ses rêves et ses ambitions mais tout le monde ne pourra pas y entrer, c’est comme ça. Il ne faut pas entrer en gendarmerie en se disant "je serai au GIGN" mais plutôt "je rentre en gendarmerie pour être gendarme."

Pour en savoir plus

Dans cet épisode de notre podcast Défense Zone, nous sommes allés à la rencontre du commandant de l’antenne GIGN de Toulouse. Avec lui, nous allons parler des missions de ces gendarmes d’élite et de leur préparation opérationnelle.

Retrouvez aussi notre vidéo récap sur les antennes du GIGN sur notre chaîne Youtube

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