Le patron de Nexter plaide pour une réserve citoyenne de l'industrie de Défense
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Depuis le début de l'offensive Russe en Ukraine, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a plusieurs fois sommé les industriels de réduire leurs délais de livraison. "Les industriels de la défense doivent être au rendez-vous de l'économie de guerre" avait-il déclaré à nos confrères du journal Les Échos au début du mois de juillet, avant de préciser que des propositions permettant de produire plus rapidement allaient être rapidement demandées aux entreprises françaises. Bien qu'un engagement majeur de la France soit jugé hautement improbable, il n'en reste pas moins que le remplacement des matériels envoyés en Ukraine ainsi que la nouvelle version de la loi de programmation militaire impose un changement de braquet conséquent pour le secteur.
"La perspective d’un engagement majeur n’a pas que des implications politiques, militaires ou diplomatiques : la considération est aussi d’ordre industriel" indique Nicolas Chamussy, directeur général de Nexter. Et d'ajouter : "Ce type d’affrontement impose la projection de matériel en nombre et en quantité suffisante dans un délai très court" Selon le directeur, une part de la solution est à trouver au sein de la population. En effet, dans une interview donnée à Terre Information Magazine, Nicolas Chamussy a plaidé en faveur de la création d'une réserve citoyenne de l'industrie de Défense. Des actifs ou de jeunes retraités pourraient effectuer des périodes de réserve et de formation sur des sites industriels. Pour les entreprises du secteur, tout l'enjeu consiste à disposer "de la main d’œuvre pour absorber le choc d’activités, en venant grossir les rangs des lignes de production et rendre possible une augmentation massive de la production industrielle, explique le patron. Une réserve de l’industrie de défense mettrait à disposition une main d’œuvre formée et mobilisable rapidement, autorisant cette augmentation". Nicolas Chamussy y voit d'autres avantages : l'industrie de Défense pourrait ainsi contribuer à "renforcer le lien armée-nation [...] et répondre à la volonté croissante d'engagement citoyen".
"La perspective d’un engagement majeur n’a pas que des implications politiques, militaires ou diplomatiques : la considération est aussi d’ordre industriel" indique Nicolas Chamussy, directeur général de Nexter. Et d'ajouter : "Ce type d’affrontement impose la projection de matériel en nombre et en quantité suffisante dans un délai très court" Selon le directeur, une part de la solution est à trouver au sein de la population. En effet, dans une interview donnée à Terre Information Magazine, Nicolas Chamussy a plaidé en faveur de la création d'une réserve citoyenne de l'industrie de Défense. Des actifs ou de jeunes retraités pourraient effectuer des périodes de réserve et de formation sur des sites industriels. Pour les entreprises du secteur, tout l'enjeu consiste à disposer "de la main d’œuvre pour absorber le choc d’activités, en venant grossir les rangs des lignes de production et rendre possible une augmentation massive de la production industrielle, explique le patron. Une réserve de l’industrie de défense mettrait à disposition une main d’œuvre formée et mobilisable rapidement, autorisant cette augmentation". Nicolas Chamussy y voit d'autres avantages : l'industrie de Défense pourrait ainsi contribuer à "renforcer le lien armée-nation [...] et répondre à la volonté croissante d'engagement citoyen".
