Les sapeurs-pompiers

Les sapeurs-pompiers

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Dès le Moyen-Age, des hommes ce sont vus confier la mission de lutter contre les incendies. Au fil des siècles, leur organisation s'est structurée, la matériel s'est amélioré, et leur domaine d'intervention s'est élargi, notamment avec le secours aux personnes. Aujourd'hui, les sapeurs-pompiers sont plus de 250 000 à veiller au quotidien sur la sécurité des citoyens.

 

Histoire des sapeurs-pompiers

Dès le Moyen-Age, des hommes sont chargés de veiller à la sécurité des villes. Les sapeurs prennent leur nom de « saper » qui signifie abattre. En effet à cette époque, les habitations sont essentiellement faites en bois ; pour éviter la propagation du feu à la ville entière lors d’un incendie, les sapeurs abattaient donc des maisons voisines. Cette fonction n’était pas encore détenue par un corps de métier spécifique, mais était remplie par des habitants, des charpentiers, ou certains corps religieux. Le XVIIIe siècle voit les services de lutte contre les incendies se structurer, et les premières lances à incendies apparaître. Celles-ci sont mises en œuvre par les garde-pompes, qui donneront le nom de pompier. Le 29 septembre 1875, les corps communaux de sapeurs-pompiers sont créés. A partir du 13 août 1925, les pompiers sont des civils, et non plus des militaires, à l’exception de ceux de la BSPP (brigade de sapeurs-pompiers de Paris). De plus, leurs missions ne se cantonnent plus à la lutte contre les incendies, mais sont élargies aux secours à la personne, aux accidents etc.

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La devise des sapeurs-pompiers est « Courage et dévouement », et leur fête a lieu le 4 décembre lors de la Sainte-Barbe.


Organisation des sapeurs-pompiers

Les sapeurs-pompiers dépendent de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSGC) au sein du ministère de l’Intérieur. Les secours sont organisés à différentes échelles sur tout le territoire.


Les effectifs des sapeurs-pompiers

En 2020, les effectifs des sapeurs-pompiers s’élevaient à 251 900 pompiers, parmi lesquels 197 100 sapeurs-pompiers volontaire (soit 78% des effectifs), 41 800 sapeurs-pompiers professionnels (17%) et 13 000 sapeurs-pompiers militaires (5%). Ces derniers sont répartis entre la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), le bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM), les unités d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC) et les formations militaires de la sécurité civile (ForMiSC). Les femmes représentent environ 19% des effectifs totaux, soit un peu plus de 45 580 sapeurs-pompiers féminins.


Les types de centres

Il existe trois types de centre, selon leur taille et capacité d’interventions simultanées.
Les centres d’intervention (CI) sont les plus petits, mais n’existent quasiment plus. Ils peuvent assurer au moins un départ pour une intervention. Les centres de secours (CS) quant à eux peuvent assurer simultanément au moins deux départs (un départ pour un incendie ou un secours d’urgence aux personnes + un autre départ). Enfin, les centres de secours principaux (CSP) hébergent des sapeurs-pompiers 24h/24, sont généralement installés dans les grandes villes et peuvent assurer simultanément au moins quatre départs (un départ pour un incendie + 2 départs pour secours d’urgence aux personnes + un autre départ).
Un centre a en charge les interventions sur une zone géographique déterminée. Toutefois en cas de besoin (accidents multiples etc.), si toutes les équipes sont déjà déployées, le centre peut être appuyé par un centre voisin.

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Les niveaux d’organisation

A l’échelle communale, la responsabilité de la sécurité incombe au maire. Une commune est ainsi couverte par un centre de secours (CS) : il s’agit soit d’un CS installé dans la commune elle-même, soit d’un CS basé dans une commune voisine. Selon la taille de la commune, celle-ci peut aussi détenir plusieurs CS qui se répartissent alors des quartiers.
Au niveau départemental, le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) est responsable des moyens de secours et de la planification des activités des sapeurs-pompiers. Il est géré par un officier supérieur sous l’autorité du Préfet pour la partie opérationnelle, et par le président du conseil d’administration pour l’aspect administratif et financier. Chaque département possède également un centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS) chargé de coordonner les interventions. Rattaché au CODIS, le centre de traitement de l'alerte (CTA) reçoit les appels et oriente les moyens de secours.

Lorsqu’une intervention dépasse l’échelle du département, le centre opérationnel de zone (COZ) obtient la responsabilité de la coordination des moyens. Il existe sept COZ en France, un par zone de défense et de sécurité.
Enfin, le centre opérationnel de gestion interministériel des crises (COGIC) représente l’échelon national de l’organisation des secours. Sur tout le territoire, les sapeurs-pompiers sont appuyés dans certaines missions spécifiques par des services ou des moyens nationaux (aéronefs, administration centrale, démineurs etc.)

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Les spécialités des sapeurs-pompiers

Le secours d’urgence aux personnes (SUAP), qu’il soit à domicile ou sur la voie publique, représente près de 84% des interventions des sapeurs-pompiers. Cependant de nombreuses spécialités existent afin de répondre à des missions spécifiques. On peut par exemple citer, parmi les plus connues :

  • Le GRIMP (groupe de reconnaissance et d’intervention en milieux périlleux) intervient sur des terrains à grande hauteur ou en grande profondeur.
  • Le sapeur-pompier plongeur a des compétences en plongée, mais aussi en nage en eaux vives ou en manœuvres de bateau à moteur.

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  • L’unité cynotechnique déploie ses chiens pour de la recherche de victimes (perdues, enfouies, noyées…)

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  • Le GMSP (groupe montagne sapeurs-pompiers) chargé du secours en haute-montagne et capable par exemple d’escalader des cascades de glace.

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Mais aussi les spécialistes de la CMIC (cellule mobile d’intervention chimique), du sauvetage-déblaiement, du secours animalier, du secours canyon, de la dépollution (mer, cours d’eau, terrestres)


Comment devenir sapeur-pompier ?

Pour entrer chez les sapeurs-pompiers, professionnels comme volontaires, la délivrance d’une aptitude médicale est nécessaire. Le candidat doit avoir une bonne condition physique afin d’être déployé sur des opérations de secours et ne doit pas manifester de signes d’hyperréactivité bronchique. Concernant la vision, être myope n’est pas nécessairement un frein ; le minimum est une moyenne de 3/10 sans correction et 8/10 avec correction.


Devenir sapeur-pompier professionnel

Pour intégrer les sapeurs-pompiers professionnels, il faut avoir au moins 18 ans, être de nationalité française, avoir un diplôme ou équivalence de niveau brevet des collèges minimum. Il n’y pas de limite maximale d’âge (sauf pour devenir pompier militaire, où la limite est fixée à 25 ans).
Après s’être inscrit au concours (interne ou externe), le candidat doit réussir plusieurs séries d’épreuves. Les épreuves de pré-admissibilité sont constituées de natation (50m nage libre à réaliser en un temps imparti), d’un parcours professionnel adapté chronométré et d’un test d’endurance (Luc léger). Ces deux dernières épreuves sont notées, et une note inférieure à 8/20 est éliminatoire.

 

Les épreuves d’admissibilité sont composées de tests écrits (rédaction ou étude de texte, questionnaire à choix multiples), que ce soit pour les officiers ou non-officiers. Enfin, les épreuves d’admission font passer un entretien individuel et pour les officiers parfois un oral d’anglais (facultatif ou obligatoire selon le grade).
S’il réussit le concours, le candidat a accès à une liste d’aptitude zonale ou nationale, et peut poser sa candidature à un poste en fonction des besoins des centres.


Devenir sapeur-pompier volontaire

Pour s’engager comme sapeur-pompier volontaire, le candidat doit avoir entre 16 et 60 ans, habiter en France, avoir participé à sa JDC (journée défense citoyenneté), jouir de ses droits civiques et ne pas avoir de condamnation incompatible avec l’exercice de ses fonctions. Prétendre à un poste d’officier nécessite un niveau bac +3 (lieutenant) ou bac +5 (capitaine).
Le processus de recrutement est simple puisqu’il faut simplement adresser sa candidature au SDIS, composée d’une lettre de motivation, d’un CV et d’une copie du plus haut diplôme obtenu. L’engagement est d’une durée de cinq ans, tacitement reconduite. La première année est toutefois une année probatoire.

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Les jeunes sapeurs-pompiers

Pour les jeunes entre 11 et 18 ans qui veulent découvrir le monde des pompiers ou ont pour objectif de le devenir, les sections de jeunes sapeurs-pompiers (JSP) sont accessibles dès lors qu’un vaccin contre le tétanos est fait et qu’un certificat d’aptitude physique est délivré. Pour les mineurs, une autorisation parentale est aussi nécessaire. Chaque année, 1500 sections forment de jeunes sapeurs-pompiers à certaines techniques (gestes qui sauvent, alerter…), font découvrir le matériel, incitent à la pratique sportive (sport collectif, challenges…), et inculquent des valeurs de dépassement de soi et d’esprit d’équipe. Les JSP sont aussi des ambassadeurs des sapeurs-pompiers, en participant par exemple à des cérémonies.




Les véhicules des sapeurs-pompiers

Les sapeurs-pompiers disposent de nombreux types de véhicules afin de réaliser leurs missions. Parmi les plus connus, on trouve :

  • Le fourgon pompe-tonne (FPT), un véhicule de lutte contre les incendies urbains qui contient une citerne (jusqu’à 6000L d’eau), des tuyaux et lances.

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  • L’échelle pivotante automatique (EPA) ou « grande échelle », qui dispose d’une échelle de 24 à30 mètres au bout de laquelle se trouve généralement une nacelle. Ce véhicule est déployé sur différentes missions (lutte contre les feux, sauvetage de personne, acheminement de personnes ou de matériel en hauteur).

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  • Le camion-citerne feux de forêt (CCFF), destiné comme son nom l’indique à lutter contre les feux de forêt, grâce à son châssis 4x4 qui lui offre une capacité tout terrain.

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  • Le véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV), polyvalent, envoyé sur tous types d’interventions, grâce à ses équipements complets (défibrillateur cardiaque, sac de premiers secours, tensiomètre, oxygène, kit accouchement…)
  • Le véhicule de secours routier (VSR), intervenant lors des accidents de circulation pour baliser et éclairer le site, caler les véhicules et désincarcérer les victimes.

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  • Le véhicule poste de commandement (VPC) pour coordonner les équipes déployées.

 

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