L'infanterie française dans l'armée de Terre
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On dit d’elle qu’elle est la reine des batailles ou l’arme des 300 derniers mètres. Depuis 1479 et la création des bandes de Picardie les fantassins sont de tous les combats. Empreints de traditions tout autant que tournés vers le futur, les légionnaires, marsouins, tirailleurs, chasseurs à pied, chasseurs alpins, parachutistes et fantassins de ligne sont des artisans indispensables de la victoire sur les théâtres d’opérations.
Histoire de l’infanterie
L’histoire du soldat à pied est presque aussi vieille que celle de l’homme. D’abord pour se nourrir on retrouve des armes armées se faisant la guerre dès 2 500 avant J-C dans les cités-états de Mésopotamie. Plus tard, sous le règne d’Alexandre le Grand, les fantassins formaient le cœur des armées. Une organisation que l’on retrouve ensuite avec les légions romaines dont l’organisation reposait des sous-groupes dont la plus petite unité comprenait 8 hommes. Mais l’arrivée de la cavalerie mit à mal ces soldats dont la plus value sur le terrain était de moins en moins prégnante.
Le Moyen Âge fût la période noir de l’infanterie le prestige des fantassins était en net déclin. Issus d’un milieu social faible, ils n’avaient que peu de valeur tant humaine que stratégiques face aux cavaliers issus de la noblesse et fortement armés.
Mais c’est à partir de la naissance de l’Europe moderne au XVIe siècle que l’infanterie revient sur le devant de la scène. L’arrivée des armes à feu, combiné avec les armes de pique donne aux fantassins un net avantage sur le terrain face aux cavaliers. La généralisation de ces armes au XIXe siècle amène le développement de l’infanterie de ligne comme noyau dur des armées. L’empereur Napoléon portait une grande attention à l’entraînement de ses fantassins qui, s’ils étaient bien formés et organisés pouvaient repousser les charges des cavaliers.
Si la Première Guerre mondiale a été dominée par l’artillerie, les fantassins y ont joué un rôle déterminant lors des assauts contre les positions ennemies. C’est aussi la grande révolution de la tactique combinant le feu et les mouvements avec l’appui des artilleurs.
La mécanisation fit son apparition entre les deux guerres de plus que l’apparition des armes antichars portatives. Lors du conflit 39-45 les fantassins alternaient le combat à partir de véhicules (blindés ou non) et de longues marches en terrain difficiles (jungle, montagne). Ce fut aussi la démonstration de la nécessité de « tenir » le terrain grâce aux hommes à pied notamment dans les zones urbaines comme à Stalingrad par exemple.
Depuis les soldats de l’infanterie restent des éléments indispensables de la manœuvre militaire. L’adaptation de leur armement et équipement, sa capacité à se déployer rapidement et à occuper le terrain sont des atouts pour le commandement dès lors qu’il a besoin de se déployer et d’occuper le terrain.
L’infanterie moderne
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale l’infanterie s’est considérablement modernisée. Devenue en grande partie blindée (hormis les forces spéciales) elle est de moins en moins engagée sur des conflits symétriques mais se retrouve régulièrement face à un adversaire asymétrique et des forces insurgées. Ce fut le cas dès la guerre de Corée, au Vietnam et plus récemment en Afghanistan, en Irak ou au Sahel.
Parfaitement adapté aux missions qui lui sont confiées, le fantassin est aussi en constante adéquation avec les évolutions technologiques proposées aux forces. Il est désormais connecté pour être intégré à tous les acteurs de l’espace de bataille et permettre à la chine de commandement de connaître sa position précise sur le terrain. Dans un avenir proche, il pourra transmettre des données logistique et physiologique comme son état de santé général, l’état de ses vivres en eaux et nourriture ou sa quantité de munitions restante.
Les missions de l’infanterie
Les missions de l’infanterie sont aujourd’hui très variées. Si les fantassins sont formés et entraînés pour le combat direct face à l’ennemi, ils sont en mesure d’assurer du contrôle et de la sécurisation de zone reprise à l’adversaire. En déclinaison de ces modes d’actions, on retrouve des soldats de l’infanterie pour des missions au profit des Nations-Unis comme casque bleu ou de protection de la population sur le territoire national comme pour l’opération Sentinelle par exemple. Capable de travailler dans un environnement interallié, interarmées et interarmes, le soldat de l’infanterie se caractérise avant tout par sa capacité à s’adapter à son environnement tout autant qu’à ses modes d’actions.
Les unités d’infanterie de l’armée de Terre
Les régiments et unités d’infanterie sont répartis dans l’ensemble des brigades de l’armée de Terre en métropole et outre-mer. L’organisation est sensiblement identique, la plus grande différence vient du matériel majeur sur lequel ils servent et de leurs traditions d’origine.
Les unités stationnées en France (métropole)
- 1er Régiment d’infanterie (1er RI-Sarrebourg). Plus vieux régiment de France et d’Europe, le 1er RI est l’héritier des bandes de Picardies formées en 1479. Aux ours de son histoire il a participé aux grandes batailles françaises. Dans les années 80-9à il fut le seul régiment d’infanterie à vocation aéromobile. Aujourd’hui le 1er RI sert sur Griffon, il est l'un des premiers régiments à avoir participé à l’intégration du système Scoprion.
- 1er Régiment de tirailleurs (1er RTir-Épinal). Héritier du 170e régiment d’infanterie, le 1er RTir est ancien unité mécanisée (sur AMX 10 RC) aujourd’hui équipée de Griffon.
- 16e bataillon de chasseurs à pied (16e BC-Bitche). Autrefois stationné en Allemagne le 16e BC est aujourd’hui la seule unité des forces à perpétuer les traditions des chasseurs à pied. Le régiment est notamment équipé de Griffon.
- 35e régiment d’infanterie (35e RI-Belfort). Créé en 1604 le régiment de « l’as de trèfle » est d’une des plus vieilles unités de l’armée française. Aujourd’hui les 1 200 gaillards (surnom des fantassins du 35e RI sont sur VAB et Griffon.
- 92e régiment d’infanterie (92e RI-Belfort). Le régiment d’Auvergne a participé à quelques des plus glorieuses batailles de l’armée française. Au début de la Seconde Guerre mondiale il fut pratiquement décimé avant de renaître de ses cendres grâce aux maquisards d’Auvergne en 1944. Le 92e RI a été le premier régiment sur VBCI à entrer au Mali lors de l’opération Serval en 2013.
- 126e régiment d’infanterie (126e RI Brives). Rattachés à la 9e brigade d’infanterie de marine, les « bisons » sont des spécialistes du combat amphibie. Actuellement ils servent sur VAB et VBCI.
- 1er Régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP-Pamier). Plus vieux régiment parachutiste français il est le seul de cette spécialité engagé pendant la Seconde Guerre Mondiale. En 1983 le régiment perdra 58 de ses hommes lors de l’attentat du Drakkar à Beyrouth. Il sera aussi l’une des unités les plus touchées lors de son séjour en Afghanistan en 2011. Aujourd’hui le régiment est principalement équipé de VAB et passera progressivement sur Serval.
- 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa-Carcassonne). Présent sur toutes les opérations de l’armée de Terre de ces dernières décennies, le 3e RPIMa est spécialisé dans l’assaut vertical. Il participe avec d’autres unités de la 11e brigade parachutiste à constituer une alerte « Guépard » permettant de mobiliser des hommes en moins de 12 heures H24. Depuis mars 2023 le 3e RPIMa est le premier régiment à être équipé progressivement de Serval.
- 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (8e RPIMa-Castres). Professionnalisé depuis 1970 le « grand 8 » est une unité prestigieuse de l’armée de Terre régulièrement engagé en opération extérieure. Le 18 août 2008 dans la vallée d’Uzbek en Afghanistan une unité du 8e RPIMa tombe dans une embuscade des talibans. 8 soldats du régiment perdront la vie ainsi qu’un légionnaire du 2e REP et un marsouin du RMT. À ce jour ce combat fut le plus meurtrier pour l’armée française depuis la guerre d’Algérie. Aujourd’hui les hommes du 8 servent principalement sur VAB et seront prochainement équipés de Serval.
- 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa-Le Mans). Spécialisé dans le combat amphibie le 2e RIMa est issu des compagnies de mer formées par Richelieu. Entretenant des relations privilégiées avec les Royale Marines britanniques, les marsouins du 2 sont équipés de Griffon.
- 3e régiment d’infanterie de marine (3e RIMa-Vannes). Régiment à vocation amphibie, le 3 a été la première unité de l’armée de Terre à expérimenter et être équipé des véhicules Griffon.
- 21e régiment d’infanterie de marine (21e RIMa-Fréjus). Régiment à vocation amphibie et désormais équipé de Griffon et VAB, le 21 à la charge du centre d’instruction et d’entraînement au combat amphibie. Il est régulièrement en échange avec les unités amphibies italiennes des Lagunaris.
- Régiment de marche du Tchad (RMT-Colmar). Autrefois unité mécanisée sur AMX 10 P, le RMT est la première unité à rallier à la France libre en 1940. Il débarque en Normandie en 1944, libère Paris puis Strasbourg, respectant ainsi le serment prononcé par le général Leclerc en 1941 à Koufra : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront de nouveau sur la cathédrale de Strasbourg ». Aujourd’hui le régiment est équipé de VBCI.
- 7e bataillon de chasseurs alpins (7e BCA-Varces). Le bataillon « de fer et d’acier » fut une parmi les premières unités de chasseurs spécialisée dans le combat en montagne en 1888. De nos jours les hommes et femme du « 7 » continuent à être déployés régulièrement en opération extérieure. Son comportement exemplaire lors du mandat "Allobroges" en Afghanistan (2011) lui a valu sa dernière décoration : la croix de la valeur militaire avec palme remise le 11 novembre 2011 par le Président de la République, à Paris sous l'arc de Triomphe.
- 13e bataillon de chasseurs alpins (13e BCA-Chambery). D’abord bataillon de chasseurs à pied en 1853 il se fixe à Chambery en 1882 et devient bataillon alpin en 1988. Il est un des trois bataillons de la 27e brigade d’infanterie de montagne spécialisé dans le combat en milieu extrême. Il est intervenu sur de nombreux théâtres d’opérations notamment en Afrique, dans les Balkans, en Afghanistan et au Sahel. Les compagnies de combat sont désormais équipées de véhicules Griffon.
- 27e bataillon de chasseurs alpins (27e BCA-Annecy). Le 27 devient bataillon alpin de chasseurs à pied en 1889. Lors de la Première Guerre mondiale, le bataillon est engagé dans les secteurs les plus difficiles, dans les Vosges et dans la Somme : il perd 1822 officiers, sous-officiers et chasseurs. Au cours du conflit, il reçoit huit citations dont six à l'ordre de l'armée qui lui valent l'attribution de la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur. Il est le premier bataillon de chasseurs à obtenir cette récompense suprême. Les soldats du 27e BCA servent principalement sur Griffon.
- 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP-Calvi). Attaché à la 11e brigade parachutiste, le 2e REP à la seule unité para de la Légion étrangère. Régiment inclut dans l’alerte Guépard de la 11e BP il a brillé par ses nombreuses interventions en opération notamment en sautant sur Kolwezi en 1978 et plus récemment sur Tombouctou lors du déclenchement de l’opération Serval en 2013. Chaque compagnie de combat du REP possède une spécialité supplémentaire (combat en milieu urbain, montagne, nautique, désert et destruction/sniper).
- 2e régiment étranger d’infanterie (2e REI-Nîmes). Créé en 1841, le 2e REI est un des plus anciens régiments d’infanterie de la Légion étrangère. Les légionnaires furent parmi les premiers de l’armée de Terre à expérimenter la numérisation de l’espace de bataille et l’intégration du système d’information du combat Scorpion (SICS) aujourd’hui le régiment est principalement équipé de VBCI et plus récemment de Griffon.
- 13e demi-bigade de la légion étrangère (13e DBLE-camp du Larzac). Créée en 1940 à Sidi-Bel-Abbès, la « 13 » s’illustre quelques mois plus tard lors de combats de Narvik en Norvège. Le régiment a longtemps été stationné à Djibouti (depuis 1962) avant et après l’indépendance de ce petit pays de la corne de l’Afrique. En juillet 2011 il quitte définitivement le territoire djiboutien pour s’implanter à Abou Dhabi aux Émirats arabes unis. En 2016 les Légionnaires reviennent en France et sont stationnés depuis sur le camp du Larzac. Ils sont partis les premiers militaires à avoir été équipés du nouveau fusil de l’armée de Terre : le HK 416. Les 1 300 bérets verts participent régulièrement aux opérations de l’armée de Terre notamment en Irak ou plus récemment lors de l’opération Résilience sur le territoire.
Les unités d’infanterie outre-mer
Chargés d’assurer la souveraineté de la France sur les territoires d’outre-mer et des accords de défense à l’étranger, les unités stationnées hors de la métropole assurent de nombreuses missions. Outre l’entraînement, les régiments participent à de nombreux exercices avec les forces armées des pays environnants et participent à la formation de certains éléments. Ils sont aussi en mesure de renforcer les autorités locales et assurer la sécurité des populations locales en cas de catastrophe naturelle et de l’évacuation des ressortissants français de leurs sous région respectives en cas de crise. Actuellement on retrouve neuf régiments stationnés outre-mer qui portent encore la dénomination d’unité d’infanterie :
- 2e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (2e RPIMa-La Réunion)
- 3e régiment étranger d’infanterie (Guyane)
- 6e bataillon d’infanterie de marine (6e BIMa-Libreville / Gabon)
- 9e régiment d’infanterie de marine (9e RIMa-Guyane)
- 33e régiment d’infanterie de marine (33e RIMa-Martinique)
- 43e bataillon d’infanterie de marine (43e BIMa-République de Côte d’Ivoire)
- Détachement de la Légion étrangère de Mayotte (DLEM-Mayotte)
- Régiment d’infanterie de marine du Pacifique Nouvelle-Calédonie (RIMaP NC-Nouméa)
- Régiment d’infanterie de marine du Pacifique Polynésie (RIMaP-P-Thaiti)
Les unités particulières de l’infanterie
Certaines unités portent le nom "d'infanterie" par tradition ou n'en n'ont pas la structure traditionnelle. On y trouve :
- 1er régiment d’infanterie de marine (1er RIMa-Angoulême) / Régiment d’infanterie de chars de marine (RICM-Poitiers). Ces deux régiments de la 9e brigade d’infanterie de marine, contrairement à leur appellation sont des unités de cavalerie légère blindée. Ils sont tous deux équipés d’AMX 10 RC et serviront prochainement sur Serval.
- 132e régiment d’infanterie cynotechnique (132e RIC-Suippes). Cette formation unique dans les armées fournit l’appui cynotechnique aux forces en général et aux unités d’infanterie en particulier en opération extérieure comme intérieure. Les deux missions principales du régiment sont la détection et la neutralisation d’adversaire et la recherche d’explosif et de munitions.
- Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine-94e régiment d’infanterie (CENZUB-94e RI-SIssone). Le CENZUB-94e RI n’est pas une unité d’infanterie mais à repris les traditions et a la garde du drapeau du 94e régiment d’infanterie dissout en 1993. Le CENZUB a été créé en 2004 pour fournir à l’armée de Terre une structure unique dédiée au combat en zone urbaine. Il s’articule autour d’un village de combat pour l’acquisition des savoir-faire techniques et tactiques, d’une ville de combat de plus d’1km2 d’une capacité de 5 000 habitants et d’un complexe de tir en zone urbaine. Une des deux compagnies fournit la FORAD (force adverse) la deuxième regroupe les instructeurs et la cellule tir.
Les matériels majeurs des fantassins français
L'équipement individuel et collectif du fantassin est en constante évolution. Depuis 2004 le programme Scorpion a profondément marqué les unités de l'armée de Terre et l'infanterie en particulier. Des programmes majeurs d'équipement sont en cours (fusils d'assaut, véhicules blindés etc.) et la prochaine étape viendra dans l'interconnexion entre les hommes sur le terrain, leurs véhicules et la chaîne de commandement.
L’armement individuel
Glock 17 : nouveau pistolet de l’armée de Terre, le Glock 17 5e génération FR est désormais en dotation dans l’infanterie 2020. Il remplace les PA MAC 50 et PAMAS. Tous les trois sont en calibre 9mm.
HK416 : fusil en calibre OTAN de 5.56mm, le HK 416 équipe l’infanterie depuis 2019. Doté d’un chargeur de 30 coups, Il existe en deux versions (courte / longue).
Minimi : Ce fusil du fabricant belge FN Herstal est une mitrailleuse légère en 5.56mm (il existe une version en 7.62mm). Ses deux canons interchangeables très rapidement autorisent une grande cadence de tir. Il possède trois modes d’approvisionnement (bande, chargeur en toile, chargeur de 30 cartouches).
SCAR-H PR : Remplacant le FRF2, le SCAR-H PR est le nouveau fusil de précision semi-automatique de l’armée de Terre. Sa munition de 7.62mm offre des tirs de précision jusqu’à 800 mètres de jour. Il équipe, depuis 2021 les tireurs de précision des unités d’infanterie.
PGM Hecat II : Le PGM équipe les sections de tireurs d’élite des unités d’infanterie depuis plus de 15 ans. L’Hecat II est une arme en calibre de 12.7mm capable d’atteindre une cible jusqu’à 1 800 mètres. La munition PF2 permet de percer un blindage de 13mm à 725 mètres. Son poids, sans équipement complémentaire est de 16,9kg.
L’armement collectif et anti-char
MAG 58 : En 2010, la mitrailleuse belge MAG 58 est choisie pour remplacer l’AANF1 dans l’armée de Terre. Mitrailleuse légère en 7.62mm, elle est utilisée en tir direct contre des objectifs terrestres, aussi bien à terre que montée sur véhicule. Sa cadence de tir est de 650 à 900 coups minutes pour une portée de 1 000 mètres à terre et 1 500 sur véhicule.
Mitrailleuse 12.7 : Cette arme conçue en 1921 par l’américain John Browning elle entre pour la première fois en service dans les armées françaises en 1932 au sein de la Marine nationale. Cette mitrailleuse lourde de calibre 50 (12.7mm) est capable de traiter des cibles terrestres jusqu’à 1 200 mètres et aériennes (basse altitude / basse vitesse) jusqu’à 900 mètres.
LGI : Arme d’appui rapproché du groupe de combat d’infanterie, le lance-grenade individuel autorise des tirs jusqu’à 675 mètres. Il utilise trois types de munitions (explosives / fumigène / éclairante).
AT4-CS : arme antichar de courte portée (300 mètres) l’AT4 CS est une arme qui autorise le tir en espace clos. Elle vient en complément des missiles ERYX et MMP.
Missile ERYX : Utilisable à l’épaule ou sur trépied le missile antichar ERYX peut tirer en espace clos. D’une portée maximum de 600 mètres il peut percer jusqu’à 900 mm de blindage.
Missile MMP : Remplaçant progressivement le missile MILAN depuis 2017 le système d’arme missile moyenne portée, appelé aussi AKERON, offre de nouvelles capacités antichar aux unités d’infanterie. Capable d’être tiré depuis un espace confiné, il assure une portée de 4 000 mètres avec une capacité de perforation de 3 mètres de béton. Le MMP est aussi le premier missile en dotation à pouvoir tirer au-delà des vues directes du tireur qui, grâce à une caméra sur le missile qui permet au tireur de se caler sur une cible indirecte pendant le vol de la munition.
Les principaux véhicules de l’infanterie
Véhicule de l’avant blindé (VAB) : Entré en service en 1976 le VAB a équipé l’ensemble des unités d’infanterie et de nombreuses autres de l’armée de Terre dans des versions adaptées à l’emploi spécifique (génie, artillerie, sanitaire, NRBC etc.). Sa dernière version, ULTIMA, a été conçue dans l’attente de son remplacement par les VBCI et GRIFFON. Elle est équipée d’un tourteau télé opéré de 12.7 mm, de deux points de mitrailleuses avec plaque de protection sur les tapes arrières et peut emporter 8 fantassins plus deux membres d’équipage.
Véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI) : 630 VBCI sont actuellement en service dans l’armée de Terre. Il affiche un poids de 32 tonnes, avec une capacité d’emport de 8 fantassins plus un pilote, un chef d’engin et un radio tireur. Il est équipé d’une tourelle de 25mm une d’une mitrailleuse coaxiale de 7.62 mm.
Véhicule blindé multirôles GRIFFON : Le VBMR est un véhicule blindé à 6 roues motrices développé dans le cadre du Programme Scorpion. Arrivé au sein des forces à partir de 2021, il remplace progressivement les 2 800 VAB en service dans l’armée de Terre. Fortement blindé, il emporte 8 fantassins, un pilote et un tireur (chargé de la tourelle télé opérée de 12.7 mm.
Véhicule blindé multirôles léger SERVAL : 32 exemplaires du Serval sont désormais en dotation au sein du 3e RPIMA depuis avril 2023 (sur une cible de 978 pour l’armée de Terre à l’horizon 2030). Ce véhicule blindé, comme le Griffon, doit remplacer progressivement les VAB. Il est principalement destiné aux deux brigades « d’urgence », la 11e brigade parachutiste et la 27e brigade d’infanterie de montagne. Il est équipé d’une tourelle télé opérée de 12.7 mm ou de 7.62 mm et peut accueillir 10 fantassins pour une autonomie de 600 km. Il est le dernier né des quatre nouveaux véhicules du programme Scopion (Griffon, Jaguar, MEPAC).
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Patrick TOUSSAINT
Officier de réserve atteint par la limite d’emploi de son grade, je découvre ce blog passionnant.
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