Depuis plus de 45 ans, les Casques bleus de l'ONU patrouillent dans le sud du Liban, tentant d'y maintenir une paix précaire. Pourtant, lors du dernier conflit entre Israël et le Hezbollah, faisant suite au conflit Israélo-palestinien provoqué par les attentats du sept Octobre 2023, leur silence a interrogé. Coup de projecteur sur une mission sous pression et le rôle clé de la France dans cet équilibre fragile.
Tout commence en Mars 1978. Après une incursion israélienne dans le sud du Liban pour chasser l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), l’ONU déploie la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). Ayant pour objectif de superviser le retrait israélien et restaurer la souveraineté libanaise. Mais l'histoire ne suit pas le script de l’ONU. Israël occupe toujours une partie du territoire, le Hezbollah, parti politique armé fondé entre autres par Hassan Nasrallah, émerge dans les années 1980, et le sud du Liban devient un champ de bataille permanent.
En 2000, lors du retrait surprise d’Israël. La FINUL reste, mais ses effectifs se réduisent. Puis, en 2006, une guerre éclate entre Israël et le Hezbollah. Le bilan fait état de plus de 1 200 morts côté libanais et de 160 côté israélien. À l’issue du conflit, la résolution 1701 de l’ONU redéfinit la mission des Casques bleus. Le contingent est renforcé, avec aujourd’hui près de 11 000 soldats provenant d’une cinquantaine de pays différents. Leur mission est de surveiller la cessation des hostilités, empêcher l’acheminement d’armes au Hezbollah et soutenir l’armée libanaise dans la zone tampon le long de la frontière israélienne...