drone reaper armée de l'air niamey

Drone Reaper, la faucheuse de l’armée de l’air

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Dans le ciel de la BSS (bande sahélo-saharienne), la faucheuse plane et surveille les mouvements du désert. Sur le théâtre de Barkhane, l’allégorie de la Mort prend la forme d’un drone de combat américain floqué « Armée de l’air » depuis 2014 : le Reaper.
 
Le successeur du Harfang a pris le relais sur l’emprise de Niamey. C’est depuis cette base Nigérienne que la plupart des drones MQ-9 Reaper prennent leur envol pour effectuer des missions d’appuis et de reconnaissance. 
 
drone reaper armée
 
Au nombre de 3 depuis le crash de l’un des appareils à quelques kilomètres de la base aérienne, en novembre 2018, ces avions sans pilote sont d’une importance stratégique dans le conflit qui dure depuis maintenant plus de 5 ans.

Mission : renseigner et appuyer les forces sur le terrain 

Avec une endurance de 24h dans les airs et capable de voler à des distances de plus de 1 000 milles nautiques (environ 1 850 kilomètres), ces appareils permettent à l’armée de l’air de collecter du renseignement et d’appuyer les troupes au sol, notamment lors de raids ou de transports de troupes. 
 
Un atout de taille quand on sait que les élongations sur le théâtre Barkhane, un territoire grand comme l’Europe, peuvent être énorme et les conditions climatiques difficiles pour les transports logistiques. 
 
Un atout qui est encore plus précieux depuis fin 2019, car désormais les Reapers sont armés et peuvent donc faire feu avec des missiles moyenne portée (bombes à guidage laser GBU-12 de 250 kg chacune), déjà utilisés par les pilotes de Mirage stationnés sur la même base. 
Jusqu’à fin 2019, seuls les drones américains, stationnés dans les hangars voisins à ceux des français étaient armés. 
 
drone reaper armée
 

Pilotage depuis la base aérienne française de Niamey

 
Désormais, la seule différence entre les « avions » français et américains réside dans la doctrine d'usage. Tandis que les appareils de l’oncle Sam sont pilotés depuis un container situé dans l’Etat du Nouveau-Mexique, ceux qui plane sous pavillon tricolore le sont depuis le désert du Niger. 
 
Ici, les pilotes de drone sont bien en Opex, au même titre que les pilotes de Mirage 2000 avec qui ils coordonnent régulièrement des missions. Cependant, à la différence des autres soldats déployés en opération extérieure, il n’est pas question de 4 mois consécutifs mais seulement 2, du fait des rythmes et des conditions de travail.
 
Dans un territoire où les terroristes sortent plutôt la nuit mais où les convois terrestres se font forcément le jour, les équipages du Reaper doivent adapter leur sommeil et leurs rythmes de vie sur la base. 
 
drone reaper armée
 

Montée en puissance de la guerre des drones 

Face à l’efficacité de ces nouveaux moyens et bien que le sujet soit très sensible, la France a déjà passé commande pour renforcer son escadrille. D’ici 2025, l’armée de l’air devraient compter 12 avions sans pilotes, puis 24 d’ici 2030.
 
Toutes les faucheuses ne sont pas déployées en opération extérieure. Des drones Reaper sont stationnés en permanence à Belfort pour des exercices.
Si vous voulez voir plus d’images dans cette thématique, rendez-vous dans la Collection "Armée de l'air".
 

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